Le Downward Bar est l'archétype de l'établissement où tout un chacun peut entrer boire un verre (du moins en théorie, mais nous y reviendrons). Ouvert de 19h à 5h du matin, situé trop loin du centre pour subir les bourgeois, il reste assez proche de la gare de fret pour être qualifié de "fréquentable". La clientèle se compose principalement de Balayeurs, mais ces derniers préfèrent s'installer aux tables mises à leur disposition, ce qui fait qu'un bienheureux pourra très facilement s'asseoir au bar sans avoir l'impression de déranger qui que ce soit: les discussions les plus étranges seront couvertes par la légère musique qui émane de la radio allumée en permanence.

Il arrive également, même si c'est beaucoup plus rare, qu'une créature ose pénétrer en ces lieux. En général, elle ne s'attarde pas en bas et gagne directement le premier étage: si elle a eu le courage de venir dans ce refuge de nettoyeurs, c'est forcément qu'elle a une commande très importante à passer auprès du patron. Ce genre de démarche est peu appréciée des habitués, mais monsieur Mancuso est intraitable à ce sujet: c'est lui seul qui décide de ses clients, et quiconque sera surpris à agresser quelqu'un (ou quelque chose) dans son bar se verra jeter à la porte manu militari.

Ah oui, "manu militari", c'est la devise de José, la ghoule de stade précoce (donc indécelable en tant que telle) qui barre de ses deux mètres de haut et cent vingt kilos de muscles l'escalier qui mène au premier.

La salle principale peut se décomposer en trois parties:

- Le bar lui-même, tenu par un certain Rodrigue, être taciturne adepte du cigare. Comme dit plus haut, on y trouve principalement des bienheureux ou des piliers de bar solitaires, qui ont pour objectif essentiel de se saouler la gueule. Ceux qui veulent parler à Caleb Mancuso ne font qu'y passer, le temps d'attirer l'attention du barman. La colonne métallique centrale n'est autre que le système de refroidissement du réfrigérateur dédié au Gerety - on place à sa proximité les bouteilles qui doivent rester fraîches.

Au-dessus de Rodrigue, deux pancartes: l'une détaille les prix (à noter le Recaf à 1 Don et le Gerety à 1 Carat), l'autre est plus mystérieuse pour qui n'est pas un habitué des lieux...

- La banquette principale, surtout fréquentée par des couples de Balayeurs ou bienheureux. Là, la musique est légèrement plus forte, et l'ambiance ressemble à celle des bars lounge des continents centraux - toutes proportions gardées bien sûr... Disons que c'est le coin où on philosophe entre un bon verre et une clope. C'est également la salle d'attente du premier étage, des fois que les clients se bousculent au portillon. Et le coin sieste favori du monstre domestique du patron...

- Les tables, situées sous la mezzanine du premier étage. Les sièges sont soit des fauteuils de cuir soit des chaises métalliques. Le tout est assez chic pour que José évacue rapidement toute personne susceptible d'y vomir. Gros avantage, les tables jouxtent la cuve de la chaudière censée réchauffer le rez-de-chaussée: au coeur de la morne saison, plus d'une personne s'attarde dans cette zone chaude, même s'il lui faut pour celà commander un plat du jour et faire ainsi confiance aux capacités de cuisinier de Rodrigue...