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Adhenor vous mangera

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Soirées du Rough chez Charlotte pour la période d'Haddoreen!
Elle se terminera en Apothéose le 5 Novembre pour la fête de l’État!

Beribo vous invite à tâter l’étrange et le mystère au cours de ce repas uniquement composé de mets d'Adhenor. Un grand buffet digne du Continent Divin et concocté uniquement pour vous par le chef Lurstin et son équipe de fondus du haricot.
Vous êtes libre de venir seul ou accompagné mais c'est la soirée où il faudra être!

Vous l'avez compris: c'est aussi la fête chez Charlotte. Et toutes les sommités et célébrités sont invités à la table de ce restaurant très réputé (et onéreux). Bien sûr, elles peuvent être accompagnées.
Le déguisement est de mise, mais non obligatoire !

Nappes de satin noir et roses rouges, des lucioles arcano ont été dispersées dans les corroles des fleurs qui leur donne une aura rougeatre inquietante. Quelques photophores ont été rajoutés pour que le regard puisse percer la pénombre mais on est loin de la luminosité habituelle de Chez Charlotte et de sa foultitude de lustre qui ferait plutot penser à Versailles. La lumière jaunatre des bougies anime la salle et ricoche sur le satin des nappes habillant la salle de formes et d'ombres changeantes. De grands pots abritent de hautes plantes diverses venues d'adhenor spécialement pour l'occasion et qui seront sans doute mortes d'ici quelques jours à cause du climat. Les plus observateurs remarqueront peut être que certaines fleurs sont un peu molles ou quelques feuilles un peu cassantes mais rien de perceptible dans la pénombre à moins de s'ennuyer assez pour preter plus d'attention à quelques plantes en pots plutot qu'à la fête. Même si, je vous l'accorde, celles ci ont été choisies pour leur coté particulièrement remarquables et certaines forment des liannes tendues jusqu'aux plafonds.
La tenue des serveurs est entièrement noire, jusqu'aux gants spécialement commandés pour l'occasion et un loup qui les rend aussi anonymes qu'invisibles. Les plats semblent presque voler tout seuls dans les airs. Au milieu d'eux, à la porte de la cuisine, virevolte un squelette.
Un squelette illuminé? Non, ce sont les os qui semblent fluorescents... Non, c'est la robe qui est peinte d'os imitant un squelette et dont la teinte semble être fluorescente. Enfin en tout cas, l'être s'agite et tel un marionnettiste anime les êtres dans la salle. A peine tend elle un doigt qu'un plat en prend la direction conduit de bon pas par les serveurs fantômes.
Et il faut dire que les plats on une sacrée allure. Dans des bocaux, du thé mipton nature dans lequel la chef a fait macérer des kwikwi d'Adhenor et dans lequel flotte des glaçons taillés en forme de crane. Certains lui ont dit que ce n'était pas une bonne idée: le kwikwi, c'est un peu comme le gerety, assez instable. Parfois, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment, le fruit devient toxique. Elle leur a assuré que ceux la seraient bon, la question se pose de savoir ce qui l'a motivé à choisir quand on sait que le jeu préféré des amoureux chevronés est de se partager une bouchée comme serment d'amour; la légende voulant que si l'un des deux n'est pas sincère ou que le couple est mal assorti l'un des deux y reste. C'est le fugu de la soirée, le breuvage du risque pour ceux qui sont tentés. Juste à coté, du Mipton citrouille bien plus sur et plus basique et en plus grande quantité, la direction étant assez sure du peu de suicidaires presents parmi ses invités.
Parmi les plats qui virevoltent, la Chef semble avoir eut une certaine inspiration par le mythe vampirique: Carpacio de bocave d'adhenor et son coulis de framboise le tout mis en forme d'être humain sur un plat d'1m90 de long, on se demande juste comment ce petit lezard rare d'adhenor a pu se retrouver en aussi grande quantité en un lieu donné. Pour faire plus vrai, le plat a été recouvert de feuilles de salade de différentes sortes dont les couleurs sont reparties de manière à former un genre de complet veston. A ses coté, sur un plat d'1m70, ce qui pourrait être « sa femme »: un tartare de sanglier crochu d'adhenor, habillée d'une robe de condiment et dont les couleurs délimitent simplement les différents assaisonnements présents sur le plateau. A leur coté, leur enfant fait d'une fricassée d'eglan des mares adhenoriennes, animal connu pour sa voracité mais aussi pour son goût un peu fumé quand il est bien accomodé.
Pour satisfaire ceux que ce spectacle pourrait dégouter ou d'autres curieux, quelques saladiers des larves milles morts, dont le nom effrayant est juste du au fait qu'elles se reproduisent aussi vite qu'elles meurent. Ce qui fait que le saladier est presentement fait d'autant de larves mortes que de larves vivantes mais dont le goût en amuse gueule se suffit à lui même. Juste a coté, un grill pour ceux qui seraient tentés de les gouter croquantes.
De grosses sculptures de fruits et de légumes, taillés et assemblés selon la mode du soir; c'est à dire en formes effryantes plus ou moins abstraite: cucurbitacés rieur, haricot serial killer, juteux psychopathe... Certains sont assaisonnés ou macérés quand d'autres ont juste été taillés et laissés tel quels. Sur toutes les tables, foisonnent un foultitude de petit amuses gueules et bonbons. En dehors de ce qui est emballé et clairement en provenance de Béribo, tout les aliments proviennent d'adhenor ou ont été assaissonés avec un produit qui en vient.
Pour les puristes, un vrai ragout adhenorien, avec du cornu et de la parlotte ainsi que des herbiers de differentes espèce et qui est sans doute ce qu'il y a de plus proche du plat traditionnel de dunime et de ce qu'on trouve le plus facilement de comestible en adhenor.
Clou de la soirée, une énorme statue du monstre d'Haddorine de fruits et de choux surmontée d'une fontaine de sirop alcoolisé. Pour l'instant, la fontaine est juste illuminée mais durant la soirée, elle sera enlevée pour mettre le feu à la statue et flamber le dessert.

[D'une improbable rencontre.]

C'était là un décor fantastique, tant au sens de formidable qu'au sens du surnaturel surgissant dans le quotidien. Les soirées du Rough portaient bien leur nom.

Annie Duguet entra dans la salle d'un pas assuré. Un sourire aux lèvres, elle parcourut l'endroit d'un regard panoramique, s'attardant un peu plus sur les plats d'inspiration vampirique. Son personnage était en parfaite adéquation avec le lieu.

Le décor est en place, la jeune première est arrivée… Quid des acteurs et du public ?...

Spoiler:

Suivant la jeune femme si sure d'elle, presque en parade, on pouvait voir un être totalement contraire. Grand, maigre, couvert d'une grande cape cachant l'intégralité du corps, capuche levée pour aller jusqu'à cacher tout le crâne et ne laissant voir que deux reflets lumineux clairs et lointains, un fantôme venait d'entrait à sa suite. Un fantôme peut être, mais un fantôme pathétique, loin des créatures de la nuit, des terreurs qu'on se serait attendu à trouver dans ce lieu à la décoration si terrifiante. L'être encapuchonné avançait lentement, mi tremblant – mi pétrifié, craintif, comme si c'était lui qui était hanté par l'ambiance et non lui qui hantait ce lieu.

Pourtant quoi de mieux pour cette ambiance, ce lieu, qu'un revenant? Un revenant, être oublié, mort pour ceux qui le connaissaient, craint et rejeté, qu'on chasserait si on savait qui il est. Paradoxe, comble, hasard, produit de la folie de la nuit? c'est surement ça, Haddoreen!

Adenn n'était pas à l'aise dans ce lieu fréquenté par tant d'invidus inconnus de lui, et surtout tant de témoins éventuels de sa nature non-hûme. Et son embarras n'était pas seulement mental. *BUMP*, *BUMP*, *BUMP* Son collier de remis en liberté le faisait souffrir, le torturait. Depuis l'entrée, il n'arrêtait pas de pulser à un rythme effrené. Il semblerait que la présence d'Adenn dans un lieu si bondé, si vivant, ne convenait pas à son système de surveillance. Apparemment, même ce soir, même pour la fête, pour les Razhal, les morts ne doivent pas traîner parmi les vivants.

Adenn continuait d'avancer, difficilement à cause de cette torture mais aussi de son corps abîmé par trop d'inactivité. Il suivait la jeune femme, soucieux. Il avait vu en entrant une affiche indiquant le nom de l'événement: la soirée du Rough et se demandait les implications de cette soirée dans sa quête.

La pénombre, le manque d'attention, l'équilibre incertain du physique faible, il manqua de se cogner dans les tables portant les plats si inhabituellement présentés. Levant les yeux, il vit "la Famille" qui devait être consommée ce soir, la viande renvoyait l'image de la chair à l'air libre. Un instant passa, un sentiment revint, le goût du sang, rejeté, jamais oublié, remonta.

Quand un revenant rencontre des écorchés... Sa réaction? Une exclamation!

"Eh bien! Quel travail! Les préparateurs n'y sont pas allés de main morte! Ça donne envie!"

Ce fut long mais voilà Adenn dans la place! n'hésitez pas à saisir au vol cette exclamation et à partir dans un duel de goûts morbides ou autre! Adenn vient pour rencontrer du monde, et je suis sûr qu'il sera exaucé

Quatre policiers anti-émeutes aux écharpes rouges se rangèrent au garde à vous prêt de la porte et firent honneur à une petite délégation de notables municipaux. Il devait surement y avoir quelques personnes du gratin sécarien et des fonctionnaires attachés à Son Saint Service(sans oublier quelques membres notables de la Lune Rouge mais chhhht !). Ou comme on disait à la mairie : Du fretin et des requins. Cependant, la petite flotte de poissons-pilotes éclata rapidement pour laisser passer le plus gros prédateur politique sécarien (tant par sa bonne chère que par sa chaire).

Celui-ci apparu aux convives  sous les traits d'un seigneur démoniaque écarlate portant un lourd manteau orné de fourrures, les cheveux sombres, le visage grimé et maquillé de manière à ressembler à toute créature de cauchemar qui pourrait hanter l'esprit d'un citoyen ordinaire. Il aurait du avoir un bâton surmonté de quelques sortes d'artéfacts mais ce n'était pas pratique pour faire du social. Et aussi il fallait le dire, le fait que tout outil pouvait être utilisé contre soi si on y prenait pas garde. Non, son costume serait bien suffisant ainsi.  A proprement parlé, il tenait bien plus du sorcier psyker que d'une créature rough mais c'était suffisamment bizarre pour coller au thème. Le seul signe qui trahissait l'identité de sa personne demeurant l'insigne "Maire" sur sa gauche ; ce badge sacré ne pouvait être abandonné par un élu en exercice même déguisé.


- "Bonsoir Sécaria, amusons-nous tous ensemble !" beugla joyeusement l'élu en levant un pousse. C'était un peu surjoué mais il fallait bien que l'acteur donne un peu de sa personne si il voulait dépasser le coté effrayant de son costume.

Comme à son habitude, le maire voulait adopter un plan machiavélique. Il s'agissait d'une stratégie visant à aborder la conversation avec certains personnages clefs dans le but de se rapprocher d'un buffet puis de se rendre vers le bar en complimentant le buffet et nouant des complots et distribuant des faveurs à l'occasion. Cependant, il constata que hélas il y avait des serveurs. Sa capacité à engloutir la délicieuse nourriture était donc limitée de manière substantielle par la compétence des personnes qui faisaient le service. Que la Sainte vie d'hume politique était parfois difficile... Il faudrait donc trouver une autre raison de déambuler entre les convives en échangeant des demi-mots à voix basse. Qu'à cela ne tienne, il adopta le mantra n°41 du Maire en milieu riche en guise de leitmotiv, les fameux : "Par le Saint État quel luxe ! Ils ont vraiment mis les petits plats dans les grands ! Je ne suis même pas certain d'être suffisamment raffiné pour apprécier toutes ces nuances ! A la mairie nous ne sommes pas chouchoutés à ce point (avec un gros clin d’œil à un collègue) ! Oh oh oh ! Ah ah ah ! Hu hu hu ! Un peu de détente dans la vie de labeur de l'un de Ses plus humbles serviteurs. (et ainsi de suite...)"