Il s'agit d'une race encore très peu connue scientifiquement. Les seuls faits relatés sur les Sparatix sont le fruit de légendes urbaines, de mythes étranges et autres racontars de bonnes femmes. Néanmoins cette forme de transmission de l'information continue d'alimenter la panique populaire à propos de cette race. En effet, les gens en ont peur, et ils ont raison.

Les Sparatix sont une race intelligence, extrêmement belliqueuse, qui ne vit que pour le pouvoir et la destruction. Ce sont des charognards qui se nourrissent des miettes de leur propre folie. Solitaires, indépendants et hostiles les uns envers les autres, les seules choses qui peuvent réunir ces créatures en tant que race sont leur langue particulièrement complexe (qui ne peut être prononcée à l'aide de cordes vocales) et leur singulière apparence qui les fait ressembler à des araignées. En tout point, ils ne mesurent jamais plus de 10 centimètres pour les plus gros spécimens et sont tous d'une couleur variant entre l'argenté pur et la teinte marron-jaune des vieux os.

Mais alors pourquoi une telle psychose ? Ne dit-on pas que la petite bête ne mange pas la grosse?
De toute évidence, celui qui a émit ce proverbe s'est lourdement trompé.

Lourdement...

Leur nom Sparatix (donné par défaut puisque leur réel nom de race est imprononçable) vient d'une déformation du mot Parasite. Et pour cause. Les Sparatix sont spécialisés dans la possession de corps vertébrés . Ils procèdent toujours de la même manière: ils attendent que le sujet dorme. Il se glissent alors jusqu'à sa nuque et lui injecte un puissant toxique à l'aide d'une pointe imbibée de poison qui se trouve entre leur deux premières mandibules. La piqûre réveille souvent le sujet, mais ce dernier ne peut bouger car ses muscles se retrouvent paralysés par le poison. Le Sparatix utilise alors ses deux mandibules affutées pour creuser un tunnel entre les vertèbres cervicales jusqu'à atteindre l'arrière du cerveau. Il vide le cervelet et se recroqueville dans l'espace ainsi dégagé, se nourrissant des morceaux de chair qui passeront à sa portée et qui le feront grossir. Il prend alors le contrôle total de son hôte et continue à grandir en se nourrissant du cerveau et (en dernier recours) de la moelle épinière. Quand la boîte crânienne devient trop étroite pour lui, il perce un trou jusqu'à l'oropharynx et sort par la bouche. Il se cache alors pendant des mois en attendant de retrouver sa taille habituelle grâce au jeun. Inutile de préciser que l'hôte est mort depuis longtemps.

Les Sparatix étant une race particulièrement belliqueuse, ils ont tendance à choisir des dirigeants pour leurs actions et à se servir de leur enveloppe pour donner tout un tas d'ordre qui devront mener, plus ou moins vite, à une guerre, seul état social dans lequel le Sparatix se sent à l'aide. Aux yeux de ses compagnons, l'hume semble exactement le même et presque aucun signe ne peut faire prendre conscience d'une possession, sauf si le Sparatix se trahit lui-même dans un discours.

La légende veut que des planètes entières furent envahies par des Sparatix qui menaient une lutte de pouvoir. Les mêmes rumeurs veulent que la mort engendrée par la possession soit extrêmement douloureuse, car les sucs du Sparatix me possèdent aucun bienfait antalgique: même paralysé, le sujet est pleinement conscient de la chose qui s'enfonce entre ses vertèbres...

Sur certaines planètes régulièrement visités, le gouvernement local a même mis des campagnes de prévention contre les Sparatix. Si vous voyez une araignée, il suffit de la prendre dans vos mains et de voir si elle produit un fil pour s'enfuir. Les Sparatix ne produisent aucun fil et aucune toile car ils ne sont pas des araignées, ils en ont seulement l'apparence.

Évidemment, une méthode encore plus sûre pour se protéger consiste à écraser toute créature repoussante à vue, sans se poser de questions métaphysiques.

Les effluves ne sont pas une race à proprement parler, elles n'ont pas de réelle conscience sauf dans de très rares cas. La plupart du temps leurs réactions prêtent à penser qu'elles sont douées d'intelligence, mais il ne faut pas se tromper, il ne s'agit jamais plus que de vulgaires réflexes magiques à une agression.


1. Qu'est ce qu'une effluve?

Quand un sorcier lève le voile ou le déchire, il laisse passer de la magie mais aussi quelques particules essentielles de la manne du monde de l'autre côté. Rarement utilisables, instables ou carrément inconnues dudit sorcier, elles sont laissées errantes dans l'air, comme une odeur tenace. Pas de conscience, d'âme, de libre arbitre, pas de corps, aucun moyen de la repérer, elle est comme un courant d'air qui véhicule jusqu'à l'incarnation.

Et c'est bien là le problème. Les effluves ont tendance à se fixer dans les objets et de manière générale toute chose inanimée. On les a vu de très rare fois se fixer dans des êtres humains et les rendre gravement malades sans qu'un docteur bienheureux puisse en faire le diagnostic. Une seule effluve ne peut pas donner vie à un objet, mais comme elles ont tendance à s'attirer, une fois une effluve fixée sur un objet, elle envoie des signaux qui appellent à elle les autres, qui viennent à leur tour se fixer. Deux ou trois peuvent suffire à ensorceler un petit objet, mais elles peuvent parfois se fixer par centaines! On a même vu des maisons prendre vie sous l'affluence d'effluve...


2. De la possession à l'exorcisme:

Une fois l'objet possédé, c'est une vraie plaie. L'objet semble soudainement comme animé par une conscience, n'en fait qu'à sa tête, détraque et déraille, blesse les êtres vivants alentours. On ne peut le détruire efficacement, ni même l'isoler. Il faut alors exorciser.

Les Balayeurs sont les plus aptes à ces exorcismes. Exorciser est d'ailleurs, et contrairement à ce que l'on pourrait penser, la tache la plus courante dont ils ont la charge. Les cas de possession se comptent par dizaines chaque jours dans la simple ville de Sécaria si chargée en effluves.

Exorciser est un rituel complexe mais plutôt facile à réussir. Il suffit de chasser les effluves. Pour cela il faut procéder à l'ouverture d'une faille du voile à proximité de l'objet. Ce n'est pas très éthique car théoriquement on ne sait pas où vont les effluves une fois passées ce mini trou noir, elles peuvent se retrouver à pourrir un autre monde.

L'ouverture de cette faille est le seul moment où les Balayeurs tolèrent l'emploi d'une forme de magie "même si très simplifiée" dans leur code de déontologie. C'est un sort relativement complexe à retenir par cœur, dans une langue basée uniquement sur des sonorités et qui, on ne sait pas pourquoi, ouvre le voile pour quelques minutes. Les effluves sont alors littéralement aspirées par le trou dans le voile et l'objet perd tout capacité à remuer.


3. Les effluves et les Spectres:

Les Spectres sont jusque là les seuls à pouvoir contrôler les effluves comme des armes, car celles qu'ils utilisent n'en sont pas réellement. Ils arrachent des petits morceaux de voile pour donner "vie" à des effluves spéciales, qui au lieu d'être totalement incontrôlables peuvent être lancées sur un adversaire. Elles contrôlent tout aussi bien les objets selon la volonté de leur lanceur mais ont plus tendance à se fixer sur les vivants pour leur infliger des dégâts.

L'expression bien connue des Eveillés et Initiés "je ne souhaiterais pas une effluve même à mon pire ennemi" permet de témoigner des souffrances endurées le court laps de temps où elles se fixent.