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 Apollymi..mon nom signifie chaos.

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Apollymi..mon nom signifie chaos. Vide
MessageSujet: Apollymi..mon nom signifie chaos.   Apollymi..mon nom signifie chaos. I_icon_minitime09.02.11 1:19

Apollymi Katares

Apollymi..mon nom signifie chaos. Gone-25615c8



I. Identité:


Nom : Katares
Prénom : Apollymi
Surnom : La tueuse de tueur, l’ombre mortelle, la sanguinaire, Putain de SDP…
Sexe : Féminin
Age : 60 ans
Race : Vampire
Idéologie : Définitivement sanglante.
Métier : Tueuse à gages / Assassin


II. Conscience du monde et Magie:


Connaissance des extra-tyrestres : Oui
Conscience : Initiés
Technique : Psyker
Spécialisation :

-A quoi ressemblais cette fille ? Des cheveux d’un roux flamboyant, les yeux émeraude et une peau de lait constellé de taches de rousseur…Une chevelure de soie noir, des yeux d’obsidienne et la peau chocolaté…Blonde comme un rayon de soleil, les yeux ciel d’orage, un bronzage magnifique…

-Quel âge lui donniez-vous ? Je me demande si elle était majeur, elle n’en avait pas l’air…la quarantaine bien sonnée, elle avait même quelques tâches de vieillesse là ou le maquillage manquais …trente ans peut-être ?

-Quelles impressions vous donnait-elle ?
Du genre crédule, elle se fera vite abuser celle-là c’est clair…on sentait qu’elle avait fait des trucs pas très moraux de son corps…Très classe, dans le genre aristo coincée dans sa tour d’ivoire.

-Vous lui faisiez confiance ? Une fille comme ça n’a pas encore appris ni à se parjurer ni à jouer la comédie de façon crédible…Je dirais que tant qu’on la payait bien on pouvait compter sur elle…Elle était du genre bloc de glace vous voyez, c’est à peine si elle à bien voulut m’adresser la parole.

-Que voulait-elle ? Elle avait perdue son frère, un balayeur…Elle essayait de contacter un balayeur pour le convaincre de patrouiller sa zone…Elle cherchait un garde du corps, du genre qu’y a pas froid aux yeux, comme les balayeurs…


III. Descriptions physiques & morales:



Description physique :


Qu’y a-t-il derrière le masque. Quand il ne reste rien des faux-semblants et des illusions, plus rien que moi. Seulement moi ?

Une poupée, si belle, si fragile ; peau de porcelaine fine et long cheveux de soie clair de lune. Est-ce un jouet alors, que l’on peut manipuler et briser à son gré ? Est-ce que derrière la façade au grain de peau lilial, le jouet n’est-il pas déjà en mille morceaux ? Pas cassé, mais détruit. Au cœur de ces prunelles d’un bleu d’hiver, bordé de ténèbres, parcourus d’éclairs argentés, que peut-on voir ? Sous un voile de longs cils arachnéens que cachent donc ces grands lacs de ciel ? Des secrets et des murmures. Un chuchotis insidieux, insaisissable, et pourtant présent. Le son d’une cloche solitaire qui se meurt, étouffée par le silence oppressant. La promesse d’une mort.

La votre, puisque je le suis déjà. Voyez, sous cette soie opalescente parait en transparence de délicats entrelacs veineux. Si bleu que c’est peut-être de la glace. Immobile. J’ai le cœur aussi mort et figé que si le diable en personne était venu l’arrêter d’un baiser mortel. Peut-être n’est-il pas si fou de le penser. Pas si fou de croire le démon attiré par mon être tout de froideur et de passion cruelle, pas si impensable d’imaginer mes lèvres charnues, à peine rosée, se tendre vers une bouche garnies de croc acérés, non, cela ne semble pas fou de l’imaginer. Pourquoi la beauté ne servirait-elle pas à séduire son pendant tout de laideur. Un corps blanc appelant l’étreinte d’une âme obscur…ne suis-je pas cela plutôt qu’une délicate poupée ?

Je parais plus fragile que la plus délicate des sculptures de cristal. Pourtant il y a cette froideur si vive qu’elle vous glace le sang, ne vous sentez-vous pas vous pétrifier d’effroi à mon approche ? Quand vous me voyez portant un manteau de nuit qui m’avance vers vous de cette démarche féline, imaginez-vous les crocs avides qui viendront bientôt arracher à votre corps son flux carmin ? Pensez-vous ces mains aux long doigts effilés comme des couteaux incapable de manier la lame venue mettre à nu vôtre chair sanglante ? Je ne crois pas que vous ferez cette erreur. Tout gibier reconnaît son prédateur, et dans les flux de surprise horrifiée il reconnaît en moi l’instrument de sa mort, la messagère du chaos ; Apollymi.

Le masque est tombé…et pourtant. La poupée, le corps amant de la corruption, la prédatrice…tout cela apparaît à vos yeux…et peut-être, oui peut-être pouvez-vous voir la folie meurtrière faire luire ces prunelles de ciel hivernal.
A quoi cela vous sert-il puisque vous allez mourir ?
Vous n’avez pas besoin de le savoir pour que je fasse de vous ma prochaine proie.


Description morale :

« Les humes sont cruels, cupide et corrompus jusqu'au tréfonds de leur âme et pourtant ils ne sont riens au regard des Versatilis…»

Saloperie de psychopathes n'est-ce pas ? Assurément les plus sombres échos entourent cette race pervertie. La rumeur lugubre qui s'élève derrière leurs actes néfastes est empreinte de violences incompréhensibles à ces pauvres humes, seul les initiés sont à même d'éprouver véritablement tout l'effroi naturel que suscite ces monstres. Ils sont devenus l'incarnation de la folie meurtrière et les avatars du règne souterrain de la terreur. Le moins que l'on puisse dire c'est que ces « saloperies » ont bien tirés la couverture à eux. Nul ne frémit plus en entendant parler de ceux de ma race, ce n'est pas nous le danger « public » numéros un. Certes ceux qui nous connaissent- et ils se font rares ces temps-ci-se méfient un peu plus des ruelles obscures si propices à de sanglants traquenards, mais au final ce qu'ils retiennent ce n'est pas leur vulnérabilité face à notre étreinte. Ils oublient le tranchant acérés de nos crocs, leur mortel poison et leur efficacité tout aussi concrète que de se faire arracher les entrailles. Ce qu'ils retiennent c'est que nous appartenons à une race dramatiquement réduite, officiellement éteinte, obligée de se cacher comme le plus vulgaire des étrangers menacés d'être « reconduit à la frontière », et rendue excessivement peureuse par crainte de l'éradication totale. A l'évidence, même la population soi-disant « initié » qui nous connait est demeurée d'une naïveté...touchante.

Nul n'est au fait que la plus convoitée des tueuses à gages du monde clandestin appartient à ce peuple mésestimé et brisé. Ce peuple qui a plus trait à la légende urbaine qu’à la sordide réalité. La rumeur insidieuse murmure pourtant à l'oreille des versatilis, des signataires du pactes de la lune rouge et de certains extrémistes de la nouvelle église le nom d'Appolymi. Tous ignorent le visage ou même la race qui se cache derrière ce patronyme, ou plutôt, nul ne sait quelle description choisir parmi le flot toujours renouvelé des apparences que l'on me prête. La rumeur ignore donc quelle apparence attacher à mon nom, mais elle ne connait que trop les manifestations concrète de mon emploi. Et les échos qu'elles en apportent parlent de meurtres aussi soigneusement orchestré que macabre, pas d'exécution miséricordieuse non, mais des massacres qui reflètent un esprit sadique, sans aucune sorte de conscience et capable des plus atroces barbaries. L'argent n'est qu'un délicieux petit à côté, appréciable mais, en définitive aucunement nécessaire. Le « plaisir » demeure ma véritable motivation, et je n'assassine pas uniquement sur contrat. Il faut bien dire que tous les versatilis n'ont pas les moyens de s'offrir la mise à pied définitive de balayeur un peu trop zélés. Et je demeure bien trop affamée de désillusion, de mort et de douleur pour être fidèle à l'argent et ne pas profiter d'un repas pour me livrer aux doux plaisir de...comment dit-on?..."jouer" avec la nourriture.

Et pourtant, ceux qui me craignent le plus partagent le même sang mortel que moi. Ils frémissent d’une terreur brute, ne voient en moi que celle qui leur arrachera leur statut de légende pour les laisser en proies aux persécutions et à l’extinction de la race. Eux qui passent leur éternité à se terrer comme de vulgaire animaux, alors que moi j’évolue à la vue de tous, camouflée en pleine lumière. Oh, comme ils voudraient m’éliminer, me réduire à une macabre légende à mon tour…ils essayèrent bien sur, sans succès. Et ils n’en frémissent que davantage, me faisant rire de leur pitoyable conditions, un rire cruel, insensible à tout ce qui pourrais me lier à eux. Ils ne me sont rien, juste une source d’amusement vicieuse. Les seuls êtres à même de ne pas s’atirer mon mépris sont mes véritables semblables. Ceux pour qui la mort et le chaos sont sources de plaisir et d’exultation, ceux qui peuvent rire de la plus sanglante des boucheries. Mes frères et sœurs de folies, insensible à la beauté d’un corps qui ne soit pas torturé par la souffrance, physique ou mental. Des êtres pour qui le monde est un immense terrain de chasse. Ceux-là méritent quelques considérations…les faire sombrer dans la douleur et l’aliénation de la terreur est un défi irrésistible, et je ne modère aucune de mes passions assassines.

« …apprenez à présent qu'au regard d'Apollymi les Versatilis sont en définitives bien peu de choses... »


IV Précisions supplémentaires


Style de combat :

Je me bats seule, et en usant de toutes les armes à ma disposition.
Au corps à corps mon style de combat est très largement inspiré du combat de rue, même si j’ai eut le temps de l’affiner et d’en perfectionner toute la violence enragée. De manière général les coups son vicieux et traître, l’esquive prévaut sur la parade et j’utilise beaucoup de souplesse et de rapidité, bien que ma nature me permette également de ne jamais négliger la force. C’est le premier art du combat que j’ai appris et je le maîtrise plus totalement que n’importe qu’elle habitant des rues. De fait, j’ai toute la souplesse et la rapidité de ma jeunesse éternelle, plus ma force renforcée, et l’expérience assez longue pour faire de moi un vétéran des lieux…si jamais cela existait.

Le couteau m’est presque aussi familier, comme un viel amant. Au lancer ma précision est mortelle, au corps à corps mes attaques sont vives et minutieusement calculées. Je ne me laisse pas pour autant griser au point d’en perdre toute prudence, même face à un adversaire qui semble sans défense je demeure méfiante, je ne sais que trop à quel point les apparences peuvent mentir, et il est vain de chercher à me forcer l’imprudence.

Les armes à feu me sont les moins familières, cela ne fait qu’une trentaine d’années que je m’y suis mise. Et leur diversité est telle qu’il m’est impossible de toute les maîtriser à la perfection, mais peu importe le calibre, mon niveau reste celui d’une professionnelle. Efficacité, précision, fluidité des mouvements, ajustement de la cible, prise en compte de conditions extérieures telles que le vent, la luminosité....
Lorsque je l’accorde, le coup de grâce est donné par mes crocs qui déchirent la peau et la chair comme s’il s’agissait de papier et de coton.

Talents particuliers :

~ Mentir ; à en troubler l’esprit le plus méfiant qui soit, à presque m’en convaincre moi-même. La catin concupiscente et blasée, la jeune fille trop naïve, la femme d’affaire élégante et sure de sa réussite, la mère au foyer terne et légèrement dépressive, et tant d’autre, tant de visage que je revêts à l’envie. Dans mon regard vous ne verrez que le reflet de l’âme à laquelle l’on s’attend en se fondant sur mon apparence. Troublant n’est-ce-pas que de savoir que je peux jouer à l’innocente avec autant de conviction que si mes yeux n’avaient jamais effleurés les réalités de Tyr. Troublant de savoir incarner ce que je n‘ai jamais été, n’ai jamais put vraiment comprendre.

~Traquer ; n’est-ce-pas instinctif pour la chasseuse que je suis ? En partie seulement. C’est également prévoir les déplacements de la proie, s’imprégner de sa logique, faire siens les mécanismes qui la dirige. Trouver des informations, savoir à qui demander pour savoir ce que l’on veut, trouver qui saura…et le faire parler. Ne pas se presser, attendre patiemment en resserrant le filet, toujours plus près de la mise à mort. Le laisser s’enfuir dans le dédale des ruelles pour mieux le suivre à la trace, faire monter sa terreur violemment, lui laisser entendre le bruit de mes pas le rattrapant. S’enivrer de la poursuite, car pour le chasseur, ce n’est qu’un jeu tout juste bon à exciter sa férocité. Et enfin…

~Tuer, d’un coup sec que l’on ne sentira que le temps d’un souffle, ou alors offrir le privilège d’une agonie macabre, cruelle et prolongée. Vous écorcher avec des gestes d’une insoutenable lenteur et venir lécher votre chair sanglante, ruisselante d’un divin nectar. Plantez ma lame en vous à multiple reprise, là ou ne ça vous tuera pas, là ou vous souffrirez mais mettrez des jours à mourir vraiment. Jouez avec vous comme le chat le ferait d’une pelote de laine, lui infligents moult tourments sans jamais vous laissez vous échappez que ce soit dans l’inconscience ou la mort. Du moins tant que le plaisir est la, que l’amusement continu, après seulement, lorsque je vous quitterez pour ne plus revenir vous mourrez, seul. Et ne saurez dire ce que vous préférez…

~Devenir invisible, que ce soit dans la manière de se mouvoir discrètement ou de camoufler ma trace. Je sais me déplacer avec une discrétion surnaturelle autant du à une longue pratique qu’a ma condition, les ombres n’ont aucuns secrets pour moi et même au milieu d’une foule je ne suis repérable que si je le souhaite. Par ailleurs je suis tout aussi discrète sur moi-même, ou plutôt rien de ce que j’en dis n’est vrai, si bien qu’il est tout simplement impossible de découvrir ou et sous quelle apparence je demeure. Il est tout autant impensable d’espérer me filer sans que je m’en aperçoive, rapidement, et même lorsque l’on pose des questions à mon sujet à ceux qui croient m’avoir rencontrée je finis par en entendre parler. Je sais toujours lorsque quelqu’un se lance sur mes traces, et c’est une tentative vouée à la mort de qui s’y risquerai


Signes particuliers :

Bien habile celui qui en trouverais…

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Apollymi..mon nom signifie chaos. Vide
MessageSujet: Re: Apollymi..mon nom signifie chaos.   Apollymi..mon nom signifie chaos. I_icon_minitime09.02.11 11:18



V. Histoire:



An 616, dixième année d’Apollymi, Sécaria.

La rue est déserte, humide, glaciale. L’éclairage public a jamais trouvé le temps de venir par ici, ou alors ils ont eut peur de ce qu’ils pourraient leur arrivé. Ici c’est le territoire de la misère, on crève plus vite qu’une charogne ne se fait bouffer par la vermine. Forcément, l’odeur de la mort et de la pourriture envahit tout, au point que ça finisse par perdre toute sorte d’importance. Même les vivants sentent la mort, ils ont des yeux hagards qui reflètent plus grand choses. Hormis la faim, le désespoir. L’espoir ça se nécrose plus vite qu’une blessure à peine couverte d’un chiffon encrassé de miasmes purulents. Ici, il est jamais trop tôt pour apprendre à quel point on est prêt à s’avilir, juste pour survivre un jour de plus. Ou pour s’offrir les moyens d’accélérer un peu plus sa mort. La différence s’oubli aux bouts de quelques temps.

On oubli qui on est, on cesse d’être « quelqu’un », on est juste une charogne…pas encore tout à fait morte.

Je sais pas quel âge j’avais, j’aurais put dire « jeune », mais personne ne l’est ici. Je ne sais pas d’où je venais non plus, mais ici, tout le monde vient de nulle part. J’mapellais « hé toi », ou alors « la gamine », j’étais rien d’autre qu’un petit bout d’humes efflanqué. Un corps creux, presque aussi décharné qu’un squelette qu’on aurait habillé de peau et vêtu de crasse, autour d’un visage trop émacié des cheveux qui avaient été blond, une masse filasse imbibée de saleté diverses, et des yeux qui n’ouvraient plus sur aucune sorte d’ «âme ». J’dormais dans un conduit d’évacuation qui servait plus à grand-chose, a part puer comme l’enfer. Ce n’était pas pire qu’ailleurs, hormis les rats, j’étais seule. A quoi ça m’servait d’ailleurs ? J’me sentais pas moins comme une merde d’y vivre, j’étais pas plus propre. Et je ne risquais pas moins d’y crever qu’autre part. Qu’ici peut-être.

Dans cette rue, ou j’allais saigner et vomir à vendre le droit d’être un peu plus pervertie…parce que «ça » restait encore à faire.

Je savais que j’étais trop maigre, trop étroite, ça allait me déchirer aussi salement que d’me prendre des tessons pisseux dans l’abdomen. Mais ça me tuerait p’tetre un peu moins vite que cette saloperie de faim. Qui sait, avec toutes ces crampes qui me lacéraient déjà l’estomac je sentirais p’tetre rien. Sauf qu’ici, on finissait toujours par souffrir, et ça c’était aussi sur que le fait que je finirais par en crever. Et pourtant…j’avais peur, je tremblais de tout mon corps maigrelet…profondément terrorisée, horrifiée. Résignée. J’étais trop faible pour voler, j’allais clamser comme ces saloperies de déchets sur lesquels je dormais. J’en avais plus rien à foutre de la pureté ou de la douleur, je n’avais pas le choix c’est tout.

Alors j’attendais celui qui échangerait une journée à vivre contre un peu plus de souffrance et un visage à mettre sur les démons des cauchemars.

Et puis il ne fut plus temps de fuir pour aller se laisser bouffée par les vers. « Il » était là, grand et pourtant vouté, insensible et enragé, les yeux dilatés, la main tremblante sur la poignée d’un couteau à écorcher. Drogué au spook. A se croire capable de me briser d’un coup sec en pleine mâchoire, a se croire poursuivis par le spectre de la mort, traqué par des ennemis qui surgiraient des ombres pour lui apprendre à hurler à s’en arracher la gorge et les tripes avec. Un fou, malade et déjà plus massacré par la vie que je l’étais, quelqu’un que je comprenais. Que je savais supplier…à m’en arracher la gorge et les tripes avec. Je lui ai demandais s’il voulait me baiser, un dernier coup avant de se faire démonter la tronche, l’occasion de se vider les bourses et la poche, de faire un doigt à ces saloperies qui finiraient bien par l’avoir.

Il avait un regard d’enragé, de bête traquée sans âme, avide et tourmenté…un regard de violeur. Moi, j’étais la putain. Sa putain.

Joyeux anniversaire Apollymi…aujourd’hui, tu deviens une femme.


Ans 620, quatorzième années d’Apollymi, Sécaria

Halètements, douleur, la sueur qui vient piquer le regard.
Je ne pensais pas que ça ferait si mal, faut croire que je m’étais imaginée être habituée à la douleur. La face éclatée, les côtés fracassés, les membres brisés, j’avais connu tout cela et j’avais supporté, jusqu'à ce que je réalise que non il n’y a pas de limites, aucun quota à remplir au-delà duquel duquel on vous laisse agoniser dans votre misère. Tant que l’on vivait, on souffrait, et toutes ces histoires d’habitude c’était des conneries. On ne se fait pas à la sensation de se faire arracher les entrailles par des tisons chauffés au rouge. On hurle, c’est tout, ça n’en fait pas moins mal, mais on n’y peut rien. Et si j’avais eut rien qu’un peu de souffle je me serais arrachée la gorge ; tétanisée, j’enfonçais mes ongles déchirés dans ma chairs, au point d’en saigner. Mais ce n’était rien, je ne sentais rien que la brûlure de mon bas-ventre. Mais hurle donc idiote que tu es ! Abandonne ! Hurle, dis-le que tout ce que tu souhaite en cet instant c’est crever!

Halètements, douleur…les yeux fous, malade à en éclater…une petite mort échangée contre une petite vie.

Tu le savais pourtant qu’a te faire ramasser par toute la racaille au poches pas complètement percées y aurait bien un gamin pour te gonfler les entrailles comme une saleté de virus. Enfin, si tu l’avais ignorée au début- parce que aussi risible que ce soit t’étais encore naïve- tu les avaient vu les autres putains. Avec leurs progénitures qui leur suçaient les derniers éclats de vie restant, ces pauvres écervelées qui ne voyaient pas que leur corps suffisaient à peine à les faire survivre. Tu les avait vus crever et devenir de la chair à vermine…et tu avait vu leur petit chiot à face d’ange se faire bouffer la vie. Parce qu’ici, personne ne vivait, on se contentait d’approcher la mort chaque jour un peu plus, imprudemment.
Et moi je n’avais pas trouvé plus intelligent que de me retrouvée avec cette chose à l’intérieur de moi, qui m’arrachait le peu de vitalité que j’avais, qui dégoutait les clients pas complètement aliénés, qui me peignait une cible de vulnérabilité en plein abdomen. Sa m’avait sucé la vie pareille qu’une sangsue, et je l’avais vue trop tard. Trop tard pour me débarrasser de cette engeance de salop. Et ça c’était accroché comme une saleté de parasite, même avec les coups au ventre que je n’avais pas pu éviter, il n’avait pas voulut clamser le petit monstre. Il tenait à me pourrir l’existence, et bien en plus. Et pourtant j’avais peur…pourquoi est-ce-que je n’arrivais pas à rester en colère ? Est-ce la douleur qui me fait oublier de la haïr, cette saloperie ?

Plus d’halètement, juste la douleur qui me déchire, qui culmine, qui me l’arrache hors de moi…ma fille.

Bleu. Immobile. Morte…une petite mort contre une petite vie avais-tu pensé…douce ironie...tu n’avais reçu que ce que tu avais donné…une petite mort contre Sa mort, à Elle. Non plus « la chose »ou « cette saloperie », mais Elle, cette part de toi qui n’avait pas vécut pour faire de toi plus qu’une grotesque parodie de mère, mort-née. Tu ne pensais pas hein…tu ne croyais pas…il y a des douleurs pour lesquels aucuns cris ne sort, il y a des blessures qui vous tue et qui laisse votre carcasse agoniser dans un semblant de vie. Tu te croyais blasée, tu pensais avoir tout vus, tout éprouvés…est-ce que tu n’a pas envie de rire quand tu te vois, pitoyable pantin décharné, couverte de sang, à serrer contre toi cette petite mort que tu aura tant voulut haïr mais qui t’a broyée le cœur ? Non…même pas un sourire pour te moquer de ta stupidité, et de cette souffrance qui te fait mourir mais, tu le sais déjà, ne te tuera pas ? Allez, rit donc ma jolie…

Rit, et cesse de la pleurer. Devient folle et oubli-la. Ne sois pas une mère; quitte-la.

Voilà, lâche le jolie petit cadavre, laisse-le choir contre le sol dur. Ne le regarde pas, cesse de tendre tes bras comme si tu voulais la reprendre. Efface son existence, efface-la. Laisse-là redevenir la « chose », arrête de te lacérer le visage, étanche tes putains de larmes. Lève-toi et barre-toi. Mais bouge-toi…avant de vraiment te rendre compte que tout ce que tu souhaite c’est t’allonger contre elle et mourir dans ses petits bras qui ne se resserreront jamais autour de toi. Qui ne te feront pas de câlineries. Tire-toi…avant de décider de pourrir dans ce matelas miteux et sanglant. Tu le savais pourtant que tu aurais du la haïr; moi je la haïrais pour toi. Je la haïrais pour que tu ne puisses plus l’aimer, que tu ne fasses jamais de personne ton enfant. Que tu ne te laisse plus détruire. Moi je t’apprendrais, à haïr et à détruire. A t’en réjouir. Je t’apprendrais Apollymi, à être comme moi, à être toi. Allez lève-toi maintenant, quitte cette carcasse, qui n’a jamais été ta fille, qui n’est rien d’autre que de la chair morte. Que tu n’aime pas, que tu abhorre. Aucun enfant n’est jamais sortit de tes entrailles, tu n’as jamais été une créatrice. Goûte donc au chaos et à la destruction.

Un pas. Le premier.

Bravo, avance Apollymi, tu n’es pas faîte pour le malheur…toi tu vas vivre…et apporter la souffrance.


An 622, seizième années d’Apollymi, Sécaria.

Le réveil fut douloureux, un peu comme une seconde naissance. Humidité sur ma peau, froid, douleur dans chacun de mes membres. Je n’étais pas morte, j’avais juste cette sensation désagréable dans la bouche, un gout de pourriture. En fait j’avais l’impression d’être de retour dans mon tunnel, avec pour couche la moisissure de cadavres se nécrosant peu à peu. Cela m’engourdissais, c’était trop familier pour que je me révolte. Mais la dernière chose que je voulais étant bien de me laisser happée par les souvenirs, je me résignais à ouvrir les yeux. Si je n’étais pas morte cela signifiait que l’on allait me payer.

M’offrir un instant de répit…jusqu’à ce qu’a nouveau je risque ma vie dans ce jeu de roulette russe où l’on finissait toujours par perdre, seule.

Certains s’y résignaient parce qu’ils courtisaient la mort sans en avoir tout à fait le courage, d’autre le faisaient par amour du risques-et ceux-là mourraient bien plus vite encore- et enfin certain le faisait pour survivre, parce qu’ils ne se souciaient pas assez d’eux pour que cela les dérange de jouer à ces jeux dangereux. Quelle étrange perspective cela dit, car je ne souhaitais pas mourir, je survivais avec une férocité plus sauvage que celle d’une bête, pourtant la façon et le moment où je trépasserais m’indifféraient. Quelques jours, quelques mois encore, je les arrachais tous à l’inéluctable, et je riais de ce pieds-de-nez permanent que je faisais à la faucheuse. J’étais presque morte cette fois, j’avais frôlé l’abime…m’étais-je approchée des ténèbres ? Je n’avais pas la sensation que cela m’ai dévoilé de lieux qui ressembla plus à l’enfer qu’ici.

Ici, ou mon existence n’était rien qu’une plaie purulente… car j’étais déjà en train de crever, même si je respirais, même si mon cœur battait…

Je ris quand je réalisais que l’on avait jeté mon corps sur un tas d’immondices…d’ex-collègues en fait…parce que l’on avait vraiment crut que cette drogue-là m’avait emportée. Effets secondaires malencontreux empêchant la mise sur le marché avait-on statué avant de se débarrasser de moi. Mais non, l’étrange substance au gout de pourriture n’avait fait que simuler ma mort….comme signe prédicateur, on ne faisait pas mieux. Mais peu importais que je goûtai la saveur amère de l’ironie de cette situation. Je me relevais, émergeant maladroitement de la fosse clandestine ou je ne reposerais pas encore. Et cela me faisait glousser doucement quand je sentais mes pieds écraser de la chair flasque et réduire un peu plus en bouillis d’informes organes. Lorsque je me hissais hors du trou j’étais couvertes d’échantillons éclectique de tripes et autre morceau d’humes à divers états de décomposition. Et je riais, à m’en étouffer et à en clamser.

Je riais d’être vivante alors qu’ils étaient mort, je riais de cette purée immonde qui avait pris forme sous mes pieds malhabile, je riais...

Je m’arrêtais en m’apercevant que je n’étais plus seule. Je souris à l’inconnu encapuchonné, écartant de ma langue un agrégat visqueux recouvrant mes lèvres. J’étais désarmée-pourquoi laisser ses armes à une morte hein ?- et lui ne l’étais sûrement pas, personne ne l’était ici. Enfin, personne qui soit vivant. Je le toisais un moment, percevant clairement ma possible mort prochaine…et m’en souciant moins que les petits bouts de cadavres qui me maculaient de façon vraiment horripilante. J’invitais mon inconnu à la face caché à se dévoiler et à me tuer, riant presque derechef lorsque je précisais que l’ordre dans lequel il s’exécuterait n’avait que peu d’importance pour moi. L’insolence ainsi qu’une assurance trompeuse semblait se superposer à la peur, la faisant paraître presque fade en regard de l’ivresse que j’éprouvais. Peut-être était-ce un effet secondaire de la drogue, mais j’en doutais, ce n’étais que l’ombre d’une folie que je n’avais pas vu arriver, mais qui s’insinuait peu à peu dans chaque recoin de mon être.

Folle de rêver à la mort que je souhaitais répandre…de jouir de chaque souffrance, de n’exulter totalement que lorsqu’un parfum de massacre empuantissait l’air…

Le capuchon tomba. Et je vis ce que je n’avais pas crut possible. La même folie illuminant le visage d’une fille à peine plus jeune que moi. La même…en plus intense, si vive qu’elle me brûlait les yeux, si atroce qu’elle me donnait envie de fuir en hurlant. Ahh, quel spectacle envoûtant, cela la rendait si belle, si différente de tous ceux que j’avais jamais croisés et qui ne comprenaient pas. Qui ne voyaient nulles perversions en moi, ne décelant que la jeune fille tristement esseulée et pathétique. Qui ne savait pas ce que j’étais..Et je n’étais rien d’autres que la somme de mes macabres désirs. Inassouvis.
Je vis qu’elle comprenait, qu’elle me reconnaissait comme sa sœur. Je vis luire la compassion que lui inspirait l’horrible frustration qui m’habitait, je sus qu’elle-même n’hésitais pas à satisfaire ses pulsions. Dans ces yeux brillait l’envie qu’elle avait de m’ouvrir entièrement à cette folie qui me rongeait mais que je ne savais pas exhumer hors de moi. Et lorsqu’elle me tendit la main je la saisis.

Je sus que j’avais trouvée une compagne…avec ses yeux entièrement d’obsidienne et sa peau grise.


Ans 626, premier article de Gulliver Brygg, Radio Sécaria.

Depuis toujours les chiffres relatant l’évolution de la population dans certains des quartiers les plus mal famés de notre ville ont été considérés comme parcellaires. Dans les foyers de la misère que madame LeMaire se plait à qualifier comme étant « en voie d’être résorbés et rattrapés par l’élan de croissance dont bénéficie actuellement la ville », on peine à extraire la moindre évaluation de la population .On en accuse la fluctuation trop intense mais on murmure aussi que c’est un manque de légalité chronique qui empêche toute démarche de recensement. Beaucoup vivent dans la misère et la clandestinité et seul vingt pour cent des travailleurs seraient déclarés. Des conditions de vie pour le moins difficiles et des accès aux centre médicaux réduits ont entrainés un taux de mortalité plus élevé qui pose certaines interrogations lorsque l’on constate que contrairement aux déclarations officielles les lieux ne désemplissent pas.

Il ne nous parvient que peu de nouvelles de ces endroits qui fonctionnent presque en dehors de notre société. Depuis peu néanmoins les choses ont évoluées. La criminalité déjà très élevée s’est envolée d’une manière que les autorités compétentes ne peuvent plus ignorer. Le nombre d’homicides inquiètent la population même des lieux qui est en proie à une certaine agitation et un climat de peur s’est installé au cœur de cette communauté frustre et miséreuse. Un tueur en particulier semble retenir l’attention des forces de l’ordre. Nous employons le singulier ainsi qu’il en est fait mention dans les rapports officiels mais des experts en psychologie du comportement des personnes à caractères instable ont émis l’hypothèse qu’il s’agirait peut-être d’une paire, dont les deux membres formeraient une symbiose de sorte que les différences entre les crimes de l’un et de l’autre soient extrêmement réduites et difficiles à établir, raison pour laquelle les officiels n’ont pas sut s’en apercevoir.

Ce qui ne porte pas à confusion par ailleurs, c’est l’extrême perversité de ces meurtres. Il est clair que la personne à l’origine de ces macabres exposés y trouve une sorte d’accomplissement ou de satisfaction. Les victimes présentent toutes des marques de tortures physiques extrêmes qui dénotent d’une certaine connaissance de l’anatomie car nombres des « marques » observées ont été infligées dans le but de provoquer la souffrance sans tuer la victime. Les hypothèses quand à la façon dont le tueur aurait bénéficié d’une telle expérience sont légions et la police assure qu’elle n’en écarte aucune pour le moment. A ce jour, le mystérieux boucher compterait à son actif plus de trois cent meurtres s’étalant sur au moins trois ans et demi, néanmoins les rapports sont des plus lacunaires sur les chiffres exacts des vingt-quatre premiers mois d’activité du tueur.

En effet il semble que les forces de l’ordre se soient vu contrainte d’enquêter lorsque le fils cadet du très célèbre Julian Stall ait à son tour été victime de l’assassin en série. Néanmoins le commissaire a tenu à réfuter ces allégations qu’ils qualifient de « hautement préjudiciable à la moralité des forces de police, laquelle ne saurait être mise en doute par cette sombre affaire qui bénéficie, et ceci depuis son commencement, de toute l’attention qu’elle est à même de requérir.. ». Madame LeMaire a bien évidemment apportée son soutient au commissaire Fratelli et semble lui accorder toute sa confiance quand à la gestion et à la résolution de cette affaires qui déchaine l’intérêt de la population de notre ville. De fait, même dans les quartiers plus aisés, un certain parfum d’inquiétude et de méfiance semble rappeler à chacun de faire preuve de prudence et de discernement. L’incertitude et le manque d’information laissent hélas la place aux pires suppositions.

Certains groupes de personnes à la crédibilité mal établis ont échafaudés des théories « surnaturelles » pour expliquer l’incroyable violence des agressions. Ils parlent de créatures mythiques parés de crocs ayant disparut de la conscience collective grâce à quelque tour brumeux et qui seraient brusquement réapparut. D’autres vont même jusqu'à envisager que la construction des pylônes, loin d’entraver les effets hautement toxiques d’une attaque terroriste servaient en fait à empêcher l’invasion de Tyr par des extra-tyrestre et que ceux-ci sont en fait inefficaces à nous protéger de l’afflux de « monstres ». Néanmoins, accuser des abominations de légende ou mettre en doute la fonctionnalité des pylônes sont autant de signes révélateurs de l’ampleur du trouble de la population. Certains individus paniqués et crédule pourraient en venir à accorder crédits à ces élucubration que même le plus téméraire des journalistes n’oserait pas sortir dans son journal sous peine de paraître dénué de la moindre dose de bon sens le plus élémentaire. Il est clair que le tueur est purement humesque, mais cela n’empêche pas moins le chaos de s’établir sur ce que l’on nomme officieusement son « terrain de chasse ».


An 628, vingt-deuxième années d’Apollymi, Sécaria.

Est-ce-que tu peux rire maintenant Apollymi ? Tout ce sang, cette gorge arrachée pour moitié, l’effroi qui transcende la mort et demeure comme un funeste écho sur ce visage gris aux traits figés. La pièce est plongé dans le chaos, la porte éventrée bats encore du moment où tu l’as repoussée pour te précipiter à l’intérieur. Et elle² figure au centre d’une scène macabre, sa bouche tordue sur un hurlement que tu entends résonner dans le silence de ton esprit. Non…je vois bien que tu ne riras pas, pas d’elle, pas de son massacre…quel dommage. Veux-tu t’enfuir en courant et laisser libre court a…ton chagrin ? Allons, ne te moque pas de moi Apollymi, tu sais parfaitement qu’en cet instant ce n’est pas la tristesse qui paralyse ton corps, pas plus que tu n’éprouve le moindre effroi. Pleure ma belle, verse donc quelques perles salées. Des larmes de colère n’est-ce-pas ? Tu brûle d’une haine si intense qu’elle pourrait te détruire…oh comme tu hais de perdre ce à quoi tu t’étais attachée…

Rejette donc la tête en arrière et hurle, hurle la puissance de ta rage, confie-là aux vents de la nuit pour être portée à tes victimes.

Et tu ne l’a pas vu, pauvre folle perdue dans les brumes de la colère. Quand tu l’a sentit il était trop tard, ses bras d’acier t’enlaçaient plus solidement que le faisait tes amants et sa bouche froide couvrait ton cou de baisers cruels. Et là…tu a paniquée, tu t’es sentie vulnérable comme tu ne l’avais plus été depuis longtemps, quelle effroyable sensation pour toi ma douce. Lui, il a perçut ta peur et il a rit, d’un rire froid et mortelle comme une lame acéré. Tu l’a sentit qui humait ton parfum de mort alors que ses bras t’emprisonnais plus fort encore, brisant certains de tes os. Tu as frémis lorsqu’il s’est moqué de ton petit passe-temps, il savait, alors que jamais personne n’avait deviné. Tu avais fait trop parler de toi disait-il, les siens commençaient à craindre qu’une pauvre humes finisse par révéler leur existence. Plaisante ironie n’est-ce-pas ? Ma pauvre chérie, tu n’étais rien d’autre que sa proie, et sans qu’il le précise tu savais que c’était lui qui l’avait tuée, laissée là, et attendu patiemment que tu te jette…sous ses crocs.

Et tu le sens qui te déchire la gorge, qui t’arrache la chair pour en faire jaillir une fontaine vermeille à laquelle il s’abreuve…tu devine son sourire.

Maintenant toi aussi tu voudrais crier, tu a peur et tu ne comprends pas, tu n’accepte pas de le sentir en toi, qui te viole et qui te prend ce qu’il désir par la force. Tu voudrais lui arracher sa chair blanche et froide de tes ongles, mais tu ne peux pas…tu en perds l’envie à mesure que le temps s’écoule. Tu te sens mourir et cela finit par t’indifférer, tu te fiche même que ce soit lui qui l’emporte sur ta résistance. Tu t’abandonne contre ton bourreau dans un soupir presque langoureux, et tu le sens tressauter sous l’effet de son rire, encore. Mais peut t’importe car tu ferme tes paupières, tu pose un voile sur ce monde de souffrances et tu sais que tes lèvres livides sourient d’ironie et de langueur, comme si au final c’était toi qui gagnait la bataille. La douleur s’estompe, son étreinte devenue sensuel disparait, tous s’éteint en toi, et le rideau tombe.

Lui regarde le sourire de l’agonisante, perçoit le désir et la douleur sur ses traits pourtant alanguis…et d’un geste fluide s’ouvre le poignet versant un flot carmin dans la bouche de son infante.

Quant tu rouvre les yeux, tu te sens mourir, non plus avec longueur mais comme si l’on avait jeté ton corps en pâture aux flammes de l’Enfer éternel. Si tu pouvais te mouvoir tu te débattrais, hystérique, et tu t’arracherais la gorge et les tripes avec à cracher tes cordes vocales. Si tu voyais, tu verrais une paire de prunelle verte qui te regarde plaisamment, une étincelle malsaine de désir en leur cœur. Mais ton bûcher t’accapare toute entière, et tu pleure sans le savoir, sans que cela n’apaise l’innommable douleur. Est-ce de l’acide qui circule en toi, qui s’insinuent dans tes cellule et t’assassine de l’intérieur ? Mais crève mon corps et ne me fais plus subir cette putain de torture pense-tu, tu voudrais mourir sur l’instant. Au cœur de cette éternité de déchirement, tu appelle ta fin de tes vœux, hurlant sans un mot pour que ton supplice prenne fin. Mais de tes lèvres pâles, pas un son ne jaillit, et pas un frémissement n’agite ton corps malmené.

Soupir…la jeune morte se redresse soudainement sous le regard impénétrable de son créateur…elle est affamée.


An 636, Trentième années d’Apollymi, Sécaria.

Alanguie sur ma couche aux draps de satin et à la courtepointe de velours pourpre je soupire. L’impatience me tenaille, et je m’agite comme un oisillon fébrile à l’aube de son premier envol. Mes long cheveux forment un pale halo ou se reflète les lueurs vacillantes de l’astre lunaire, avec ma peau plus blanche et parfaite que la plus rare des perle je ne semble sûrement guère vivante. A vrai dire ma poitrine couverte de soie argentée que pas un souffle n’anime est déjà fort révélatrice quand à ma condition. Je suis un cadavre, pas tout à fait morte mais figée pour l’éternité dans ce corps à la beauté spectrale. Si tentateur que des effluves subtils de désirs semblent s’en exhalées, comme un parfum suave à la fragrance unique. Et pourtant délaissé, au cœur de ce lit immense qui me fait paraître minuscule, un reflet de vif-argent qui se serait égaré dans un océan d’écarlate.

Seule…prisonnière de l’attente…a espérer sa venu auprès d’elle avec une ardeur impérieuse…à la craindre…

Ah…tu brûle de sentir la caresse de sa chair glacée, n’est-ce-pas ma belle ? Tu te consume de désir pour lui, tu n’es plus que luxure des que son regard cruel parcours ta peau nue. Tu ne joue plus à la putain…tu es devenue une amante accomplie, versée dans les secrets des plaisirs masculin. Mais tu lui demeure soumise, tes charmes n’ont d’effet sur lui que parce qu’il le veut bien, tu le vois dans cet éclat amusé et mordant qui ne quitte jamais tout à fait son visage d’ange perverti. Et plus tu t' efforce de lui ôté sa raison, de le perdre dans la danse des sens, plus tu le sens qui se moque de toi, qui te pervertie toi. Tu es sienne alors que lui se délecte de te voir lutter à ses pieds pour qu’il t’accorde son attention. Lui qui t’a pris la vie, lui que tu ne peux pas dominer…lui que tu aime. Car il t’accorde son affection perverse, chacune de ses paroles te blesse et cela te ravie, son touché t’enflamme alors qu’il reste de glace, tu te tue à vouloir le haïr, mais tu ne fais que t’enferrer dans cet amour maudit.

Ce cher amour…tu ne rêve plus que de sa mort, languissant de le détruire pour avoir osé t’imposer cet attachement qui te fait horreur.

La porte ne fais pas un bruit lorsqu’il pénètre dans mon domaine, mais je sais, je sais qu’il est auprès de moi. Je sais que sous son peignoir de soie, son corps à l’inhumaine séduction est nu, pâle perfection dont l’image mentale arrache à mes lèvres un murmure languissant. J’ai fermé les yeux dans une tentative de résistance que je sais vaine et je l’entends rire de me voir si déchirée entre les bouillonnements de la passion qu’il inspire à mon être, et la volonté que j’ai de ne lui céder en rien. Et dans les échos mourant de sa voie je n’entend nul désir, rien qu’une froide dérision à mon égard. Je sais qu’il est là, au pied de ma couche, à attendre que je capitule et que je le supplie de me rejoindre et de me délivrer de cette faim de lui qui m’assassine. Nos deux volontés se heurtent en silence, mais à chaque secondes qui passe l’impatience semble rendre à ma chair toute la torpeur que suscite la fièvre qui m’agite.

Enfin je me tends vers lui comme la marée montant à l’assaut des plages et mes lèvres égrènent un chapelet de suppliques désespérées.

Deux femmes humaines l’encadrent mais je ne vois que lui, que son corps qui répond à l’appel de mon désir. Son corps glacial, à l’intérêt à peine éveillé, comme une insulte qu’il me jette à la figure, comme un défi au goût amer. Le parcourir de mes mains était autant un accomplissement qu’une sentence, baiser sa peau livide était à la fois une libération et un emprisonnement, car tout en lui m’ouvrait à la soumission. Mon propre besoin se faisait le bourreau de mes résistances…si futiles sous l’emprise de cet ordre muet que m’imposait son regard implacable : soumets-toi à moi mon infante, abandonne-toi à mon étreinte. Il se jouait de moi, avec la même désinvolture cuisante que si je n’avais été rien d’autre qu’un jouet entre ses mains, son jouet, sa chose, sa création. Au creux de mon cou, à peine visible et pourtant présente, sa marque ; pour toujours et à jamais il me réclamait à lui comme sa propriété. Et j’appelais de mes vœux la contrainte de sa présence, je ne désirais plus que la délivrance qu’il m’apporterait…

Allons bon ma douce, tu sais déjà qu’il te fera longuement souffrir avant de s’accorder la reddition de ton ultime soupir…et cela t’excite plus encore, te fais l’aimer avec plus d’avidité…te fais jurer de causer sa perte…


An 647, Trente-neuvième années d’ Apollymi, Sécaria.

La clé est si lourde dans ma main, aussi lourde que le poids qui est tombé sur mon cœur. Si je hurle c’est pour ne pas entendre sa voie, pour ne pas lui céder…une fois de plus. Les larmes qui s’écoulent sur le velours livide de mes joues sont des larmes de joie, elles saluent la fin de mon esclavage. Les fers sont tombés, plus rien ne me retient dans sa demeure, ni les souvenirs, ni lui. Lui qui m’enjoint de sa voie cinglante de cesser cette folie, qui me promet de hanter mon souvenir, de ne plus me laisser un instant en repos et d’être à jamais insatisfaite de tout si je le laisse dépérir. Ses mots sont durs, ils blessent ma fierté de leurs tranchants acérés, je refuse de les entendre. Je ne le laisserais pas m’avilir à nouveau dans cette abjecte soumission qu’il m’imposait jusqu’à présent. Parle donc mon amour, je couvrirais tes suppliques de mes cris d’allégresse et sur le sel de mes larmes fais le serment de te laisser crever comme une bête immonde.

Oh mon aimé, ne me quitte pas, ne me laisse pas t’arracher à l’éternité, libère-toi, reprend-moi…

Je laisse tomber la clé au sol avec la sinistre impression de me délaisser d’une part de moi-même, d’abandonner le cœur de mon âme. Mais cela fait trop d’année que je veux me venger de toi mon amour, te faire payer ce dévouement aveugle que tu à éveillé en moi, délibérément. Tu ne savais pas, mon tendre amant, que jamais plus je n’accepterais d’aimer comme tu m’a fais t’aimer. Tu ignorais qu’en éveillant cet engouement servile tu te condamnais. Ou pensait-tu que je n’aurais pas la vaillance de m’arracher le cœur en te trahissant, croyais tu que je ne te haïssais pas autant que je te chérissais ? Supplies-moi mon aimé, implore ma clémence comme tu m’y a contrainte tant de fois, je ne t’entend plus. Te perdre, ce n’est rien si je peux être libre à nouveau, te tuer m’indiffère si cela m’évite de te voir me quitter. Ne m’as-tu pas fait mourir déjà ? N’est-ce-pas juste que je te rende cette faveur et t’accorde le repos ?

Mais qu’attends-tu, mon âme, pour venir me rejoindre et plonger à nouveau tes crocs dans ma chair blanche ?

T’abandonner c’est retrouver l’ivresse du meurtre, oh mon cœur, comme je me languis de ces massacres sanglants auxquels tu m’avais arrachées. Faire couler le sang ne répondra plus seulement à la folie de mon esprit mais également aux besoins de mon corps. Tu m’a bien appris cela dit, je serais insaisissable, nul autre que toi n’était digne de me capturer et je deviendrais une ombre meurtrière. Que les nôtre essaye à nouveau de m’entraver et je les châtierais, tu verras mon bien-aimé, je serais digne de ton souvenir, digne de ce que tu a fais de moi. Tu m’as offert une nouvelle soif de mort et de souffrance, aujourd’hui je ne pers que ton corps. Peut-être même vendrais-je mes talents auprès de ceux qui font commerce de la mise à mort. Je vais juste reprendre le fil de mon existence que tu avais interrompu et servir à nouveau le chaos.

Et mon cœur brûle et se consume dans ma poitrine, et mon âme s’abime un peu plus…c’est moi-même que j’assassine en te quittant mon doux amant…

Une fois dans la rue je m’arrête soudainement, vacillante. Je n’entends plus l’écho de ta voie, je sais que je ne l’entendrais plus jamais et cela me paralyse. Je voudrais me précipiter pour ramasser cette clé et te libérer, m’offrir à nouveau à ta domination cruelle, me livrer à l’ardeur de ta fureur et me perdre en toi. Si c’est de soulagement que je pleure pourquoi suis-je crucifiée par cette douleur qui me ronge la poitrine ? Mes cris se font gémissements désolé, et je te supplie, là où tu ne m’entends plus, je te supplie mon aimé : rejoins-moi, emporte-moi moi dans l’étau de tes bras pour me châtier. Mais ma voie se meurt…et moi je suis déjà morte, bien plus que lorsque tu m’as offerte à la nuit. Je ne vis plus si tu n’es plus à mes côté, je n’existe que pour t’être inféodé, oh mon seigneur, que ne m’as-tu pas crut toute ces fois ou dans le silence torturé de mes yeux tu pouvais lire cette promesse de vengeance qui me liait à ma liberté.

Allez viens Apollymi, réfugie-toi dans la chaleur de ma conscience, oubli-le et reviens à ta folie…cesse d’être une amante et quitte-le…


Ans 666, six mois plus tôt, soixantième années d’Apollymi, Sécaria.

Devant la somptueuse glace au cadre gravée je m’observe d’un œil critique. Mes longs cheveux d’un roux ambré bouclent follement autour de mon visage, débordant sur les côtés de mes joues rosées et centrant toute l’attention que l’on pourrait me porter. Ils font comme une tâche flamboyante que l’on ne peut s’empêcher d’admirer…c’est bien la seule chose de ma personne qui soit à même de susciter pareille approbation cela dit. Sur mon visage- et même sur le reste de mon corps- s’étale une myriade de tâche de rousseurs qui forment à même ma peau des centaines de constellations orangée. Pas une partie de moi n’est épargné…il y en à même sur le bout de mes mains. Mes yeux sont d’une teinte chocolatée des plus banales, rien dans leur éclat un peu terne et empreint de tristesse n’est à même de retenir l’attention plus que le temps d’un regard, un bref effleurement superficiel. Les teintes très humaines de ma peau ne semblent qu’accentuer cet effet un peu passe-partout qu’a mon visage, et, à moins de fournir un effort particulier, on est incapable d’en offrir une description précise. Ou alors l’on s’attarde à l’immonde balafre qui déforme le bas de mon visage, tordant le coin de ma lèvre en une esquisse de grimace permanente.

Mais quel insolent oserait dévisager Miranda Minautorus, petite-fille tragiquement défigurée du PDG des entreprises Minautorus, leader sur le marché du tabac ?

Ma nouvelle moi. Qui plus est la pauvre petite est affligée d’une timidité effroyable, on ne la voit jamais sourire, et lorsqu’elle s’exprime c’est à peine si ses lèvres bougent pour laisser échapper un filet de voie quasiment inaudible. Malgré l’adoration que lui vou son grand-père - et la bonne dizaine de psychologue qui se sont acharnés sur son cas- la jeune fille est extrêmement renfermée sur elle-même. L’accident qui à couté la vie à ses parents et qui l’a défigurée l’a rendue passablement effacée, prisonnière à l’intérieur de son esprit d’un chagrin qui ne laisse nulle place pour une quelconque expansion de sentiments exubérants. Par ailleurs, toutes les photos d’elle avant cette date fatidique ont été brûlées et depuis lors il est impossible de la convaincre de se laisser photographier autrement que de dos. Il lui est insupportable de porter sur elle le souvenir de la tragédie qui lui retira père et mère, et tout son entourage est avertit de ne pas la fixer avec trop d’insistance sous peine de ne plus appartenir à cet ensemble de personne gravitant à ses côté.

Vraiment, c’était presque trop facile que de la tuer et de se substituer à elle…nul ne s’est rendu compte de l’habile mystification…

Et ce n’est pas dans le manoir le plus en vus de Sécaria que l’on penserait à chercher une tueuse en série. Rien que d’en émettre l’hypothèse c’est se condamner à la vindicte de des puissants, qui serait assez fou pour cela ? Personne, d’où l’intérêt de la manœuvre. Bien sur j’avais bien noté que je me retrouverais également richement pourvue –bien qu’en fait mes activités m’aient déjà assurées, sur plusieurs comptes, quelque millions de caras- et investie d’un certains pouvoir. Amanda avait beau passée pour être introvertie, le nombre de gens qui n’attendaient qu’un geste d’elle pour s’essayer à entrer dans ses bonnes grâces était impressionnant. Il fallait bien préciser que son grand-père possédait la seconde richesse du pays et que par ailleurs son soutien financier lors des élections de monsieur LeMaire s’était avéré décisif. Ce que peu de gens savait, et qu’Amanda était censée ignorer aussi, c’était que Monsieur Minautorus partageait avec monsieur LeMaire une même idéologie.

Ne serait-ce pas amusant que de s’infiltrer dans les affaires du pacte de la lune rouge, non ?

Oh, mais je dois vous laisser, on m’attend pour diner. Papy à fait venir une caisse d’Oiselet d’Or pour fêter mon anniversaire, et de toute façon il serait fort malvenu de ma part de rater ma soirée. Ce n’est pas tous les jours que l’on fête ses vingt ans n’est-ce-pas ? La fête se tiendra en petit comité, ma modeste famille, quelques membre du conseil d’administration de la société Minautorus, les De Calion, les Fratelli, le Ortingas et peut-être même monsieur LeMaire…

Plus tard, avant que l’aube ne se lève sur un autre jour se tiendra lieu la véritable fête de la soirée…la traque s’achève enfin…il est temps de mettre à mort ma proie.

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Seel

- Très surfait - PATATE royale avariée

Seel

Signalement : Fragment de l'Etrange, 1m90, cheveux noirs, yeux très verts, peau pâle, yeux cernés de rouge par la fatigue, la maladie et la dépendance. La lumière est comme déviée de lui.Élégant en noir, porte toujours des gants. Charismatique de par son statut de démon, voir même beau. Mais finalement plutôt effrayant et dérangeant. On ne cherche pas sa compagnie. Aura glaciale : La température chute au fur et à mesure que l'on s'approche de lui. Le contact de sa peau nue dépose une pellicule de glace sur les objets et la chair, gèle et coagule tout à long terme ( Peau à environ -15 degrés ). On peut le toucher à travers le tissu.


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MessageSujet: Re: Apollymi..mon nom signifie chaos.   Apollymi..mon nom signifie chaos. I_icon_minitime10.02.11 21:59

Bonsoir !
Toutes mes excuses pour le retard !

Une très belle fiche que je valide, bien sur !
Bienvenue dans le jeu ! Si tu veux entamer par un topic du scénario, tu peux m'envoyer un mp !
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MessageSujet: Re: Apollymi..mon nom signifie chaos.   Apollymi..mon nom signifie chaos. I_icon_minitime10.02.11 22:57

*o*

Du premier coup?...GG.... Cool

mikiiiii ^^

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MessageSujet: Re: Apollymi..mon nom signifie chaos.   Apollymi..mon nom signifie chaos. I_icon_minitime

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Apollymi..mon nom signifie chaos.

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