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 Freaks

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Atropos

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Atropos

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MessageSujet: Freaks   Freaks I_icon_minitime13.03.11 18:40

Fuyant les grands méchants loups.

Comme une sensation de déjà vu. Fuir, encore. Sans avoir eu le temps de me poser, de prendre mes marques, d'envisager une tactique et de trouver les ressources pour tenter de retrouver Lachesis et Clotho. Ouais... Marre de cette poisse qui perdure, collante comme la bave des crapauds humenoïdes qui trafiquent dans l'est de la galaxie.

Chance ou l'inverse, je n'en sais rien mais le/la primate me tends la « main ». Hummm... Pas vraiment envie de me retrouver seule une fois encore et si mes soupçons fondés sur les divagations de Cléo combinés à une intuition bâtarde sortis je ne sais d'où s'avèrent juste, nous avons plus en commun qu'il n'y parait à première vue. Ma curiosité me pousse à creuser de ce côté-là bien qu'indéniablement cette association ne fera que me ralentir. Son regard en guise de pacte je l'entraine vers le seul lieu qui pourrait nous être utile. Pour le moment...

En option ce serait troppppppppppppppppppppp merveilleusement génialissime si de boule de poil l'autre pouvait trouver ou retrouver forme humene.. Oui, c'est beaucoup demandé, nous sommes en vie, bénie sois le bouffon qui tire les ficelles quelque part! Mais bordel s'il pouvait se sortir les doigts du... Intervenir en notre faveur ce serait déjà pas mal. Diantre, voilà que je vire mystique.

Un pâté de maisons, un autre. On croirait deux évadé d'un cirque, déambulant. Le regard balayant le plus large périmètre possible à la recherche d'éventuels ennemis je traine presque l'ourang-outan derrière moi, sans prendre garde de savoir si mon allure est trop rapide. La chasse est ouverte. Proie ou chasseur tout peut basculer et je compte bien là-dessus. Je peux constater que la ville est dans un sale état, on pourrait croire que nous sommes en guerre. Quoique ça n'en ait pas loin...

C'est haletante que j'arrive devant l'horlogerie mon fardeau accroché au bras. Pas le temps de m'assurer si le paquet est encore en vie. Les yeux ronds et une mimique qui laisse suinter la rage au coin des lèvres. Dévastée. Les vitres brisées, l'intérieur saccagé, il ne reste pas grand-chose de la boutique. J'aimerais encore une fois, hurler, mais je n'ai droit qu'à une dose supplémentaire de frustration. J'espère, sans grande conviction, que l'atelier a été épargné. Mais avant de m'en assurer il y a d'autres priorités.

Tournant les talons je me dirige vers la façade Est de la battisse où un escalier mène à l'appartement à l'étage. Au-dessus de la porte sur un mince rebord en bois se trouve toujours la clef que j'y avais caché. Au cas où. Je m'en saisis et nous pénétrons dans le modeste appartement que je n'ai pas eu le loisir d'aménager. Cet espace semble indemne. Un lit deux places, une grande malle entrouverte, une bibliothèque massive ou reposent quelques livres de science ainsi qu'une coiffeuse recouverte de quelques objets de toilettes y compris une vasque et un broc de toilette devant laquelle se trouve une chaise, constituent le mobilier avec pour parfaire le tout un paravent vieillot aux motifs défraichis.

La porte close je lâche enfin la « main » du primate dont la paume doit porter les stigmates de mes ongles qui involontairement ont mordu la chair.

Épuisée mes jambes se dérobent et je tombe au sol, ma blessure à la jambe me rappelant son existence. Faute de pouvoir crier je martèle le sol de mes poings à en abimer la chair. Une fois calmée je pousse un long soupir et décide à contrecœur de tourner mon regard vers l'ourang-outan.


*Qu'est-ce que je vais faire de toi?*
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Ange Sheldon

- Hamtaro blafard -

Ange Sheldon

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime07.04.11 16:47

Je suis restée là sans vraiment vouloir parler. Menée, malmenée, emmenée. Et le pire, c'est que j'étais consentante. Certes, un peu ailleurs toutefois. Loin en dessous, avec Cléanthe qui était tombé. A cause de moi. Parce que je n’avais pas su le retenir. Plaie ouverte était ma souffrance. J’aurais voulu hurler, moi aussi, à l’unisson avec ma semblable. Du moins, celle qui semblait être ma semblable. L’autre. Paria. Ma sœur de fuite.

Je l’ai regardée tomber par terre, d’abord apeurée puis résignée. Non, elle n’allait pas mourir. Et pas me mordre non plus. Je n’avais pas peur. J’attendais. Elle avait vu l’un de ses amis tomber puis un de ses refuges – car je supposais que c’était cela – dévasté. On est bien peu de choses, en somme. Bêtes, humes ou monstres, on a toujours besoin d’un chez soi. Et dire que je commençais à m’habituer à la maison de Cléanthe.

Un peu perdu, discret, posant peu de questions. Pour moi, l’homme idéale. N’étais-je pas en train de tomber amoureuse de lui ? Impossible de savoir. Dans tous les cas, la réciproque n’était pas évidente non plus. Un peu dévorant comme amour, non ?

Je me tournai vers Atropos et me décidai à ouvrir la paume de ma main. Dedans trônait quelque chose d’étrange. Je l’avais ramassé sur un cadavre sans trop savoir pourquoi. Une gélule. Je la fis sauter dans ma main histoire d’en apprécier le poids. Plutôt dérisoire. Mais peut-être quelque chose s’y cachait.

Je ne savais pas vraiment ce que mon hôte d’infortune pouvait faire de moi. Mais au moins, j’avais ça. Peut-être, elle, connaîtrait le mode d’emploi …
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Atropos

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime02.05.11 12:27

Les yeux écarquillés j'observe la gélule au creux de la main de ma camarade d'infortune. Pas que je sache de quoi il s'agit, mais...

Intuition?

Espoir?

J'ai le sentiment que le contenu n'a rien à voir avec la dernière drogue en vogue ,mais est plutôt en lien avec les derniers événements. Les docs, les métamorphoses ainsi que tout le joyeux bordel associé.

En cet instant j'aurais presque préféré me taper un bon trip, oublier pour un moment la poisseuse réalité, voir des salamandres roses sourire aux étoiles.

Sachons apprécier ce qui nous est offert...

... Avant d'en désirer davantage!

Sans hésitation je me saisis de la gélule que je lui introduis dans la bouche, sans penser une seconde a lui demander son avis. Priant pour qu'il s'agisse bien du remède miracle anti-poils et puces. Ceci fait sans douceur aucune, je lui adresse un sourire ce voulant rassurant, mais qui probablement ne sera pas perçu comme tel. J'accompagne le tout d'une tape amicale sur l'épaule du primate, qui vacille un peu sous le choc avant de me lever et me diriger vers la coiffeuse.

Aucunement la patience d'attendre sagement les effets.

Un milliers de choses à régler.

Agir avant d'être emportée par l'épuisement.

Tout en jetant un oeil sur mon ami (e) velu (e) je pallie au plus urgent.

Décrassage plus que bienvenu accommodé de soins eux aussi forts nécessaires! Parée de bandages aux mains et à la jambe je me dirige vers le paravent. Oubliant dentelles, perruques et autres ingrédients d'une réconfortante esthétique mais foutrement trop repérables, j'enfile mornes : pantalon en cuir, chemise, corset, bottes. Le tout d'un noir désespérant ,mais passe partout. Je me saisis d'une paire des gants, hésite pour finir par les reposer. Tant pis pour l'auriculaire absent. Mes cheveux tressés en une longue natte j'entreprends l'exploration de la malle aux merveilles.

J'attrape une montre à gousset en platine que je place dans la poche gauche de ma chemise. Autour de la taille j'ajuste une ceinture en cuir, noire elle aussi, agrémentée de trois poches dans lesquelles je place : divers fils (cuivre, plomb,...) pièces de mécanismes, divers petits outils, quelques morceaux de métal de divers types, des explosifs et autres matériels en vrac... J'irais chercher dans l'atelier ce qu'il me manque sous réserve que les vandales n'ai pas tout détérioré. Je complète avec un couteau au manche fait d'un solide bois rougeâtre dans lequel est sculpté des symboles étranges dont je n'ai jamais pu découvrir la signification. Une flasque en argent vient remplacer celle en platine, perdue avec tout le reste lors de ma métamorphose. Elle attend d'être remplie de liqueur de framboise. Je choisis un porte-monnaie que je remplie tant, que le cuir s'en trouve boursouflé d'excroissances. Bien entendu pour parfaire le tout deux petits carnets à spirale accompagnés d'un crayon.

Ceci fait je me dirige vers la boule de poil. Avec une halte bibliothèque où je saisis une bouteille de liqueur de framboise à moitié consommée. J'en remplie la flasque avant d'en boire trois bonnes gorgés. Puis, accroupie à côté de l'ourang-outan, j'attends. La faim tiraille mon estomac ,mais je descendrais en quête de quelque chose à manger lorsque la jolie pilule se sera décidée d'agir. Je repense à Cléo et ses convulsions. Il ne serait pas très prudent de laisser mon ami seul (e). Je l'observe, impatiente, mes yeux reflétant un intérêt scientifique mêlé à une curiosité malsaine.
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Ange Sheldon

- Hamtaro blafard -

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime06.05.11 9:46

Je l'aurais tuée. Presque. Du moins si j'avais pu. Et si cela avait été du poison. Est-ce qu'elle y a seulement pensé. Et ce n'est pas son sourire qui fera avaler la pilule. Parce que la pilule, je l'ai déjà avalé. L'effet de la surprise, sans doute. Aucun goût, aucune saveur, je la sens juste passer dans mon œsophage sec sensation douloureuse. Et si je tentais de me faire vomir ? Une intuition me dit que non.

Et soudain, la sensation arrive. Diffuse d'abord. Fantôme. Presque un songe. Et puis soudain, elle est là. Elle irradie. D'un coup, j'ai mal. Une crampe d'estomac, d'abord. Et si c'était vraiment du poison ? J'essaye de hurler ma détresse vers l'autre qui me regarde. Je reconnais ces yeux là. Un regard impassible de scientifique du genre qui appuie quelque part, juste pour voir ce qui va se passer ensuite. Je déteste ces yeux là. J'irais les arracher si j'étais valide. Est-ce que je suis de nouveau tombée dans un piège ? Parce que si c'est le cas, je ne peux pas m'en tirer. La douleur me cloue au sol.

Lentement, je sens mon corps qui s'allonge. Mes os, mes tendons, mes cartilages. Tout cela s'étirer. On m'écartèle. Je voudrais m'évanouir. Fuir la prison de mon corps qui se tord. L'espace d'un instant, j'ai envie de mourir.

Puis, à travers la brume de douleur, je vois ma main au bout de mon bras. Bien sûr, j'ai l'habitude de la voire tous les jours. Mais elle n'est plus poilue. C'est Ma main. Ma vraie main. Peu à peu, je sens mes poils qui se rétractent et rentrer dans ma peau. Un par un. Millions de petites piqûres. Comme si on passait du papier du verre sur chaque extrémité de ma peau. A l'intérieur de moi, la douleur s'intensifie aussi. Mon estomac est en proie à des crampes. Je vomis de la bile, dont l'acidité fait redoubler la douleur.

Cette fois, je perds le contrôle. Je me roule en boule. Je voudrais que tout finisse. Mais je continue de regarder ces yeux scrutateurs. Je les emporterai dans ma tombe, s'il le faut.

Je sens mes cheveux qui repoussent. Encore roux. Ma peau est de lait sur mes bras. J'ai mal. J'ai mal. Je voudrais tellement que tout s'arrête. Je sens mon corps secoué de convulsions.

Puis bientôt, plus rien. A part que le décor s'obscurcit pour devenir tout noir. L'inconscience vient de me recouvrir de son grand manteau. Je ne ressens plus rien. Est-ce que je suis morte ? Je ne sais plus. Je ne sais pas. Mais le repos est bienvenu en tout cas.
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Atropos

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Atropos

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime14.07.11 15:56

Mon sourire s'agrandit comme un gouffre béant sur mon visage dès les premiers signes de la métamorphose. L'alcool de framboise a laissé une douce chaleur dans mes entrailles et je me sens bien. Cela faisait longtemps. L'impatience me ronge, de voir à quoi ressemblera la bête une fois sa transformation achevée. J'observe avec fascination ses membres changer, écoute attentivement les bruits que font os, chair cartilage. Sa souffrance. Et une fois encore pense à Cléo. Mais ce qui se joue devant mes yeux, n'a rien en commun avec ce qu'il a enduré.

Soudain je vois ses yeux ce voiler alors qu'elle - car en effet je peu enfin connaître la nature de mon amie d'infortune - perd conscience. J'attends un moment encore que sa métamorphose soit achevée avant de m'approcher plus près et de la saisir par les poignets pour la traîner, avec autant de délicatesse qu'il m'est possible, près du lit. Au prix d'efforts assez conséquents j'arrive à la hisser sur le lit dans lequel je tente de l'installer confortablement avant de la recouvrir d'un volumineux édredons bourré de plumes d'oie.

Bien. Le bébé est au lit. Attendons qu'il réclame sa tétée...

En attendant son réveil je me dirige vers le rez-de chaussé. Avant de quitter la pièce je me saisis d'une besace en cuir brun. Au rez-de-chaussée je contemple l'étendue des dégâts, une mimique de dégout agrémentée d'une pincée de mépris aux lèvres. Après une observation méticuleuse j'en dégage l'hypothèse que les vandales n'avaient pas pour objectif un simple vol d'objet de valeur, mais était à la recherche de quelque chose en particulier, ou bien de quelqu'un... Tout était sans dessus dessous, l'atelier y compris. Après vérification la trappe menant au sous-sol n'avait pas été découverte, je supposais donc que mes précieuses malles y reposaient encore. Chose que je vérifierais ultérieurement. En y déposant ce qui méritait d'être à l'abri avant de quitter ce merdier. Pour l'heure je fouillais le chaos qu'était devenu mon atelier pour me munir du matériel nécessaire à la confection de mes précieux insectes mécaniques.

BOUM !

J'en rêvais. Mais la patience allait devoir devenir mon alliée. Au prix entre autre d'une incisive frustration, mais j'étais prête à assumer le coût de la vengeance.

Une fois la besace alourdis de divers outils et autre petit matériel, je me dirigeais vers un banal meuble en bois qui me faisait office de garde manger. J'y pris du pain, rassis, de la viande séchée, grimaçant face au fromage recouvert d'un écoeurant duvet verdâtre. Quelques gâteaux secs et une bouteille de gnôle pour parfaire le tout.

Après un regard vers l'épais tapis poussiéreux où trônait une lourde table de bois massif je repris le chemin de l'étage.

Il nous faudrait des armes. Et je ne disposais pas de grand-chose au sous-sol. Peut être que ma nouvelle « amie » avait des contact pouvant s'avérer utile. Quelques alliés ne seraient pas du luxe...

Je traînais une chaise auprès du lit, essayant de combler ma faim d'un frugal repas. Le temps que la belle endormie daigne revenir parmi les vivants. Je me préparais à affronter sa colère. Je l'aurais mérité, je ne lui avais pas montré une grande considération jusqu'à présent. Pourtant, ce qu'elle ne savait pas c'est que je lui avais sans doute montré plus d'égard qu'à quiconque, autant en tout cas que ma nature me le permette. Ceci, elle s'en rendra compte en temps voulu, si tenté qu'elle sache voir, entendre.


Dernière édition par Atropos le 28.07.11 17:16, édité 1 fois
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Ange Sheldon

- Hamtaro blafard -

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime26.07.11 18:12

Mal. Encore. Soif. Chaud. Quelque chose me recouvre. J'ai l'impression d'étouffer. Un poids mort. Le savant revenu d'entre les morts pour me tuer ? C'est qu'il s'acharne, celui-là. Je lutte, me débats. Des coups de poings, de pied. Je tente de crier, mais les sons ne viennent pas. Mais le poids est parti. Je suis nue. Et j'ai froid. Je me replie sur moi-même. Foetus formé, sans défense. Je lutte pour ouvrir les yeux. Et c'est alors que je la vois.

Colère. C'est toi qui m'as infligé ces souffrances là. Si je le pouvais, je te traiterais de salope. Parce que c'est ce que tu es, dans le fond. Tu t'es bien amusée à m'empoisonner. D'ailleurs, est-ce que je ne devrais pas être morte ?

Une main passe devant mes yeux. Je sursaute. Main pâle, ongles rongés, grains de beauté sur le dessus. Mais cette main, c'est la mienne. C'est moi. Mon vrai moi. Alors, je me suis métamorphosée. Humaine ?

Je me tourne vers ma compagne d'infortune. Nue, sans fards, elle doit s'être rendue compte de ma nature. Versatilis un jour, versatilis toujours. Et puis je la vois vraiment. Même à travers un brouillard. Elle aussi. La première. La seule vraie que je sois. J'ai le palpitant qui saute dans ma poitrine.

Je la regarde encore et encore, jusqu'à l'usure. Faites que je ne rêve pas, pour ne pas qu'elle disparaisse. Je suis elle, elle et moi. Je tends la main vers je ne sais quoi. Elle, ou la bouteille pour faire passer la soif. Moi même l'ignore.

Plus de force. Je retombe doucement sur le matelas. Je la regarde encore.
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Atropos

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime28.07.11 18:18

Je m'enfilais une rasade de gnôle quand le foetus dans sa chrysalide s'agite. La bouteille toujours en main non loin de mes lèvres qui en réclament encore, je tourne mon regard vers la créature qui occupe mon lit. Elle semble mener un combat imaginaire, peut être de sombres cauchemars hantent son sommeil. Quoi qu'en y pensant, sans doute, les dernières heures/jours ont offert de quoi passer un certain nombre de nuits parcouru de soubresaut et le corps couvert de sueurs froides. Le point positif et que mon « amie » semble aller mieux. Son combat terminé la voilà dégagée de la couette dont je l'avais recouverte et j'observe son corps dénudé, replié en position foetale.

Petite chose abandonnée.

Fragile ?

Docile ?

Petite chose,

Sera-tu mon dîné ?

Mon soupé ?

Petite chose,

Tu es bien plus qu'un jouet,

Alors,

Je ne tenterais pas de te casser.

Pas encore,

Pas avant d'avoir percé ton mystère.

Elle finit par ouvrir les yeux et j'y lis cette colère à laquelle je m'attendais, légitime. Je lui réponds par un sourire amusé, mais sans moquerie. J'aime cette colère, elle est de bonne augure. Je l'observe attendant qu'elle comprenne et qu'avec cela la colère disparaisse comme par magie. À moins qu'elle ne reste, prenne ses quartiers, si c'est le cas cela pourrait être amusant, un peu de lutte me distrairais.

L'ennuie pointe son nez.

Inaction mortifère qui ronge,

Comme de petits insectes sous la peau,

Provoquant d'insupportables démangeaisons.

Je continue de l'observer alors qu'elle fait le lien, découvre que la pilule n'était pas destinée à l'empoisonner ou bien la droguer, mais à la soigner, si tenté que nous puissions appeler ça comme cela. Je me décide à poser la bouteille par terre après en avoir tiré une dernière goulée, puis, fouille dans les poches en cuir autour de ma taille pour en extraire un carnet et son ami le crayon. Je griffonne alors sur l'une des pages quelques mots. Pestant intérieurement de l'inconfort de ce mode de communication.

- Comment te sens-tu ? Je me nomme Atropos, nous sommes ici chez moi, mais nous ne pourrons pas rester. Ce n'est pas sûr. Dès que tu seras capable de te déplacer nous devrons partir. Il y a des vêtements derrières le paravent, prend ce que tu veux.

Je lui montre le morceau de papier et le pose auprès d'elle pour qu'elle puisse le lire. C'est à ce moment que je croise réellement, pour la première fois, son regard et que j'observe attentivement son visage. Je reste stupéfaite par la familiarité de sa morphologie, ses yeux qui n'ont rien d'humesque. Elle semble tout aussi stupéfaite que moi, ses yeux rivés sur mon visage. Mon intuition n'est finalement pas si pourrie que je l'aurais crue et je me félicite de l'avoir gardée avec moi. Un sourire fend mon visage alors que je comprends qui elle est, enfin du moins d'où elle vient. Un millier de questions parcourent mon esprit, questions dont je l'inonderais si j'avais toujours l'usage de la parole. Faute de quoi je me contente de lui poser à proximité une assiette contenant pain sec, viande séchée et quelques gâteaux secs, avant de me lever chercher un verre d'eau pour étancher sa soif. Alors que je me lève elle retombe sur le lit, sans doute épuisée par sa métamorphose, son regard m'enveloppant toujours.
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Ange Sheldon

- Hamtaro blafard -

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime08.08.11 10:24

Je crois qu'elle a vu. Qu'elle a compris. Qui je suis. Une sorte de miroir. Pourtant, je me sens inquiète. Je n'aime pas être nue. Je me lève sur mes jambes flageolantes. Je pense derrière le paravent à reculons. Je ne sais pas vraiment de quoi sont capables ceux de mon espèce devant l'un de leurs congénères. Y a-t-il des codes, des civilités auxquelles je me dérobe sans le savoir ? Je l'ignore.

J'attrape un pantalon, des vêtements de corps et un pullover qui me semble confortable. J'espère qu'elle ne trouvera pas là dedans un indice sur ma personnalité. Je veux juste avoir chaud. Je m'habille en silence, rapidement. Je ne sais pas ce qu'elle manigance, là, cachée à ma vue.

J'aimerais bien me sentir moins méfiante. Mais la nouveauté effraie. Réaction bien hûmesque. Hûme que je n'ai jamais été. Pourtant, je pense en avoir l'attitude. Mais mon hôte aussi. Versatilis clandestine ? Au moins, nous serons deux.

"Merci."

Tout ce que je trouve à dire en la regardant dans les yeux. Quelque part, elle me plaît. Ma semblable. Libre. Traquée, en piteux état mais libre.

"Je connais une planque chez quelqu'un. Mais il est tombé dans le trou avec ton ami. Remarque, comme ça, on sera tranquilles. C'est tout petit chez lui. Pas de place pour trois."

Etrangement, j'ai presque envie de pleurer face à la disparition de ce compagnon d'infortune. Même s'il ne m'aimait pas. Mais je sais qu'il me manque.
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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime22.08.12 19:34

Elle n'a pas daignée toucher au maigre repas que je lui ai offert. Trop empressée de couvrir sa nudité. Grossière erreur. Stupide et mauvais sens des priorités. Qu'importe, de grès ou de force elle ne quittera pas cette pièce l'estomac vide. Aucune envie qu'elle me fasse un malaise en route, j'ai besoin d'elle opérationnelle et le plus vite sera le mieux.

Elle réparait de derrière le paravent, affublé des plus inesthétiques fringues qu'elle ait pu trouver. Celles-ci sont d'ailleurs d'un modèle pour mâle, pas de celles que j'ai pu porter dans le passé à en évaluer la taille. Perplexe je tente de me souvenir à qui elles appartenaient sans y parvenir. Probablement à Clotho, ou... Ma mémoire cesse de jouer à cache-cache et je me souviens...

C'est, a peu de choses près, tout ce qu'il me reste de mon frère.

Ces vielles nippes... En tant normal je lui ordonnerais de quitter ces vêtements immédiatement, de les reposer là où elle les avait trouvés. Mais... Pas de temps pour un accès de sentimentalisme de merde. Puis... Il est peut-être plus que temps de m'en défaire. De lui... Autant que du reste... Peut être...

Ou pas.

Fuck off...

Je laisse les souvenirs. Mon attention revient vers elle. Je peux lire dans ses yeux, toute la méfiance qu'elle a à mon égard. Je ne peux la blâmer pour ça non plus. Mais il faudra bien qu'elle me fasse rapidement confiance, si nous voulons nous en sortir.

Son « Merci » laisse un sourire amusé et amer sur mes lèvres. Je n'ai pas le souvenir qu'on m'aie déjà remercié auparavant. Et pour cause, je ne pense pas l'avoir jamais mérité. Aujourd'hui pas plus qu'hier. Pourtant... D'ailleurs si elle est bien ce que je soupçonne il est improbable qu'elle puisse ressentir de la gratitude, voire même inapproprié. Pourtant... Qu'a-t-il-pu lui arriver ? Si semblable et pourtant si différente... Mon sourire s'est mué en une expression reflétant les interrogations qui me traversent face à cette créature.

Elle parle, sans me dire à son tour comment la nommer. Elle parle de l'autre sous-merde, la suite est plus intéressante. En effet il ne doit sans-doute plus avoir besoin de sa planque. Ce qui dans un premier temps nous arrangerais, en attendant de trouver mieux.

Réduites à se cacher comme des animaux.

Putain de planète de merde. Je l'avais « dit ». Oui mais voilà personne ne m'a écoutée une fois encore ! Et tout le monde à foutu le camps bien entendu, me laissant rassembler les débris de nos putains de vies !!

Bordel de merdier intergalactique. Attend que je mette la main sur ses sous fientes de résidus de fausse couche du tréfonds de l'univers connu.

Bref... La colère me ronge de nouveau mais, j'ai bien conscience qu'actuellement elle reste totalement improductive, hormis le fait qu'elle me maintienne éveillée. Je griffonne un autre mot à l'attention de ma camarade d'infortune.

- Est-ce loin cette planque ? Est-elle sûre ? Avant toute chose tu dois te nourrir. Il nous faudra trouver des armes égalent.

Et emporter quelques-unes de mes précieuses bombes.
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Ange Sheldon

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Ange Sheldon

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime22.08.12 21:31

Elle me regarde, et ses yeux expriment un nuancier complet d'expressions. Colère, désarroi, étonnement, nostalgie ou peut-être tout à la fois. J'ai l'impression de les déchiffrer toutes, dans son silence. Mais je me trompe peut-être. Je ne sais pas lire entre les lignes des versatilis. Je ne connais pas les codes. Et je ne la connais pas. D'où elle vient, ce qu'elle fait, ce qu'elle a vécu ... Ma certitude est qu'elle est comme moi. Et elle veut que je mange.

Je commence par le pain qui a un goût qui me rappellerait celui du carton, si j'avais été assez folle ou affamée pour en manger. Les gâteaux sont mous. Je les regarde avec perplexité, me posant une des énigmes qui font frissonner l'hûmenité toute entière : pourquoi les biscuits mous deviennent durs et les biscuits durs deviennent mous. Mais je n'en fais pas part à ma congénère. Là, j'aurais droit à un regard ahuri, ou peut-être pire. Je m'attarde sur la viande, lentement, longuement. Chez le scientifique, j'en avais une fois par semaine. Pas plus, juste pour l'apport en fer. Il ne fallait pas que je m'y habitue. Et à la réflexion, il n'a pas tort : j'ai beaucoup aimé lui en prélever un morceau, un bon jarret. Fait plutôt ironique, mais pas pour lui. L'ironie tragique, je crois que ça s'appelle. C'est un peu salé et filandreux et je n'ose pas demander la provenance. C'est sur que ce n'est pas de l'élevé en plein air.

Je la regarde encore et me souviens qu'elle m'a posé une question. Après ces années avec le scientifique, j'ai pris l'habitude des dialogues entre moi et moi-même. J'espère qu'elle m'excusera. Les mots se bousculent dans ma tête tandis que j'évalue les distances.

"Un peu, mais pas trop. Pas mal de petites rues."

Je baisse la tête sur le coté, pour la voir sous un autre angle. Une versatilis, une vraie. Pas en rêve. Je ne m'en remets pas. Bien sûr, elle n'est pas telle que je l'avais imaginée. Peut-être un peu plus impressionnante. Mais j'imagine qu'elle doit se dire la même chose de moi. Pas exactement le genre de versatilis qu'on commande pour son anniversaire. Je m'assoie en tailleurs en face d'elle, la tête un peu penchée.

"Au fait, je m'appelle Ange. Enfin, pas exactement."
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Atropos

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Atropos

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime23.08.12 15:27

La jolie chose obtempère. Docile. Sans plaisir, ingurgite le pain, les gâteaux puis la viande séchée pour laquelle elle semble démontrer un peu plus d'intérêt. Évidemment... Alors qu'elle se nourrit, je me dirige vers la malle dans laquelle je fouille avant de mettre la main sur une hachette au manche métallique sertis de pierres orangées. Je la contemple intriguée, essayant de me souvenir d'où elle provient dans succès. Peu importe, cela pourra nous être utile. Je me dirige ensuite vers un porte-manteau, non loin du paravent où demeure suspendu une longue veste en cuir noir ayant appartenu à Lachesis. Je m'en saisis et la pose ainsi que la hachette à côté de mon étrange congénère, lui indiquant par des gestes que ces objets sont pour elle.

Je l'observe encore et ne lui trouve définitivement rien en commun avec les miens. Hormis les particularités physiques qui sont les nôtres.

Cette question, encore, revient comme un refrain. Qu'a-t-il pu lui arriver ?

Mais pas le temps de faire plus ample connaissance. Le compte à rebours a déjà commencé. 5... 4... 3... 2... 1... BOUM ! Et nos vies partent en fumée, trop tôt, beaucoup trop tôt.

Pour éviter d'en arriver là il va falloir faire preuve d'ingéniosité, trouver des alliés et également des armes. Car compte tenu de l'état dans lequel se trouve notre duo d'enfer, pas sûre qu'on fasse vraiment le poids.


Alors que la fatigue m'accable, elle répond enfin au mot que j'ai griffonné à son intention un peu plus tôt. La planque n'est pas tout près. Je me demande alors, si nous ne ferions pas mieux de dormir un moment avant de prendre la route mais, rester ici nous met à découvert et nous expose à d'éventuelles attaques. C'est d'ailleurs le premier endroit où on irait me chercher. Mais partir dans l'état de fatigue dans lequel nous sommes et également risqué.

Choix pourri numéro un ou choix pourri numéro deux ? Hummmm, comment te dire à quel point j'adore cette situation de merde !

Elle penche la tête et m'observe ce qui interrompt le cour de mes pensées. Je l'observe à mon tour grimaçant une mimique méprisante alors qu'elle s'assied en tailleur la tête toujours penchée. C'est à ce moment-là qu'elle balance son prénom, lequel lui a été donné par je ne sais qui, mais ça j'en suis certaine, en aucun cas par l'un des nôtres.

On ne va pas s'en sortir... Va falloir revoir nos objectifs... Monter un cirque ambulant serait plus raisonnable... Ou me noyer dans la liqueur de framboise, jusqu'à l'oubli...

BORDELLLL !!

Hummm...

Et ça veut dire quoi « pas exactement ? ». Pas exactement QUOI ? Pas exactement ce qu'elle semble être pour sur !

LOBOTOMIE...

Je prends une longue et profonde inspiration avant de revenir à nos chèvres.

Bien. Si nous prenons des chemins peux fréquentés et discrets en mode furtif, nous aurons sans doute plus de chance qu'en restant ici. Tentons le choix moisis numéro deux et nous verrons bien si les planètes veillent sur nous.

Je griffonne un nouveau message que je tends à la demoiselle.

- Il nous faut partir au plus vite. Es-tu capable de nous guider jusqu'à cette planque par des chemins surs ? Tu es en état de te battre ?

Arriver là bas et dormir une éternité...
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Ange Sheldon

- Hamtaro blafard -

Ange Sheldon

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime24.08.12 14:32

J'ai un petit mouvement de recul face à l'arme qu'elle pose à coté du manteau. Je ne les aime pas. Non parce que l'on tue avec. Plutôt parce que rien ne dit que l'on ne se servira pas d'une arme analogue pour nous tuer avec. J'ai encore en tête les dernières paroles du savant - qui devaient être les dernières que je devais entendre. Reste tranquille, ne bouge pas, ça ne fera pas mal." Mais j'étais décidée à vivre. Mais je me raisonne : ce n'est pas un pistolet.

Et là, mettant bout à bout les injonctions d'Atropos, je me rends compte du danger qui pèse sur nous deux. Il faut de nouveau fuir. Ici, et où que nous soyons, quoi que nous fassions, nous resterons à jamais clandestines. La colère monte. J'ai envie d'étriper le premier hûme venu. Les hûmes et nous sommes en fin de compte deux espèces prédatrices. La différence, c'est qu'eux ont le pouvoir et quelques armes de plus. J'imagine que la nuit, les petits versatilis rêvent des méchants hûmes sous leurs lits.

Je regarde de nouveau Atropos, qui attend la réponse, l'air las. Et je sens moi aussi, cette pesanteur sur mes épaules.

"Oui, je sais comment on y accède. Un vrai dédale, mais je connais. Pour se battre, ben ... On verra."

J'ai envie de parler, pour éviter que cette bulle d'angoisse crève, inonde la pièce et nous noie. Les mots se bousculent.

"Ange, ce n'est pas vraiment mon prénom. C'est un sigle, qu'ils appellent. "Application Naturelle de Gestion Extratyresque". Bizarre, comme nom, non ?"
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Atropos

- Tic-tac-tic-tac -

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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime01.09.12 13:15

Face à son manque de réactivité, une pulsion destructrice parcours ma chair, mais je me ravise et parviens à l'empêcher de s'exprimer. La belle est probablement encore sous le choc, épuisée par sa métamorphose et nos précédentes tribulations... Mais la tolérance n'est pas mon fort. C'est donc avec difficulté que je me contiens, sans doute aussi en raison de mon état physique peu reluisant et susceptible de me rendre rapidement incontrôlable. A fleur de peau, des émotions contradictoires m'assaillent et livre un combat sur lequel je n'ai pas ou peu d'emprise.

Pourtant, nous ne pouvons pas nous permettre d'être faibles...

Une dernière rasade de gnôle histoire de me détendre un poil...

Sa réaction face à la hachette que je lui ai assignée ne me rassure pas pour la suite. Si elle nourrit une aversion pour les armes et à supposer, dans la lignée pour la violence, sera-t-elle à même de les dépasser lorsque cela sera nécessaire ? Je ne sais pas si je serai en mesure de protéger ma vie tant que je n'aurais pas récupéré, alors la sienne de surcroît cela me semble peu envisageable...

Le désarroi tente de me susurrer son fiel, mais je parviens à le chasser de mon esprit. Pour le moment...

Atropos 1 - Désarroi 0. Essaye encore !

C'est alors que je perçois la colère qui monte en elle et c'est avec satisfaction et un plaisir non dissimulé que je l'accueille. Peut être que nous allons pourvoir faire quelque chose d'elle en fin de compte...

Prête a rompre j'ingère ses paroles, traite les informations qu'elle me transmet. Mon cerveau rame, mes jambes sont lourdes comme si du plomb coulait dans mes veines. Son dernier mot prononcé, je me dirige vers le porte-manteau derrière le paravent où je saisis un manteau en cuir noir, souple, dont les boutons en corne représentent des crânes miniatures, identique à celui que j'ai perdu dans nos précédentes aventures si ce n'est la couleur.

Fétichiste, disait mon frère... Toujours une parole agréable...

Le manteau passé j'attrape la besace, remplie précédemment du nécessaire. Un bref instant je reste le regard orienté vers la porte qui donne sur le rez-de-chaussée. Inquiète pour mes malles au sous-sol, recelant quelques objets qui nous seraient peut-être utile. Mais le temps nous fait défaut et nous ne somme déjà que trop resté au même endroit.

Je me tourne alors vers elle griffonnant un nouveau bout de papier à son attention.

- Allons y. Tu es mon guide. Au passage, se battre ne sera pas une option, tu dois être prête à te défendre si tu tiens à vivre. Si ce n'est pas le cas dis-le moi sans détour. Je ne signe pas pour une mission suicide... Et non... Je le trouve beaucoup moins étrange, ton prénom, maintenant que j'en connais la signification. Il sonne en moi comme une promesse de vengeance. Celle que j'espère, tu nourris envers ceux qui ont eu l'audace de te nommer de la sorte !


Ce sigle, dont j'ignore qui l'en a affublé, éveille plus encore ma curiosité envers elle. Je brûle de connaître son histoire bien que j'entrevois que certains détails risquent fort de ne pas me plaire.
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MessageSujet: Re: Freaks   Freaks I_icon_minitime01.09.12 14:08

Plus je la regarde et plus j'ai l'impression que je voyage avec une cargaison d'explosif prête à éclater à tout moment, et en détruisant tout sur son passage. Moi avec. A vrai dire, elle m'inquiète un peu. Jusqu'à ce qu'elle écrive de nouveau, surtout ce qui concerne mon prénom. La promesse de vengeance. Cela sonne comme une libération. Pas de place pour la peur. Juste la vengeance. Son goût est si délicieux que je m'en pourlécherais presque les babines. Je ne suis plus une innocente petite chose. Une versatilis domestiquée. J'aimerais m'ébrouer pour laisser tomber tout ce passé idiot. Avoir une nouvelle peau. Être crainte. Mais il me faut attendre.

Pour le moment, l'heure est à la survie. J'enfile la veste et me saisis de la machette. Un poids et une taille idéale. Un vrai jouet. La violence pour les nuls. Je trouve cela étrangement facile. Non, se battre n'est pas une option, et j'y mettrai du mien, c'est sûr. Je plains la personne qui aura le malheur d'être sur notre chemin. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens sourire.

Je dévisage celle que j'appellerai "ma complice", plutôt que ma compagne d'infortune. J'ai presque envie de rire, mais elle risquerait de trouver ça plutôt perturbant.

"Je te raconterai tout, plus tard. Si tu veux. En échange, je voudrais que tu me racontes toi aussi. Toi, les versatilis ... Tout ce que j'ai loupé, quoi. Tout ce que je suis ..."

Et étrangement, je lui fais confiance. Penchant humein détestable. Mais après tout, pourquoi ? Je veux tout leur prendre, faire mienne leurs habitude, leurs émotions, leurs petites vies tranquilles. Après tout, s'ils ont ouvert un portail, c'est que quelque part ils voulaient qu'on rentre, non ? J'ouvre la lourde, d'un geste décidé.

"Alors, en route, on a assez traîné."

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