Sur un continent où la vapeur est le principal moteur, un monde où on tend vers l'immensité ahurissante des machines en tout genre, que peut-il en être de tout ce qui fait le confort quotidien des Terriens que nous sommes? Téléphones portables, ordinateurs, télévisions, mais aussi fours électriques, réfrigérateurs, micro-ondes?


1. Dans la vie de tous les jours:

Malheur ! Pour le quidam moyen, il n'existe ni téléphone portable, ni tout ce qu'on a pu citer ci-dessus. La plupart des maisons et appartements fonctionnent à l'aide d'une immense machine nommée chaudière, située au sous-sol et très régulièrement remplie de charbon, de bois ou d'un autre combustible (papier journal, cadavre, animaux vivants). Cette machine fait fonctionner la plupart des autres systèmes de la maison par un processus de combinaison de la vapeur et de l'énergie fournie. Elle chauffe l'eau, fait fonctionner les fours et la plupart des choses communes et habituelles dans nos chaumières.

Chaque maison possède en plus une seule et unique prise électrique (manque de bol, les multi-prises n'existent pas). Elle sert aux machines récentes et dîtes hight-tech (tout ce qui nous semple purement électrique). Malheureusement ces machines sont souvent cher; donc même si les téléphones portables et ordinateurs existent (et encore, ne vous attendez pas au niveau de technologie des dernières productions Apple...) ils sont souvent réservés aux plus riches de Sécaria.


2. Pour les officiels:

La Mairie et autres organes officiels possèdent souvent plusieurs prises et ce sont dans ces lieux qu'on trouve le plus d'ordinateurs. Les fonctionnaires sont souvent gratifiés de cadeaux fonctionnant à l'électricité qu'ils ont le droit d'aller recharger gratuitement sur leur lieu de travail. Elle est pas belle la vie ?

Note sur les ordinateurs : comme évoqué plus haut, ce sont des monstruosités atteignant souvent 3m par 2m par 2m, toutes de cablages, de tuyauteries et de lumières clignotantes. Il ne faut pas espérer trouver d'ordinateurs portables, de CD-ROM ou de clés USB; pour véhiculer l'information, on utilise des cartes perforées... et des livres.


3. Un hybride: la radio:

Les lignes de radio couvrent l'ensemble de Sécaria, du plus petit bidonville jusqu'aux plus grandes demeures de la ville. Tout le monde possède un poste chez soi, très régulièrement allumé. A vapeur (et servant donc de poêle involontaire en hiver) ou électrique, personne ne pourrait s'en passer. On y passe beaucoup de propagande d'État mais comme les lignes sont très accessibles, il y a énormément de petits canaux qui sont parasités par des émetteurs indépendants.

Tout le monde y trouve son compte. Si les Balayeurs sont a l'affut de reportage sur des choses étranges, les Razhals attendent les nouvelles expositions tandis que le Pacte de la Lune Rouge se fait passer des choses codées. La personne lambda trouvera des astuces pour régler ses problèmes , la Nouvelle Eglise y diffuse des prières. C'est un véritable pot pourri de culture et d'information. Une mine d'or en ondes !

Les postes ressemblent aux postes de notre ancienne époque. En voici un exemple très courant.

Le téléphone est assez répandu à Sécaria, tout en restant un luxe: seuls les plus riches en possèdent un à domicile. Les commerçants et les libéraux (médecins, avocats...) ont en général une ligne sur leur lieu de travail. Les services publics (police, pompiers, hôpital, mairie...) sont également joignables. Pour téléphoner, l'habitant moyen devra donc se rendre à la cabine téléphonique ou au bureau de poste le plus proche.

Les téléphones sont automatiques, c'est-à-dire munis d'un cadran qui permet de composer directement le numéro de son correspondant. Néanmoins, les lignes étant ce qu'elles sont, appeler vers un autre quartier, une autre ville et a fortiuri un autre continent nécessite de passer par un standard téléphonique, où l'appel sera redirigé par une opératrice.

Le moyen le plus rapide de contacter quelqu'un qui n'a pas le téléphone reste d'envoyer un télégramme, qui lui sera apporté par un coursier. Cela peut paraître archaïque, mais le système est efficace et bien rôdé: on peut tout à fait inviter quelqu'un à dîner le jour-même.

Pour ceux qui sont avides de discrétion, enfin, mieux vaut éviter le téléphone et les télégrammes: on ne connait jamais le degré d'intégrité des employés qui transmettront votre message. Si vous ne possédez pas votre propre standard sécurisé (comme c'est le cas pour l'armée, par exemple), la meilleure solution reste donc la lettre, envoyée par la poste ou, en cas d'urgence, portée par un coursier.