I. Identité:
Nom : Kelington
Prénom : Gipsy
Surnom : Les divers surnom dont on l’accoutre dépendent du degré de familiarité que l'on a avec Gipsy. Ceux qui ne la connaissent que peu la surnomment souvent de part sa fonction, l'Armurière. Certains s'avancent à ajouter « Timbrée » ou « Tarée » après ce surnom. Plus familièrement, on l'appelle par son prénom ou son nom, Gipsy ou Kelington (rarement les deux), voire simplement par l'initiale de son nom: K. Enfin, ses proches aiment la désigner par un surnom affectueux: « Gigi » ou « Barrel Girl » (surnom plutôt employé par ses parents). Ne t'inquiète pas mon chou, tu auras le droit de m'appeler Gigi un jour... Si on devient plus proche... Encore plus proche...
Sexe : Féminin, à ne pas en douter une seconde au vu de ses atouts. Tu viens voir ça ?
Age : 24 ans.
Race : Hume
Idéologie : Sans Idéologie.
Métier : Armurière. Et je ne vends que des armes de qualité, môssieur!
II. Conscience du monde et Magie:
Connaissance des extra-tyrestres : Des quoi ? Elle n'a aucune idée de ce que sont les extra-tyrestres et ne s'y intéresse absolument pas. Il faut souligner qu'elle n'a pas une culture particulièrement vaste et se contente bien de ce qu'elle sait - ou plutôt, elle n'a pas l'envie ni le courage de se renseigner sur quoique ce soit.
Conscience : Il en va donc de même pour la magie. Gipsy est une Bienheureuse, pour qui tout marche tant que ça marche, peu importe comment. Si ça marche plus, on tape dedans une ou deux fois, on va quérir le réparateur, ça suffit.
Technique : /
Spécialisation : /
III. Descriptions:
Description physique : Gipsy ignore tout de l'expression « Passer inaperçu », particulièrement son sens. Quoi ?! Je sais ce que ça signifie, oh! La décrire sans parler de sa poitrine outrageusement exhibée est ainsi une tâche ardue et nous allons donc considérer qu'il fait sombre ou qu'elle arrive face à vous depuis une certaine distance. Hé-hé, j'aime bien quand il fait sombre...
La première chose que l'on peut remarquer est sa petite taille. Sans tomber dans les blagues vaseuses à propos de tabourets et de levées de bras, estimer Gipsy au mètre soixante-cinq est en soi un cadeau de cinq à dix centimètres pour sa petite personne. Sans tomber non plus dans des histoires tordues à propos de « ce n'est pas ça qui compte, c'est comment on s'en sert », Gipsy vit très bien sa petite taille et la compense de milles autres façons que l'on va pouvoir étudier la lumière allumée.
Oui, voilà, désormais, cela vous brûle les yeux. C'est rouge. Gipsy est rouge. Outre le fait que cela soit de loin sa couleur préférée, le rouge est partie intégrante de sa personne. Elle ne possède rien dans sa garde-robe qui ne soit pas rouge ou ne soit pas constitué de rouge sur au moins cinquante pour cent de sa surface. Il en va de même avec le velours, matière qu'elle a le bonheur de pouvoir se permettre: ainsi, corsets, robes, gilets, tout est en velours, tout est sanguin.
Elle regrette de ne pas avoir eu de rouge dans les cheveux, cependant si le nom « rousse » dans « ténébreuse rousse » ne peut s'appliquer à elle, Gipsy correspond tout à fait à l'adjectif « ténébreuse ». Sa crinière brune coupée court encadre un visage maquillé à outrance qui masquent ses traits réels. Ainsi, elle semble n'avoir aucune ride Je n'ai aucune ride! et un minois charmant, ce qui est tout à fait faux. Goujat! Son fond de teint d'un blanc poudreux et ses lèvres renforcées par ce rouge-à-lèvres vulgaire mais pulpeux lui donne un charme certain (ou non, mais vous vous souviendrez forcément d'elle). Elle s'applique à ajouter une mouche au dessus de sa lèvre pour se donner ce petit air bourgeois qu'elle affecte, et souligne ses yeux d'un bleu-pâle quelconque d'une couche indécente d’eyelineur noir.
Mais cessons cela, cessons de tergiverser sur les détails de son physique. Regardons les choses en face: ce dont vous vous souviendrez bien plus certainement et il serait idiot de le nier, c'est de sa poitrine. Rehaussée par un soutien-gorge la plupart du temps visible, elle se sert de ses formes généreuses pour attirer le chaland: c'est bien connu, les armes et les filles, les hommes en raffolent. Ce décolleté honteux et envoutant vous fera oublier beaucoup de choses, à commencer par compter: ces prix sont aussi indécents que cette poitrine et, attendez qu'elle se retourne... Oui, le fessier n'est vraiment pas mal non plus. Comment échapper à ce physique angélique, sérieusement ? Puis, ce petit cœur croquignolou sur son sein gauche... elle vous voit rougir. Elle aime le rouge et les gens qui rougissent. Vous avez votre chance!
Mais n'allez pas plus loin. Tout n'est pas rose. La voir se démaquiller ôte toute envie de la rencontrer à nouveau: sans être repoussante, elle possède un visage en somme tout à fait quelconque et bien décevant par rapport à son maquillage de carnaval. Elle a quelques fines rides autour des lèvres qui donne l'impression qu'elle arbore un rictus malsain. Puis, ce grain de beauté qu'elle tentait de cacher de ces couches de fond de teint vous hypnotise; vous ne voyez plus que lui au milieu de son visage pourtant relativement pur.
Ce corset lui donnait une taille de guêpe, mais maintenant qu'elle est nue, on s'approche de l'anorexie. Il doit être rembourré, double-épaisseur peut-être. Elle n'est pas fine, elle est maigrelette! Et disproportionnée. Comment peut-elle avoir de si généreux seins et ressembler à un tel fil de fer ? On vous a menti sur la marchandise.
Il serait nécessaire désormais d'éteindre à nouveau la lumière...
Mais il reste sa voix. Sans être désagréable, elle s'approche de celle d'un canard qui aurait bu: un peu trop dans les aigus, parfois trop dans les graves, discordante, on s'habitue certes, mais elle est irritante au début. C'est à cause de son rhume. Gipsy est enrhumée en permanence. A quoi vous attendiez-vous ? Elle se ballade la gorge à l'air en permanence. En entrant dans son magasin, la chaleur n'était pas due à sa présence mais bien au chauffage incroyable qu'elle entretient: on se croirait dans une serre. Non, vraiment, elle est mieux de loin.
Dans le noir, vous pouvez aussi la sentir et la première chose à laquelle vous pensez se résume à ça: son parfum capiteux et l'odeur de poudre des armes ne font pas bon ménage. Même si elle a une certaine hygiène, elle travaille trop dans son arrière-boutique en l'absence de clients pour se rendre compte que ses mains puent le métal, la sueur et la poudre. Dommage pour des mains si fines et douces...
Puis vient le moment où vous vous en allez, où elle s'éloigne. La lumière est revenue et vous ne pouvez plus qu'admirer sa taille de guêpe dans son corset rouge et sa prestance sous ce haut-de-forme bourgeois.
Description morale :Ne lui demandez pas de se décrire, elle vous répondrait qu'elle est saine d'esprit et entretient simplement deux passions particulières: le chant et les armes à feu. En réalité, elle est totalement folle. Extravertie, extravagante, hyperactive, il semble lui manquer une case et vous l'avez bien compris dès votre première rencontre. Gipsy ne peut s'empêcher de gigoter, d'aller d'un point à un autre en tournant comme un inspecteur du fisc autour de sa victime, comme une succube qui cherche un homme. Les comparaisons s'arrêtent là. Elle n'a ni le sang froid d'un inspecteur du fisc, ni l'art délicat de la séduction d'une succube. Son crédo, c'est plutôt le rentre-dedans. Entreprenante donc, elle va démarcher la clientèle grâce à sa poitrine partout où elle le peut, et lorsqu'elle a l'occasion de parler de sa boutique, elle l'ouvre. D'un côté, quand on fournit le meilleur service à des centaines de miles à la ronde, on en a le droit! Il n'y a que chez moi que les armes sont personnelles, créées sur mesure pour leur propriétaire! Vous cherchez quelque chose de bien précis que personne n'a ? Je l'ai. Si je ne l'ai pas, je l'aurais demain. Je fais tout, je fabrique tout, je...
Passé cette hyperactivité qui vous donne envie de l'attacher à une chaise, Gipsy se révèle n'avoir rien pour prendre le relais. Elle n'a aucune discussion si ce n'est ces armes, elle ne s'intéresse à rien d'autre et ignore tout bonnement ceux qui ne cherchent pas à utiliser les bijoux qu'elle fabrique. Oui, vous savez, je peux vous incruster toutes sortes de pierreries dans vos armes, si vous souhaitez vous la raconter en partie de chasse ou en dîner mondain avec un revolver dont le manche est incrusté de diamants. Un barillet en or, ça vous tente? Envahissante, elle est aussi bornée, capricieuse, boudeuse, détestable: en somme, une enfant gâtée. Avec sa jeunesse de petite bourgeoise dorée, elle n'aime pas que quiconque lui résiste (ce qui n'arrive pas vraiment souvent, le fusil à canon-scié ayant une forte propension à avantager son porteur dans la majorité des situations qu'offre la vie). Sans être une adepte de la violence, elle est prête à pas mal de choses pour obtenir satisfaction et si cela doit passer par quelques coups de shotgun, tant pis.
Continuons dans les défauts. Persuadée qu'elle sait chanter, elle aime énormément cette apparence de fille de cabaret qu'elle se donne. Seulement, personne n'a cru bon de lui dire que la gorge ne faisait pas tout dans le chant et qu'il était peu aisé d'avoir une voix mélodieuse avec un rhume. Frustrée de ne pas pouvoir montrer son talent au monde entier, elle se venge sur les hommes et l'alcool. Dévergondée, elle ne plaît généralement pas à ses dames en dîner mondain qui se sentent obligées de protéger leur homme de cette harpie. Pourtant, elle n'a pas été mal élevée, loin de là, mais elle n'est clairement pas sortable.
Qualités désormais, car malgré tout cela, il est possible de lui en trouver: elle sait être dans les temps et ne revient jamais sur sa parole. Si vous lui avez commandé quelque chose, vous l'aurez. Bien entendu, l'argent que vous lui aurez donné sera déjà dépensé, alors n'attendez pas de remboursement si cela ne vous satisfait pas. Comme elle apprécie le travail bien fait et que c'est sa passion, ne vous inquiétez cependant pas; ses créations ne devraient pas vous déplaire. Si elle est relativement proche de son argent, elle reste tout de même aussi généreuse. Elle n'hébergera clairement pas un sans-abri quelconque mais peu de gens peuvent se vanter comme elle de lui jeter un gallon sonnant et trébuchant en passant. Selon sa formule, il vaut mieux que cela aille au traîne-savates qu'au bourgeois, les traînes-savates riches deviennent de potentiels clients tandis que les bourgeois le sont déjà.
Enfin, on ne peut pas terminer ce paragraphe sans évoquer Téméraire. Gipsy sans Téméraire, c'est comme Laurel sans Hardy, Itchy sans Scratchy, Lucky Luke sans Jolly Jumper, bref! Il s'agit naturellement de son revolver six coups avec barillet en cuivre poli et manche tissé de velours rouge (étonnant non?), dont elle ne se sépare jamais.
IV. Précisions supplémentaires:
Style de combat : Rollrollrollrollroll fait le barillet qui tourne, blam fait le canon dont la fumée blanche et pure s'évade gracieusement. Sa maîtrise du revolver en ferait pâlir plus d'un. Blam. Lucky Luke est dans la place. AtchouBlam! Par contre, avec son rhume, il lui faut se moucher entre deux tirs: et elle ne se mouche pas plus vite que son ombre.
Talents particuliers : Elle sait manipuler et construire ses propres armes à feu, si vous ne l'aviez pas compris.
Signes particuliers : Le cœur tatoué sur son sein gauche, son rhume légendaire.
V. Histoire:
Son père était fabricant d'armes, sa mère n'exerçait rien et vivait d'une rente colossale: comment éviter que Gipsy devienne fabricante d'armes à son tour ?
Tout le monde se fiche d'où vient son prénom, qui étaient ses parents ou ce qu'elle a fait de sa jeunesse. Elle a grandit dans un univers confiné mais doré, agréable, plein de salons en trompe l’œil, de mobilier lourd et pompeux, d'antiquités affreuses qui-appartiennent-à-grand-mère-et-qu'on-ne-peut-jeter-parce-que-ça-vaut-une-fortune!, de bonnes mœurs et... de poudre. Passionnée dès sa plus tendre enfance par l'activité de son père (Norman Kelington), elle s'est très vite immiscée dans ses plans. « Papa, je veux un cheval! » ressemblait plus à « Papa, je veux un revolver! » ce qui eut le don d'inquiéter sa mère assez tôt. Heureusement, elle est morte d'une rupture d'anévrisme lorsque Gipsy avait sept ans: ce qui permit à Gipsy de ne pas être mariée de force à seize ans comme sa génitrice l'avait prévu ou de suivre un enseignement carré et détestable de la part d'une gouvernante empotée et étouffante. Son père, compréhensif (ou totalement inconscient, suivant le point de vue), satisfit tous les caprices de la demoiselle et ce pendant toute son enfance puis son adolescence. Elle finit vite par le remplacer dans ses recherches sur les armes et il fut vite clair qu'elle reprendrait l'affaire paternelle.
Vous tirez un air étrange. Elle n'a pas été marquée par la mort de sa mère ?
J'oubliais.
Gipsy n'a pas beaucoup de sentiments envers ses semblables et à sept ans, elle ne comprenait pas bien ce que la mort signifiait. Pour elle, sa mère était partie et cela ne lui paraissait pas impossible étant donné l'application qu'elle avait à pourrir la vie de sa fille. Gouvernante, cours particuliers, dîners mondains, bienséance, apprentissage du piano: sa mère ne cessait de l'emmener partout, l'étouffer, la forcer à accomplir tout un tas de choses que Gipsy n'appréciait guère. Qu'elle s'en aille car sa fille n'était pas à la hauteur ne l'étonna que peu: après tout, ne lui répétait-elle pas sans cesse qu'elle était une bonne à rien et qu'elle devait arrêter de jouer, de s'amuser, de passer du temps avec les armes du père qui n'étaient pas des jouets ?
Gipsy comprendrait plus tard, sans pour autant que cela la marque bien plus. Elle était insupportable, toujours sur mon dos. Je n'ai pas besoin qu'on me passe de la pommade en permanence, je sais me débrouiller. A sept ans déjà, je savais me débrouiller! Sa mère est morte. Et alors ? Cela arrive à tout le monde.
Seulement, à ses vingt-deux ans, il fallut se rendre à l'évidence: elle n'allait pas pouvoir fabriquer des armes avec son père, sortir avec ses amis écumer les cabarets de la cité et fricoter avec les manouches toute sa vie. Trouver un mari pouvait être une bonne idée. Du moins, c'est ce que son père se mit en tête. Elle aurait dû être mariée depuis quatre ans déjà! Puis, les prétendants ne manquaient pas, au vu de la richesse de la famille.
Le prétendant que son père choisit fut un bourgeois au nez gras et à l'embonpoint repoussant avec qui Gipsy n'eut aucun atome crochu. Il faisait un bon parti mais elle le détesta au moment où il entra dans le petit salon où il avait été convié. Sa manière de s'exprimer pataude, son accent du sud, ses cheveux gominés. Mais elle n'eut d'autre choix que de partir avec lui, malgré toutes ses jérémiades, ses refus, ses caprices, ses hausses de ton.
C'est à partir de ce moment qu'elle commença à devenir à moitié tarée -bien qu'elle fut déjà considérée comme anormale de part sa passion pour les armes. Vivre avec un ivrogne idiot et bourru n'aide pas à l'épanouissement. En fait, j'aurais bien utilisé Téméraire contre lui seulement, j'avais trop peur des représailles, de la police, tout ça. Encore aujourd'hui, j'éviterais à tout prix de tuer quelqu'un, même si je n'arrête pas de clamer tout haut que j'en suis capable. Mais... si moi je ne peux pas, quelqu'un d'autre le peut: et ce grâce à mes armes. Vous ai-je dit que c'étaient les meilleures ?
Gipsy continua de construire ses petits bijoux dans sa chambre, en se faisant amener les pièces par le valet de son père, s'enfermant des heures entières pour faire tourner le barillet encore et encore et encore et encore en chantant des vieilles chansons stupides. « Les bourgeoiiis, c'est comme les cochoooons, plus ils sont gros, plus ils soooont c... ».
Mais les repas moroses, les discussions pompeuses (l'homme s'avéra être un notaire renommé), cet univers ne correspondait pas à la jeune Gipsy, adolescente amusée qui ne voulait que sortir écouter des chansons, voir des amis (pour sur, elle ne risquait pas de batifoler nulle part, cloitrée comme elle l'était), ou au contraire rester à créer ses bijoux sans la discussion de son mari.
Au bout d'une année, quand le vilain notaire à l'épais costume commença à parler de descendance, elle décida de fuir.
La première chose qu'elle fit et malheureusement la plus stupide fut de revenir voir son père pour lui expliquer ses états d'âme, le fait qu'elle ne soit pas heureuse, qu'elle veuille partir (ou revenir au domicile familial). Loin d'accepter ou même de supporter cela, il s'empressa de faire quérir le mari.
Dans une dispute monumentale, Gipsy jura de ne plus jamais revenir. Si elle claqua la porte, elle revint vite la nuit, voler deux choses: tout d'abord, de l'argent pour survivre. Son père ne risquait pas de manquer et elle n'allait pas aller bien loin sans. La seconde chose, le carnet d'adresse complet de tous les fournisseurs de pièces pour la fabrique d'armes de son père... et c'est ce qui lui permit, avec l'aide de l'ancien valet de son père, de monter sa propre affaire.
C'est ici que l'histoire s'arrête et personne ne sait si cela va marcher Bien sur que si, ça va marcher, venez tous acheter mes armes! mais Gipsy est venue s'installer à Sécaria, loin de ce qu'elle a connu, pour y mener sa vie seule et tranquille. Elle reste cependant méfiante et espère que son mari ne la retrouvera pas.