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 Comme un fétu dans la tempête (ouvert)

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Ayahuasca

Hû...lk opiacé. Ne pas confondre avec Géant Vert (pas l'énerver!) - 69° inscrit !

Ayahuasca

Signalement : Hume vegetalis


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MessageSujet: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime29.10.10 10:09

Le froid fut le premier à l'accueillir.

Sitôt quittée la passerelle, il l'attrapa et le lacéra de ses lames de gel avec une haine indifférente.
Il hoqueta, la gorge soudain asséchée par l'air âcre et granuleux, les terminaisons nerveuses en inflorescence de douleur et la peau du visage comme soudain rétrécie sur ses pommettes et sa mâchoire.

Lui qui avait passé une grande partie du voyage à réfléchir à une phrase pertinente et mémorable à lâcher à son arrivée sur le sol de Secaria ne put que serrer les dents pour leur éviter de jouer un air de flamenco.

Instinctivement, il recula, son corps cherchant l'abri chaleureux des tuyères fumantes du zeppelin mais il se força à avancer, un pas puis un autre, quittant la masse maternelle du dirigeable pour se soumettre, résigné et consentant, au harcèlement joueur et sadique du vent d'altitude.

Comment un tel froid était-il possible ? Comment pouvait-on subir sans fuir, sans hurler cette torture perpétuelle et raffinée d'aiguilles acérées fouillant l'épiderme, cette sécheresse carbonée de l'air raclant vos narines et votre gorge ?


Parce qu'il connaissait Dunime, il pensait connaitre toutes les villes. Parce qu'il avait surmonté sa peur et n'avait pas hurlé lorsque le dirigeable pansu avait largué les amarres et s'était élevé au dessus de la masse émeraude de la forêt avec des grincements de cordes plaintifs, il avait cru pouvoir affronter avec un courage serein toute situation nouvelle.
Le froid, d'une chiquenaude négligente, lui annonça qu'il n'était qu'un étranger naïf et ignorant.

Il glissa une main dans son sac, attrapa une baie et la glissa entre ses lèvres. Le jus sucré d'Adhénor lui emplit soudain la bouche, lui faisant prendre conscience de la présence, affaiblie, vacillante, mais persistante, de la forêt dans chacune de ses cellules.

Il fit quelques pas sur le métal grillagé de la plateforme et s'arrêta pour contempler la ville qui s'offrait à son regard en contrebas. Il la sentait pulser, mécanique et métallique, comme un gigantesque automate empli de rouages et de chiffons soufflant de la vapeur. Dunime était Végétal, Secaria était Métal.

Il oublia tout.
Les avertissements du Conseil de la Feuille, les recommandations du Matriarcat, les injonctions du Bosquet, les sous entendus de la Guilde, tout fut dispersé par le vent glacial.
D'abord, il allait devoir s'adapter, comprendre.
D'abord, il lui fallait pénétrer, tel un Jonas maudit,dans la bête de fer et de fonte haletante dans sa bauge de brume.
Ensuite seulement il pourrait se consacrer à sa mission.

Il s'avança jusqu'au bord de la plateforme, jusqu'aux premières marches, les bras serrés contre son corps, cherchant des yeux quelqu'un, n'importe qui, à qui il pourrait demander conseil et assistance pour se rendre à l'adresse que les anciens lui avaient donnée.



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Katryn Zolnerowich

- Ouragan enflammé -

Katryn Zolnerowich

Signalement : Hûme féminine, 173 cm, des formes voluptueuse (une grosse poitrine donc), peau légèrement hâlée, une belle tignasse blonde bouclée indomptable, des yeux virant au turquoise. Des cicatrices un peu partout, surtout aux avants-bras.


Comme un fétu dans la tempête (ouvert) Vide
MessageSujet: Re: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime29.10.10 13:44

« PAR TOUS LES SANGS-BLEUE D'ALEGHMANIE ! C'EST PAS POSSIBLE D'ÊTRE AUSSI EMPOTÉS ! »

C'est une voix féminine et claire, visiblement très en colère qui surgit, surplombant la foule d'un silencieux tonnerre avant que les rumeurs ne reprennent le pas sur l'esclandre.

Là, au beau milieu, un malheureux se fait vilipender sévèrement par une blonde enflammée à l'allure détonante.
Ses vêtements sont curieux, une ample veste brune couvre son corps jusqu'aux genoux. Une veste d'homme pour seule tenue, et des bottes trop grandes qui la ponctue. Sa peau est couverte de suie, ses cheveux habituellement dorés, ternis en boucles indisciplinées, ondulent à chaque envolée de leur propriétaire.

Elle a visiblement vécu des moments difficiles, on dirait une de ses réfugiées des villes victimes d'intempéries ou de vandales inconnus, dont le gouvernement se plait tant à taire l'existence.
Elle grogne et ne se calme pas. Son apparence ne lui prête aucun crédit alors qu'elle appelle à la reconnaissance de ce qu'on lui doit.

Un paquet -si on perçoit quelques bribes de la dispute - ou carrément des bagages, qu'elle aurait du recevoir par le dernier dirigeable arrivé. Mais elle n'a aucun document prouvant qu'elle en est bien le destinataire et cela l'enrage. Elle les a perdu oui. C'est qu'il s'est passé des choses ici qui le justifient.

Ses mains se saisissent au collet du fonctionnaire :

- Je n'ai pas passé mon temps à me cabrer et courir pour qu'on ne me rendent pas MES AFFAIRES.

Ses affaires ? Et surtout SES appareils photos, la prunelle de ses yeux.
Devant la quarantaine de Sécaria, la curiosité de Katryn l'avait conduite à tous les dangers. Et cette folle était parvenue à se glisser -malgré la surveillance- dans le périmètre contaminé. En subissant aussitôt les effets! Transformée en une magnifique jument blanche, elle s'était d'abord affolée... Avant de vivre certains des jours les plus terrifiants de son existence.

Des preuves de ce qu'elle avait vécu ? Elle n'en avait aucune. Juste les souvenirs et la certitude que la présence d'hûmes sur-entraînés, était vraiment beaucoup trop curieuse. Et elle n'aimait pas vraiment les coïncidences.

Mais ce qui la rendait furieuse, outre le fait qu'elle se soit retrouvée totalement nue au milieu de la rue, qu'elle ait perdu le peu d'affaire dont elle s'était munie, ce qui la rendait FURIEUSE;

C'est qu'on ne lui rende pas illico presto SES APPAREILS.
Il était encore temps d'immortaliser certains dégâts des soit-disant effets des gaz produits par les pylônes. Récupérer des vêtements décents ? Oh, il y en avait dans ses malles, mais c'était vraiment accessoire.
Katryn aurait été prête à courir nue avec ses machines sans la moindre gêne.

D'autres rumeurs et murmures s'élèvent dans l'assistance et les regards convergent tous vers le même point, bien plus calme que la survoltée photographe. Bien malgré elle, son regard suit, et sa voix explose de nouveau :

- QUOI?! VOUS AVEZ JAMAIS VU DE VEGETALIS BANDE D'ESCOGRIFFES POUILLEUX ?!

Ne lui vient pas à l'idée que :
- Ce végétalis ne lui sûrement rien demandé.
- Qu'en effet, pour la majorité de la populace de Vanor; un végétalis ça ne court pas les rues. Et si on en connaît le mythe, on en a jamais vu.
- Que les gens n'ont pas fait le tour de Tyr, ni n'ont passé la plupart de leur temps à photographier la moindre ethnie différente comme elle l'avait fait.
- cela n'a aucun rapport avec ses problèmes, mais c'est pas grave, c'est une diversion comme les autres profitant à l'employé qu'elle venait de lâcher et qui s'enfuyait sournoisement, laissant une Katryn outrée et fulminante.


[HJ : Quand on appelle la tempête, elle ne tarde jamais.]
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Ayahuasca

Hû...lk opiacé. Ne pas confondre avec Géant Vert (pas l'énerver!) - 69° inscrit !

Ayahuasca

Signalement : Hume vegetalis


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MessageSujet: Re: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime31.10.10 8:02

Il mit du temps à remarquer les regards.
Des regards esquissés, esquivés.
Des regards intrigués, apeurés. A la dérobée.

Les mêmes regards qu'on porte sur un dément titubant qui vocifère à l'intention d'invisibles présences.
Les mêmes regards qu'on pose sur un mime mal grimé à l'immobilité dérangeante entrecoupée de gestes brusques d'automate.
On les contourne et on ricane. On a peur et ils nous amusent. Mais on les regarde.


Il commença à chercher à accrocher un regard, juste une poignée de secondes, le temps de dire "excusez moi, pardon..." mais ceux qui l'observaient avec curiosité détournaient brusquement les yeux quand il se tournait vers eux et pressaient le pas en fixant le sol d'un air appliqué.
Il crut que c'était à cause de sa tenue, bien trop légère pour le lieu. Peut être le prenait-on pour un fou ? L'endroit semblait en être plein.
A quelques mètres de lui, une femme hurlait en secouant le col d'un employé de la compagnie. Il la contempla avec envie. Sa veste avait l'air d'être délicieusement chaude.
Il se détournait, cherchant à s'éloigner de l'esclandre déclenchée par la furie lorsque ses mots tonnèrent et résonnèrent entre les arches métalliques :

- QUOI?! VOUS AVEZ JAMAIS VU DE VEGETALIS BANDE D'ESCOGRIFFES POUILLEUX ?!

Il comprit brutalement. Ce n'était pas à cause de ses vêtements que les passants le regardaient mais parce qu'il était Vegetalis. Il remarqua enfin qu'on fixait ses cheveux, ses yeux. Évidemment... Même à Dunime, les vegetalis provoquaient la curiosité alors ici, dans le Nord...
Il réalisa qu'aucun n'oserait lui répondre, par peur, par ignorance.

Ses yeux se reportèrent vers la jeune femme aux cheveux cendreux qui le regardait d'un air furieux comme s'il s'était permis de tripoter une partie de son anatomie.
Manifestement, elle connaissait les vegetalis.
Manifestement, elle n'était pas commode.
Manifestement, il n'avait guère le choix.

Il s'approcha d'elle, hésitant alors qu'elle cherchait des yeux l'employé qui s'était enfui.

La paix de l'arbre sur votre tête.
Assurément vous êtes en difficulté.
Puis-je vous proposer de vous aider ?
Ayahuasca est le nom qu'on me prête
Et comme vous l'avez remarqué,
Je suis étranger dans votre citée.
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Katryn Zolnerowich

- Ouragan enflammé -

Katryn Zolnerowich

Signalement : Hûme féminine, 173 cm, des formes voluptueuse (une grosse poitrine donc), peau légèrement hâlée, une belle tignasse blonde bouclée indomptable, des yeux virant au turquoise. Des cicatrices un peu partout, surtout aux avants-bras.


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MessageSujet: Re: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime07.11.10 13:16

Il fend la foule aussi aisément qu'une lame l'aurait fait de lianes ... Ou peut-être est-ce la foule qui se disperse, juste avant son passage?

Savez-vous ce qui foudroie les colères ?
En un seul coup, celles-ci sont balayées, distraites, elles en oublient de souffler sur la braise qui alimentait leurs foyers: c'est la surprise.,L'inattendu, qui coupera sifflet et oxygène, faisant s'éteindre aussi vite le feu que ce dernier était né en la blonde étincelle.

Ce n'est pas parce qu'il s'adresse à elle, ce n'est pas parce qu'il est ce qu'il est. Mais sa manière de le faire. Calmement, affichant une sérénité que personne à Sécaria (les militaires à part) n'avait affiché depuis des lustres.

Elle en a le souffle coupé, et la tempête en son œil dévasté, s'évanouit.

Elle se retourne d'abord, pragmatique, cherchant à voir si elle pourrait récupérer sa 'proie', mais il n'en est rien. Celle-ci a détalé trop loin, et tous ses pairs se gardent bien de se montrer aux turbulences possibles d'un regard outre-mer.

Alors, elle campe sur ses positions. Les mains sur ses hanches et le menton en avant, elle le dévisage sans honte voir même fièrement. Ses paupières s'abaissent au trois quart, comme si elles mettaient à l'abri ses iris indiscrets aux reflets que son vis à vis pourrait apercevoir.

Il était comme beaucoup d'autres comme lui. Mais un quelque chose de différent. Katryn était allé au-devant des pires méfiances et avait du faire preuve d'une patience angélique avant de percer certaines réticences. C'est que ces êtres avaient déjà expérimentés la vilénie des hûmes dit "modernes".
Chez cet autre-là, il y avait quelque chose... dans son regard. De l'intérêt ? Ou une grande curiosité ?

Normalement on ne s'adressait pas aux harpies sur le point de faire un encas, et il l'avait bravé -peut-être désespéré ?- Un impulsif à l'air calme. Voilà qui était très curieux.
Ses habitudes de photographe reprenaient toujours le dessus - et elle se dit même, qu'elle pourrait faire de lui d'excellents portraits.

Un végétalis dans la ville. L'idée la fit sourire.
Mais qu'est ce qu'il foutait aussi loin des siens ? Elle en oubliait aussi vite les raisons de sa propre présence.

Son analyse l'avait rendu silencieuse de lourdes minutes, alimentant le malaise de l'hûme qu'un regard turquoise mettait à nu.

Enfin, il sembla qu'elle avait tranché sur le comportement à adopter. Ses prunelles se mirent à briller d'une étrange intensité quand ses lèvres se fendirent d'un chaleureux sourire.

Elle tendit une main qui avait été plus propre :

- Es-tu habile à dénicher ce qui est précieux, Ayahuasca, l'étranger à cette cité ?

Puisqu'on ne lui rendait pas volontairement SES affaires légitimes. Autant se servir soi-même... En y embarquant les pauvres hères, entraînés dans son sillon nébuleux.

- Je suis Kat' 'au vent voyageur' et ils refusent de me rendre ce qui est comme mon arbre protecteur.

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Katryn Zolnerowich

- Ouragan enflammé -

Katryn Zolnerowich

Signalement : Hûme féminine, 173 cm, des formes voluptueuse (une grosse poitrine donc), peau légèrement hâlée, une belle tignasse blonde bouclée indomptable, des yeux virant au turquoise. Des cicatrices un peu partout, surtout aux avants-bras.


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MessageSujet: Re: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime17.02.11 9:18

Ce n'est pas l'arbre qui cachera la forêt, mais bien le train -ou le zeppelin- qui en cachera un autre.
Un afflux soudain d'autres voyageurs, comme une marées diluviennes de membres, de têtes et de bagages plus déterminé à en sortir.
Les vagues les bousculent, et juste avant d'être séparé, Kat' lui glisse dans sa main une carte froissée.


Citation :
      K.A.Z.

    Katryn Alvar Zolnerowich
    Photographe-Reporter

    PO BOX 4497ZJ749


En gouaillant par dessus la foule, et rouspétant.
C'était un peu étrange de refiler ainsi sa carte de visite, au premier inconnu ? Mais quand on sent le scoop venir... Il n'y a plus à réfléchir.
Et au dos de cette carte, il y avait une adresse. Celle de la maison d'Adam Zolnerowich (et accessoirement, de sa morue), l'endroit où la retrouver. Si l'État ou Grand-Mère Feuillage le souhaitait.
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MessageSujet: Re: Comme un fétu dans la tempête (ouvert)   Comme un fétu dans la tempête (ouvert) I_icon_minitime

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