AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




 
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 /!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Leto

- Hmmm Chaaaaraaaal ! - aime défoncer les façades.

Leto

Signalement : SDP


/!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: /!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto)   /!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto) - Page 2 I_icon_minitime28.03.11 0:00

Revenir en haut Aller en bas
Leto

- Hmmm Chaaaaraaaal ! - aime défoncer les façades.

Leto

Signalement : SDP


/!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto) - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: /!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto)   /!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto) - Page 2 I_icon_minitime16.10.11 19:59

Tic tac tic tac tic tac tic tac...

Une nuit suffit à changer le court d'une vie.

Le cuir claque dans le silence de l'appartement. Le long manteau de Leto est à peine soulevé par un courant d'air qui s'engouffre par une fenêtre brisée.

Citation :

Plic... Ploc... Plic...


L'odeur cuivrée du sang frais était à peine perceptible. Juste à peine. Il y avait comme une ambiance pesante. L'ambiance qu'un prédateur pouvait imposer par sa simple présence. C'était curieux, parce que le prédateur était tout de même salement amoché.
Un souffle régulier et tremblant avait été le seul son pendant de longues, très très longues minutes.
Il y avait de la lumière dans la pièce. Une lueur blafarde qui permettait de voir ce qu'il y avait à voir. Et sur le sol, le bas du dos pressé contre un mur, assise sur une serviette, humide de la douche qu'elle avait prise tant bien que mal, Leto gardait ses prunelles obstinément fixées sur la porte. Erèbe et ses petites chéries reposaient à sa droite, à portée de main. A sa gauche, la vieille boîte en ferraille contenant le matériel des premiers soins était ouverte. Et au sol, dégoulinant en douceur, quelques gouttes d'eau mêlée de sang tâchaient le plancher de cercles roses et carmins.

J'ai attendu. Longtemps. Qu'un coup de pied fasse voler la porte. Que Jack Jack se braque sur moi. Que les balayeurs du D ne franchissent le seuil. Qu'un membre du Pacte en profite pour terminer le boulot et récolter des honneurs déplacés. J'ai attendu...

Les doigts grisâtres avaient glissé sur la garde de l'épée, pour finalement s'emparer d'un petit miroir circulaire reposant dans la boîte. La plaie n'était pas belle à regarder.
Ça suintait de sang, les bords brulés délimitant l'espace entre la gorge, la naissance de l'épaule, le haut de la poitrine. De fichus dégâts. Dans le reflet, elle voyait, quelques infimes points blancs clairsemés sur la chaire. Quelques infimes éclats d'os. Mais la clavicule, partiellement visible, était elle en un seul morceau. Fissurée, mais stable. Pour le moment. Le reflet avait commencé à trembler quand les quelques éclats s'étaient d'eux-mêmes écartés de la chaire, pour retomber au sol. La mâchoire crispée, la tête douloureuse, Leto expira un long soupire pour ne pas pousser le moindre gémissement de douleur.

A l'extérieur, la brume est pâle. L'aube s'est déjà profilée depuis de longues minutes. Le bruit de la ville se fait entendre. Une nouvelle journée, banale, comme tant d'autres, vient de commencer. Les bienheureux n'auront jamais la plus petite idée de ce qu'il a pu se dérouler pendant leur sommeil. Les autres non plus, selon toute vraisemblance.

Citation :

D'une main, Leto replaça ses cheveux sur son épaule valide, s'assura que rien ne traînait à proximité de la blessure. Elle ouvrit une petite boîte circulaire, sortit des anti-douleurs et les goba cul sec. Elle s'arma d'une autre serviette, la tortilla, la glissa entre ses lèvres. Elle prépara devant elle l'essentiel. Une compresse de gel pour les blessures où la chaire est à nue, un bandage, une autre compresse standard, des petits crochets retenus par un maigre élastique utilisé pour fixer les bandages, la bouteille de désinfectant.

La douleur physique n'est rien. Rien d'insurmontable. On serre les dents, on attend que le pire passe. C'était comme ça que j'avais fait quand il avait fallu me recoudre la cuisse. Comme ça que j'ai fait quand, sous forme animale, il m'avait été impossible de traiter convenablement les plaies laissées par ce salopard de vélociraptor. Ou pour la longue plaie sur mon omoplate quand on avait poursuivit ce versa autrefois.

Le souffle s'était accéléré d'anticipation. La douleur allait être violente, pénible. Elle le savait déjà et avait fermé les yeux en renversant le produit à même la plaie. Un éclair lui traversa la tête, fit voler des étoiles devant ses yeux. La tête bascula en avant, Leto se reprit, se redressa, heurta brusquement le mur de l'arrière de son crâne en poussant un cri strident, étouffé par le bâillon dans lequel elle mordit de toutes ses forces, luttant contre l'inconscience. Le flacon de désinfectant chuta lourdement au sol, renversant l'intégralité de son contenu sur le plancher, diluant les quelques taches de sang qui s'y trouvaient.

Le petit miroir circulaire est maintenue entre un pouce et un indexe. La peau est pâle, mais humeine. Le teint est adapté, maquillé comme à l'ordinaire. Une hume comme n'importe quelle autre. L'objet est abandonné à même le sol où il se brise, entre une serviette tâchée de sang, une boîte métallique éventrée, un flacon vidé dont le contenu a déjà en grande partie séché sur le sol.

Citation :

Les minutes se sont écoulées, à leur rythme habituel, ponctuées d'un souffle redevenu régulier. Le bâillon reposait sur les jambes repliée d'une Leto qui reprend conscience de l'appartement, de la lumière blafarde. Ses cheveux étaient presque secs. Combien de temps croyait-elle avoir lutté réellement contre l'inconscience? Combien de temps avait-elle été inconsciente? Elle avait trop forcé. Sur ses pouvoirs, sur sa douleur, sur le manque de sommeil et la nécessité de garder le moindre de ses sens aiguisés. Tout ce qu'elle sentait à présent, c'était le plancher grossier contre son épaule droite. Elle avait chuté, emportée par la fatigue, la douleur.

Ça n'a été qu'un instant de faiblesse. Un instant qui n'aurait pas dû naître. N'importe qui aurait pu entrer, terminer le travail. N'importe qui. Mais personne n'est venu.


Les bruits de pas l'avaient ramenée à la réalité. Des pas dont elle distingua l'ombre sous la porte. Au sol, les étoiles acérées s'étaient mises à vibrer. Le regard jaune était fixé vers l'entrée, pupilles dilatées, douloureusement dilatées. Il y avait trop de lumière ici. Beaucoup trop. L'ampoule se brisa, laissa tomber ses éclats de verre sur le sol à quelques mètres d'elle, et plongea la pièce dans les ténèbres. Ces ténèbres dans lesquelles un versatilis pouvait voir sans peine. Les pas s'éloignèrent comme ils étaient venus. Fichu voisin.

Les bottes aux bords de métal heurtent le sol avec un son autrement moins bruyant qu'il n'aurait dû l'être. Le verre d'une ampoule crisse sous l'épaisse semelle. Les pas s'arrête devant un sac informe et bien rempli.

Citation :

Les mains de la balayeuse (traîtresse) étaient encore tremblantes quand elle s'empara du cataplasme de gel pour le poser sur la plaie à vif. Mais plus aucun son de douleur ne sortit des lèvres obstinément fermées. Seul le souffle se retint quelques secondes, pour reprendre toujours calmement. Leto se pencha, attrapa la bande, resta le dos décollé du mur. Elle ajouta une compresse ou deux sur le cataplasme, passa la bande, la relâcha alors que mûe par sa magie, cette dernière tourna autour de l'épaule, sous le bras, entoura le torse. Le déplacement se fit lentement, pour maintenir la précision alors que la force physique n'était plus que très relative. Les crochets furent placés par les doigts, maintenant le tout.

Personne n'est venu. Tes paroles dépassent régulièrement ta pensée. Je savais pourtant. Oh oui, je savais. Que ta haine serait telle que tu n'apprécierais que très moyennement de me voir placardée comme traîtresse sous les yeux de tous. Que ta rage te pousserait à surtout ne pas prendre le risque qu'un confrère te grille la politesse. Je t'appartiens, du moins... Tu l'as toujours cru et tu y crois encore.

Leto se releva, alla dans la chambre, enfila des sous-vêtements, retint une grimace de douleur en passant la bretelle d'une brassière. Elle se glissa dans ce pantalon de toile passée, abimée, enfila les épaisses chaussettes, les docks renforcées de métal. Puis un débardeur, et un de ces pulls un peu trop large. Ses gestes furent lents, mesurés. Un gros sac informe fut jeté sur le lit, rempli de vêtements, d'une trousse avec un nécessaire de toilette. Tout fut rapidement empaqueté. L'habitude des voyages ne s'oubliait pas. Elle posa le sac dans le hall, devant la porte, et alla s'asseoir sur le canapé. Un peu de repos, juste un peu. Personne ne viendra.

Une paire de lunette de soleil s'élève lentement dans les airs, vont à la rencontre d'une main, trouvent leur place définitive devant une paire d'iris un peu trop jaunes pour être hume.

Citation :

Le sommeil fut de courte durée, mais eut au moins le mérite d'apaiser un peu la douleur physique, et de redonner un peu de forces. Leto quitta le canapé, se dirigea dans la cuisine, récupéra un morceau de viande séchée dans laquelle elle mordit, revint dans le hall, ouvrit son sac, sorti le fond de teint qui cachait sa nature. Lentement, ses pas la menèrent devant la fenêtre. Le jour était là, mais la brume obscurcissait la ville, lui permettant de voir son reflet, de cacher sa peau grisâtre sous le maquillage. Elle recula d'un pas, de deux, contemplant l'hume qui lui fait face. Et le verre se brisa, lentement, pour chuter dans la pièce. Une fenêtre de moins. C'était pas comme s'il existait un proprio pour s'en plaindre, hein? Elle rangea son maquillage, se dirigea vers ses armes, replaça sa ceinture, rangea Erèbe, ses étoiles, et alla vers son manteau.

La porte s'ouvre d'elle-même, sur un couloir vide. La silhouette ajuste le sac sur l'épaule droite, franchit le cadre, et s'en va, abandonnant un appartement en piteux état, abandonnant une vie, les affaires d'une autre, et laisse la porte ouverte.

Ton orgueil et ta possessivité diminuent méchamment tes chances de m'abattre, Lilia.
Revenir en haut Aller en bas
 

/!\ Il parait que c'est là où tout a commencé (Leto)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» I'm fool to hold you (Leto)
» Les citrouilles vont mourir de trouille [Leto]
» Leto Elbon, Femme de Ménage extra-tyrestre.
» Tout n'est pas toujours ce que l'on croit
» Tout vient à point à qui sait attendre
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Longest Night -
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit