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 Ouh la vilaine! [Vice Versa]

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Caleb Mancuso

- Attachiant de service - Punching-ball adoré!

Caleb Mancuso

Signalement : Hume Evolus d'environ trente ans, pas très grand (1m72) et peu épais en ce moment, cheveux châtains, yeux noisette, bel homme, vêtements de très belle facture, pas de cicatrice visible quand il est habillé à part une entaille en virgule sous l'oreille gauche


Ouh la vilaine! [Vice Versa] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Ouh la vilaine! [Vice Versa]   Ouh la vilaine! [Vice Versa] - Page 2 I_icon_minitime24.07.10 0:38

Caleb laissa échapper un "tss" désapprobateur lorsque son employé lui répliqua avec un cynisme indiscutable, mais quelque chose dans son port de tête trahissait sa satisfaction: il aurait suffi d'une pointe de mauvaise foi à Rodrigue pour mal interpréter ses paroles, et il ne l'avait pas fait. En retour, le Techie consentit à faire preuve de raison de son côté et à oublier la brève incartade du Lespurien, qu'il savait très bien être due au stress et à l'inquiétude plutôt qu'au manque de respect. De toute façon, c'était un fait: tant qu'il était coincé dans ce corps tout en nerfs et fourrure, la seule richesse sur laquelle Caleb pouvait compter, c'était des employés fiables. Ce n'était donc pas le moment de se lancer dans une dispute stérile.

*Quelle magie je ne sais pas, mais s'il y a un "qui" derrière tout ça, il va passer un sale quart d'heure quand je lui mettrai la main dessus.*

Les moustaches du chat frémirent tandis que ses oreilles se dressaient bien haut sur sa tête. Avant toute chose, il fallait rester calme et comprendre la situation. Depuis la mort de l'araignée, l'urgence vitale semblait passée; il faudrait simplement s'assurer que les prédateurs toujours présents dans le bar avaient tous compris la leçon. Point numéro un, donc, le Downward. L'entrée avait souffert du passage en force du Ty-rex, mais à y regarder de plus près, les dégâts n'étaient pas aussi effroyables qu'il y paraissait. Les portes vitrées avaient certes volé en éclats et le chambranle s'était pris un méchant coup de boule de dinosaure, mais la façade ne semblait pas fragilisée. Pas besoin de l'étayer, il suffirait de boucher tant bien que mal le trou pour se garantir du blizzard.

Point numéro deux, les réfugiés. Il était évidemment impossible de reconnaître qui que ce fût dans ce foutoir, mais aux questions qui fusaient entre les animaux, Caleb crut comprendre que la majorité des Balayeurs avait quitté l'établissement et que ceux qui restaient se trouvaient en minorité par rapport aux bienheureux. Il faudrait les briefer discrètement, histoire qu'ils aident à calmer les plus hystériques: le Techie ne voulait pas d'une autre panique dans son bar.

Il lui faudrait également vérifier les identités de tout le monde, des fois que l'un de ses hommes de l'ombre fût en train de traîner dans les parages. Car point numéro trois, Caleb avait absolument besoin de savoir jusqu'où s'étendait cette calamité et quelles en étaient les conséquences immédiates. Il était déjà en train de se demander comment faire fonctionner un télégraphe lorsqu'un cri de Rodrigue le fit sursauter:

*Bon sang, Rodrigue! Tu...*

*Chips… Qu’est-ce qui a pu lui arriver, à lui?*

Le chat sauvage se tourna vers le renard pour lui rendre son regard. Un instant, ils restèrent figés en silence, surréaliste illustration de fable pour enfants. Puis les oreilles de Caleb s'affaissèrent et il laissa échapper un gémissement horrifié:

*Oh par l'Etat, Chips...*

Il se mit aussitôt à sonder les alentours d'un regard fiévreux, comme si cela allait suffire à faire réapparaître sa chère bestiole. Lui qui parvenait jusque là si bien à garder son calme sentait soudain ses pensées s'emballer sous l'effet de l'angoisse.

*Les chiens. Les chiens attachés à la porte sont devenus humes. Donc si on est logiques, il y a de fortes chances pour que... que ce soit également le cas de Chips.*


Chips hume. L'idée était assez loufoque pour que l'esprit haletant de Caleb prenne le temps de s'y attarder: à quoi pouvait bien ressembler un reptomarsupial devenu hume?... Le Techie fit un petit effort d'imagination, mais le grand blanc qui résulta de sa réflexion lui rendit le sens des priorités:

*Il faut le chercher. J'ai... j'étais au lit, je suis sorti de l'appartement sans regarder autour de moi. Peut-être qu'il faisait la sieste là-haut. Il faisait sûrement la sieste là-haut.*


Pause.

*J'espère vraiment qu'il faisait la sieste là-haut.*

Caleb se leva, se rassit, se leva à nouveau. Il s'avança un peu vers l'escalier, puis fit demi-tour et revint, l'image même de l'hésitation: il ne pouvait pas se permettre de quitter la salle principale, pas alors que son autorité était encore toute neuve et fragile. S'il voulait faire du D-Bar une zone sûre, il fallait agir tout de suite, tout ce qui faisait de lui un bon meneur d'hommes le savait. Seulement, cela avait beau être stupide, illogique, à la limite du niais, il avait nettement plus peur qu'il soit arrivé malheur à Chips que de voir le désordre reprendre possession de son établissement.

Son regard croisa celui de Rodrigue. Lui aussi aimait l'animal adhénorien, il l'aimait assez pour ne plus en faire un mystère et exprimer sans complexes la terrible inquiétude dans laquelle le plongeait cette disparition. Caleb se dit qu'ils étaient quand même bien idiots tous les deux, le trafiquant d'armes et le barman louche, à flipper pour une peluche rouge.

Une pensée qui ne le consola absolument pas.

*Je ne peux pas aller le chercher.*

Il avait craché cette phrase avec une indéniable colère; oui, décidément, c'était ridicule. Ce n'en était pas moins un fait: Chips était l'une des choses qui comptaient le plus dans sa pauvre petite vie, et si une seule autre personne dans cette pièce était capable de le comprendre, c'était Rodrigue.

*Toi, trouve-le. Emmène un singe avec toi, ou n'importe quoi qui soit capable d'ouvrir les portes, et fouille ce bâtiment de la cave au grenier. Fais vite, il est peut-être coincé dans un des murs ou sous le plancher. Et si tu ne le trouves pas...*

Un silence. La fourrure de Caleb frémit le long de sa colonne vertébrale.

*Trouve-le, Rodrigue.*
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Rodrigue Llorandes

- Un dernier verre ? Mmh ? - Innocent perverti

Rodrigue Llorandes

Signalement : Hume, la trentaine, carrure solide, 1m85, cheveux noirs, yeux bleu pervenche, cicatrice sous l'oeil gauche.


Ouh la vilaine! [Vice Versa] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Ouh la vilaine! [Vice Versa]   Ouh la vilaine! [Vice Versa] - Page 2 I_icon_minitime24.07.10 17:22

Pour ce qui était de Rodrigue, au point où il en était – c'est-à-dire transformé en joli petit renard flamboyant au milieu d’un véritable zoo, engueulé par son chat de patron et couvé d’un regard vide par son collègue l’auroch blanc – le fait de s’inquiéter davantage pour un reptomarsupial que pour la survie de Secaria ne demandait pas d’effort particulier. Il fixait Caleb avec attention, prêt à l’entendre dire que tout allait bien, que la bestiole se trouvait à l’étage et qu’il était bien idiot de paniquer pour si peu. Sauf que l’expression du chat sauvage en face de lui ressemblait assez peu à de la sérénité ; et le regard inquiet que Caleb jeta aux alentours confirma ses craintes. Pas de Chips.

*Il faut le chercher. J'ai... j'étais au lit, je suis sorti de l'appartement sans regarder autour de moi. Peut-être qu'il faisait la sieste là-haut. Il faisait sûrement la sieste là-haut.*


Le renard inclina légèrement la tête, pensif. Avec tout le vacarme qu’il y avait eu, était-il seulement possible que Chips ne se soit pas réveillé pour participer aux réjouissances ? Au bout d’une minute de réflexion, le barman en vint à la conclusion que, si Chips était bien là, il restait effectivement des chances pour qu’il ait simplement dormi comme une souche pendant la transformation. Tout était possible avec lui, après tout.
L’animal aux yeux pervenche s’avança d’un pas feutré vers Caleb, manifestement attentif à ses paroles, mais silencieux. Lorsque Caleb avoua à contre- cœur qu’il lui était impossible de partir à la recherche de Chips, Rodrigue agita légèrement les oreilles, son regard déjà chevillé sur l’escalier menant à la mezzanine. Un seul mot de Caleb pouvait l’obliger à rester là à maintenir l’ordre, mais il ne ressentait que trop bien que le seul vrai désir de son employeur était de fondre à l’étage pour s’assurer que sa chère bestiole était saine et sauve. Il attendit avec une sorte d’impatience laborieusement contenue que Caleb formulât clairement sa requête ; aux seuls mots « Toi, trouve-le », le regard sombre du barman s’éclaira sensiblement, et il répondit aussitôt :

* Entendu, Patron. *


On vit aussitôt le renard filer à toute allure vers la chaudière principale, derrière laquelle la plupart des Bienheureux s’étaient réfugiés, dans un tapage de pensées désordonnées mêlées aux cris animaux de toutes sortes. Rodrigue fouilla du regard la masse grouillante de plumes, d’écailles et autres pelages colorés à la recherche d’un assistant de confiance dans sa recherche. Seul petit et insignifiant bémol : les employés cachés dans l’ombre du roi des indics n’aimaient pas Rodrigue. Presque tous du moins ; il l’avait deviné depuis son arrivée au bar, et le sentiment s’était confirmé lorsque Caleb l’avait élevé au rang d’Eveillé. Méfiance justifiée, d’autant que Rodrigue aimait beaucoup les saluer d’un regard très appuyé et dérangeant quand ils passaient devant son bar. Aussi peu d’entre eux, s’ils étaient présents et physiquement adaptés à ses besoins, n’irait se jeter au cou de Rodrigue en lui offrant leurs services immédiats.
Le renard avisa alors un nasique mollement recroquevillé sous une table, ses longues mains de primate couvrant son crâne et ses yeux avec une calme résolution. Il s’approcha silencieusement de l’animal, jaugeant son apparence en déployant un intense effort d’imagination. Le connaissait-il, à tout hasard ? Le barman donna un léger coup de patte au nasique pour le tirer de sa prostration, et lui demanda sur un ton neutre :

* Hé…Vous ne vous sentez pas bien ? *

Le singe ôta deux longs doigts de son champ de vision, et, après avoir longuement fixé le renard en face de lui, répondit simplement :

* V…z’êtes le barman. (il le regarda encore, l’air particulièrement endormi) Z’êtes p’tit, dites. *

Frémissement d’oreille ; Rodrigue éluda la remarque du singe, somme toute consolé d’avoir pu reconnaître au moins le timbre pincé de ce brave Tancrède, illustre pochard qui avait pour coutume d’étrenner sa tournée des bars quotidienne par le Downward avant d’échouer dans les pires buvettes du quartier nord. Le barman tenta sa chance :

* J’aurais besoin de ton aide, Tancrède. Non, fais pas cette tête, c’est juste pour ouvrir des portes. Oui, avec tes mains. Celles-là, oui. Ne t’inquiète pas, je te revaudrai ça…compte sur moi. *


Le vague éclat d’espoir qui anima le visage du nasique permit à Rodrigue de deviner que l’affaire était conclue ; après avoir extirpé le singe de sa cachette, ils se dirigèrent aussitôt vers l’escalier. Le renard avala les marches en quelques bonds souples, et dût ronger son frein pour attendre que Tancrède se démêle les pattes et atteigne le premier étage à son tour. Le nasique tendit sa longue main pour ouvrir la porte de la mezzanine, ce tout en entretenant Rodrigue sur le nombre de verre de Gerety qu’il aimerait vraiment enfiler d’urgence pour compenser le traumatisme de sa transformation – mais il fut bien obligé de s’interrompre, car le renard fila prestement à l’intérieur du bureau de Caleb. Il se faufila partout, n’hésitant guère à grimper sur les luxueux fauteuils en cuir pour obtenir un point de vue plus adapté. Pas la moindre trace de Chips.

* Ouah, c’drôlement chic. Z’avais j’mais vu le salon VIP …*

Rodrigue glissa un regard blasé vers le singe, bêtement tassé sur le seuil de la salle, et tout occupé à contempler les dorures du plafond. Il le convia alors à lui ouvrir la porte blindée du fond, et lui demanda de l’attendre tandis qu’il grimpait les escaliers en colimaçon ; mais seul le silence occupait encore la chambre de Caleb. Il appela Chips plusieurs fois, sans résultat. Même constat quand il fureta près des cachettes éventuelles du reptomarsupial et qu’il alla même jusqu’à se glisser dans le passage qu’avait emprunté Caleb quelques temps auparavant. Accueilli par un « Oh comment z’avez fait l’tour, dites ? » de Tancrède lorsqu’il émergea couvert de poussière de l’autre côté du salon, le renard, silencieux et les oreilles en bernes, posa ses pattes en appui sur la baie vitrée, observant le rez-de-chaussé ravagé mais calme. En contre-bas, la silhouette du chat sauvage se faufilait d’un groupuscule à l’autre, déjà suivi par un petit raptor et un chien noir. Rodrigue se détourna, la tête penchée vers le sol. Il devait retrouver Chips, autant pour Caleb que pour lui ; c’était une évidence qu’il ne prenait même pas la peine de questionner ou de relativiser. Il n’avait plus qu’à passer au peigne fin les petits recoins du bar ; puis le quartier, si besoin était.

Rodrigue appela le nasique à sa suite, et redescendit vers le bar en quelques foulées lestes. Il chercha Caleb du regard, et, l’apercevant de loin, il patienta, immobile, jusqu’à ce que leurs regards se croisent. Le renard lui adressa un signe de tête négatif. Non, rien à l’étage. Il devina mieux qu’il ne vit la déception de Caleb ; évitant de son mieux de s’attarder sur les impressions qui chatouillaient ses perceptions, il s’élança aussitôt vers d’autres renfoncements du bar qu’il n’aurait pas encore explorés. Le renard passa non loin du cadavre de l’araignée, et ralentissant sensiblement son pas, fixa les creux craquelés où s’étaient enfoncées les cornes de José. Une sourde sensation de malaise semblable à ce qu’il avait ressenti au moment de son exécution l’obligea à se détourner aussitôt : il reprit sa recherche avec frénésie, mais sans plus de succès. Même en faisant travailler son odorat de renard, il ne trouvait pas la moindre trace de Chips dans l’enceinte du bar.
Les oreilles aplanies par la déception, Rodrigue revint sur ses pas ; il trouva Caleb occupé à donner des ordres aux quelques subalternes qu’il avait pu réunir. Le renard patienta jusqu’à ce que ceux-ci s’éloigne un peu, puis vint se planter aux côtés de Caleb, affichant une expression qui, surtout sur son faciès animal assez peu mobile, semblait particulièrement grave.

* Il n’est pas ici. Je vais jeter un coup d’œil aux alentours ... Dans le quartier. *

Ne sachant quoi ajouter, et jugeant que rassurer Caleb sur la débrouillardise de Chips serait peut-être maladroit compte tenu des circonstances, le renard se releva. Il n’osait pas non plus dire à Caleb de prendre soin de lui, de rester prudent même s’il avait de nouveau l’usage de ses « jambes ». Le barman se dirigea vers la sortie éventrée, où l’on s’organisait déjà pour combler la brèche comme on pouvait. En l’espace de quelques secondes, la silhouette rousse avait disparue dans l’épais brouillard laiteux de Sécaria.


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