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 Joan Kardashan || The way of all Flesh

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Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime14.04.10 20:36

IDENTITE


Nom : Kardashan
Prénom : Joan
Surnom : L'œnologue
Sexe : Bien en place, merci.
Age : 24 ans
Race : Vampire (chut)
Idéologie : Clandestin
Métier : Artiste ! Quelle idée...



CONSCIENCE DU MONDE & MAGIE


Conscience : Initié
Connaissance des Extra-Tyrestre : Comment occulter cette partie là de son futur public ?! Il est au courant de l'existence de tous ses fans... for sure...
Technique : Rough
Spécialisation : Dissimulation. Un grand classique. Mais au fond, Joan n’est pas aussi original qu’il le pense… d’avantage, cela arrangea grandement Requiem, qui s’assurait d’avoir un toutou pas très offensif. Avouez qu’entre savoir se planquer dans les ombres et contrôler les rêves, il valait mieux que son adversaire ne sache que l’art de la cachette.
Ainsi peut-on aisément dire et sans trop se tromper que Joan est un petit cachotier (hum).


Pour ce qui est de son fonctionnement : Joan ne devient pas invisible. On pourrait décrire sa technique comme une sorte de fondu. Il se fond dans l'ombre. A partir du moment où une partie de son corps entre dans une ombre, il devient l'ombre. En pratique, si Joan marche dans la rue et qu'il passe derrière un mur qui fait de l'ombre sur le sol, en marchant dans l'ombre, il va progressivement devenir "de la même couleur" que l'ombre. Son pied d'abord va se confondre parfaitement avec l'ombre elle-même, puis sa jambe, puis son corps.

Un peu comme les effets spéciaux aujourd'hui : On a un fond vert flashy et tout ce qui doit être invisible est en vert flashy.
Joan prend donc la couleur de l'ombre. Mais que la couleur, il ne devient pas inconsistant. Si vous marchez dans la même ombre que lui et juste après son passage, vous vous le prenez en pleine tête s'il n'a pas bougé. C'est la même technique que les caméléons pour ainsi dire. Ou que les uniformes, etc.

Normalement et dans la plupart des cas, c'est Joan qui décide d'activer son pouvoir. Donc, s'il décide de ne pas activer son pouvoir, il ne prendra pas la couleur de l'ombre en y passant et sera comme vous et moi, visible. Mais il arrive que cela se fasse inconsciemment. Ce qui donne des situations cocasses. Vous marchez avec Joan dans la rue, vous traversez un point d'ombre. Vous restez visible lui non.
"Ah ben Joan t'as disparu ?! T'es où ?"
Mais c'est rare.

Cela dit, il faut que Joan fasse attention : pour disparaître complètement, il lui faut une zone d'ombre aussi grande que lui (voire plus grande, pour être tout à fait tranquille). Il ne peut pas se cacher tout entier dans l'ombre d'un poteau... Si l'ombre est trop petite, toutes les parties de son corps qui sont encore à la lumière vont se voir. Et là, ça donne un effet particulier... du genre "il te manque pas un bras par hasard ?"



DESCRIPTIONS


Description physique :
I'll eat human if it was legal

Commençons par le début, ce sera toujours plus pratique. Alors, il vous faut savoir que ce jeune homme est d'une constitution extrêmement fragile. Une petite balade sans être bien couvert, et c'est la crève assurée ! Eh oui... et ça marche avec n'importe quelle maladie : son système immunitaire est très faible ! Oui, genre, il n'en a presque pas. Contrairement à vous et moi qui avons un système immunitaire en bonne santé et qui réagit au moindre débarquement suspect et qui fracasse le crâne aux microbes-pas-gentils-du-tout, ben celui du pauvre artiste-là ben... il fait rien. Il se fait envahir et c'est la catastrophe !

Mais s'il n'y avait que ça... Admettons... Bon, il est plutôt beau garçon, comme tous les jeunes de son âge. Mais oui, vous avez remarqué ! Il est petit ! Il ne dépasse même pas le mètre 70. La risée de la virilité... Certes il a l'air élancé, mais si vous observez bien, vous constatez que cette impression est dû au fait que ses jambes sont plus longues que son buste (et aussi à cause des talons qu'il porte, bien noté monsieur, mais chut...).
La loose hein ? Je lui ai souvent dit de bien manger sa soupe, mais il n'écoute pas... Bon vous me direz, c'est pas si grave. Mais c'est dommage non ? Pas très pratique pour se battre pour une donzelle...

Non, parce que c'est vrai, regardez-le, c'est pas ses muscles qui soulèveront, la belle princesse... vous me direz, on a vu pire. Sûr, il y a toujours pire, et Joan rentrerait plutôt dans une sorte de moyenne : pas spécialement musclé, pas rachitique. Une corpulence standard. Bon, rassurez-vous mes demoiselles, il pourra quand mettre foutre des baffes à ses gosses – le jour où il sera redevenu humain...! Mais sûr que s'il doit se battre, le pauvre petit fait plus confiance à son caractère impulsif qu'à ses muscles...

Mais ça vaaaa. Pour le reste, il est plutôt bien non ? Une stature correcte, des épaules qui se dégagent, qui se dessinent visiblement, et surtout en accord avec l'écart des hanches. Ha ha ! Vous le saviez ça ? Il faut que vos hanches soient aussi larges que vos épaules. Oui, oui, amusez-donc à vérifier...
Moi je continue.

Pour le reste, voyez qu'il est mimi le petit : il s'entretient (haha). Bon, il dit que c'est par rapport à sa vision de l'art éphémère. Qu'il essaie de se considérer comme une « œuvre d'art », bla bla. En tout, cas, c'est un artiste bien frileux, le petit poisson ! Moi je risquerai pas de le classer parmi les pionniers de l'auto sculpture humaine. Je vous jure ! Il a bien trop peur des opérations ! Ridicule hein ! Monsieur tourne de l'œil à la vue d'un bistouri haaa ! Il risque pas de « modifier » son corps, cette anguille.
M'enfin, on doit bien lui reconnaitre : il est propret quoi, y s'lave, se rase, se coiffe... quoique... tu te coiffes petit ?
... il se coiffe ! Il dit que oui, que c'est au nom de l'art, ces cheveux en bataille, 'au vent frais', à l'air libre... que c'est le mouvement, la vie, l'éphémère !
Ma foi... (allez comprendre...)

Bon après, j'vous dit quoi. J'vous parle de sa tête. Ouais, sa p'tite tête de vainqueur. Alors, on va commencer par le bas, comme ça, on finira par l'extrême poétique des yeux. Ça plait à tout l'monde.
Bon, on a un cou assez massif par rapport à son visage relativement fin. Ses traits sont tout de même bien marqués, on peut pas trop se planter quoi.
J'vous apprends rien si je dis qu'il est blond cendré et qu'il a les yeux bleus, intenses (forcément, mesdames). Ça vous l'voyez. Pas de barbe non plus, des poils nulle part, mais des gros sourcils. On peut pas tout avoir !
M'enfin, il pourrait hein, c'est juste que c'est une chochotte ! Ouaip mesdames, l'épilation des sourcils, ça fait mal qu'il dit ! Ah, les hommes...

Le visage, je sens que vous allez aimer. Ben vous avez des yeux comme moi hein ! Son visage, bon, c'qu'on peut dire, c'est qu'il respire clairement l'ambition. Dans chacune de ces inspirations, ça se sent qu'il va vous écraser d'un coup d'ambition bien placé. Voyez ce nez fort, marqué, bieeen au centre du visage, les gros sourcils, un menton et un front qu'on voit (sans être trop proéminent c'la va de soi), un sourire de commercial, des dents blanches. Et un regard qui brille. Vous vous demandez même si ça va pas vous aveugler, à force !

Ouais, j’plaisante, c’est pas le bleu de ses yeux qui vous rendra aveugle, rassurez-vous, vous pouvez le draguer !
Puis depuis qu'il est vampire, quel atout ! Il aura toujours l'air d'avoir 20 ans ! L'âge des révolutions… sympa pour le présenter à belle maman, même elle elle va craquer.

Pour le prix, je l’estime à 3000 Carats. Qui dit mieux ?



Description morale :
L'on est ce que l'on mange

Aaahh, ça va, je te taquine petit ! Bon, pour le caractère, on va peut-être y passer un peu plus de t… quoi ? qu’est-ce que tu veux petit, arrête de me tapoter l’épaule, tu seras gentil.
Quoi ? tu veux parler à ma place ! Blague…

Ouaiiis, c’est pas si personnel que ça le caractère mais bon. Je te l’accorde. Parle donc.


« Oui, merci. Et vous, ne laissez jamais quelqu'un d'autre faire votre présentation à votre place. Regardez ce que ça donne... Bon. Après cette description peu avantageuse et plutôt ridicule, je pense qu'il vaut mieux que je prenne les commandes. Au moins, vous pourrez avoir quelque chose de précis et de véritable, parce que jusqu'à présent, je ne passe que pour le bouffon du Roi – et comme toute personne respectable, je n'aime pas ça.

... Bon ce n'est pas spécialement évident de se décrire soi-même non plus. Pardon ? Vous...? Vous êtes d'accord ? Je me fiche bien de savoir si vous l'êtes ! Je vous dit que ça l'est. Votre avis, bon. Tenez, parlant d'avis, non, non n'essayez pas de discuter, je ne suis pas ami du colloque. Enfin, disons que pour la plupart des domaines, je veux bien entendre les facéties que vous avez à me faire entendre, mais il est un domaine dans lequel je serai intransigeant. Je l'ai toujours été, le suis encore, et vous prie de croire que je ne suis pas prêt de changer.
Oui, laissez l'art aux artistes. Voilà. Que ça soit bien clair. Je suis l'artiste, vous êtes la foule, merci de ne pas venir déverser vos impressions ineptes à mon regard éclairé. Vous serez aimables.
Bon à part ça, vous savez sûrement mieux que moi comment reboucher un trou ou enfoncer un clou, mais ce sont des activités propre aux gens comme vous.

Par ailleurs, pour rester dans les opinions, il m'est d'avis que nous sommes ce que nous mangeons. Oui, la formulation est belle n'est-ce pas ? Mais je serai modeste sur ce point là, on l'a déjà dit avant moi. Vous m'accorderez sûrement qu'en mangeant sain et équilibré comme on nous dit, on vit plus longtemps ou on se porte mieux, hum ? Non ? Bon c’est pas grave… Voilà, par exemple, en mangeant magique. C'est ni automatique, ni économique, mais il parait que ça donne une pêche d'enfer – haussement d'épaules. Moi je suis convaincu qu'en buvant du san... San... Sant Emilion, n'est-ce pas ? Hein, oui, du Saint Emilion, c'est du vin, vous ne le saviez pas ?
Inculte.
Ce n'est pourtant pas un nom inconnu – air de mépris. Bien, donc, en buvant du Sang Emilion, magique si possible, on se gorge de force et de puissance. Oui le vin, comme chacun sait a des vertus fort positives tant sur l'esprit que sur le corps.
In vino veritas, comme disaient les anciens...

Bien, bon, du coup vous devinez aisément pourquoi l'on me surnomme l'Œnologue. Exact, du goût et quel nez ! Le meilleur, cela va sans dire. Oui, du goût et pas que pour le san... vin. Bien sûr – quoique ces derniers temps ma langue ne sache plus reconnaitre que ce liquide écarlate...
Tous les bons plats des chefs gastronomes, bien sûr.
Bien sûr...

- air vague, semble se reprendre. Sinon... une dernière précision. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais la majorité pâlit rien qu'à l'entente de son nom, et une bonne partie des autres, par inconscience, s'en fout complètement. Je parle de la mort. L'espèce d'entité immatérielle et supérieure qui nous plane au dessus du crâne et qu'on s'amuse à matérialiser par une multitude de figurations. Ouaip, celle-là même.
Bon, je ne vous ferai pas un topo la dessus. Simplement, ce que j'en pense, ce que vous ne devriez pas avoir peur de quelque chose d'aussi impersonnel, vague, éthéré. Mais elle fait beaucoup parler, et nombreux sages vous diront qu'elle n'est qu'un passage, ou bien que ceux qui la craignent craignent aussi de vivre. Tout un tas de réflexion plus ou moins véridique selon votre ressentir. Je suis de l'avis de ceux qui préconisent de vivre tranquille. Tout est éphémère. Votre vie, la mienne, l'art aussi. C'est pourquoi mes travaux ont toujours été rapidement évanouis. Ils sont comme le jour qui se couche pour renaître le lendemain. C'est assez de ces œuvres qui traversent le temps sans jamais retrouver la place qu'ils avaient à leur création. L'art ne traverse pas le temps. Une fois que la période dans laquelle il a vécu s'achève, s'achève avec elle l'essence même de l'œuvre, si sublime soit-elle. L'art se doit d'être éphémère.
Il faut en profiter quand il est temps.

.... Un peu comme la vie, mais la je tombe dans la philosophie de supermarché. Je vous dit juste, moi j'essaie d'en profiter. N'oubliez pas : tout est voué à disparaitre. »


Bon, bon, petit ! T'es pas là pour les traumatiser. Rends moi ce microphone et va dans ton coin va. Allez, fuit. Bon mesdames et messieurs, excusez ce trouble-fête. Il s'ennuie un peu trop, je crois. On va passer à des futilités plus réjouissantes, si vous le voulez bien.



PRÉCISIONS SUPPLÉMENTAIRES


Voilà hein, quelques niaiseries existentielles pour se rafraichir les neurones.

Style de combat :
Ah ah ! Se battre ? Aaahh.... non. Allons. Un homme comme lui ne se bat pas ! Quelle question...
Un artiste ne peut pas se battre... et un vampire ne doit pas se battre ! En cas de conflit, c'est la fuite assurée. Vive la dissimulation !

Pauvre enfant. Je le charrie beaucoup. Qui aime bien châtie bien comme on dit. Bon, c'est vrai qu'il ne se bat pas. Mais il n'a pas vraiment le choix. Du temps où il était humain, il se laissait aller assez souvent, et son caractère bouillant et instable le perdait. Sans connaissances particulières pour un quelconque art martial, sans muscles bien gonflés pour foutre des torgnoles bien placées, l'issue de ces échauffourées étaient on ne peut moins décidée. C'était au p'tit bonheur la chance, comme on dit.

Mais avec le temps, avec sa transformation et la presque maturité de son caractère, le jeune vampire doit refréner ses impulsions et ses sautes d'humeurs. Ça ne marche pas tous les jours, mais il fuit dans la plupart des cas. Il a bien compris qu'il ne fallait pas mettre en danger sa nouvelle, et unique désormais, communauté.



Talents particuliers :
Il sait claquer des doigts de la main gauche ET droite. Ah ah ! Accessoirement, il est très doué pour la sculpture et l'architecture. Ainsi que pour les idées foireuses.
Eh oui, c'est bien lui qui a sculpté ces nus de V. en glace. Oui, ces statues exactement, qui ont fondu deux jours après, inondant la place centrale de Sécaria...


Signes particuliers :
Rien, si ce n'est cette extraordinaire beauté 8 )

Et l'Art dans tout ça ?
Oui, parce qu'il parait qu'il est artiste, n'est-ce pas ? Que de vague derrière ce terme pour un si brillant esprit ! Concrètement, Joan est un architecte. Il s'est également pris de passion pour la sculpture. Son credo : Tout est éphémère. Jusqu'à présent, toutes ses créations ont été détruites par le temps. Que ce soit Les nues de V., statues sculptées dans la glace ou l'Ave Marianne, épouvantail au bonnet rouge et brandissant un drapeau trichrome, sur un tas de vieux livres qu'il fit brûler le soir de sa mise en scène. Il se débrouille toujours pour faire des créations qui ne subsisteront pas au temps. Le problème c'est qu'en tant qu'architecte, on ne peut rien lui demander... Eh oui, pas très pratique, la maison en savon, qui se désagrège dès qu'une averse se déclare... Mais que le peuple de Secaria se rassure, les agences immobilières ont bien compris que ce brave type ne faisait pas dans l'everlasting et l'ont laissé s'adonner à ses pitreries artistiques...
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Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime17.04.10 16:19

L'éclatement des gouttes contre le sol résonnait dans ses oreilles. Quelle subtile coïncidence, songeait-il. Quelle fine mise en scène, lorsque les éléments se parent de leur costume pour monter sur les planches du temps et jouer la tragédie ordinaire. Il en était au soliloque de l'apogée. Et la pluie, dans ce moment désespéré, c'était on ne peut plus émouvant, non ? A dire vrai, la seule question qui tournait sans répit dans l'esprit de Joan était la suivante :
Comment planifier son suicide ?

Il le savait. Il savait bien que sa maladie finirait par le rattraper. Cette maladie fallacieuse, cette traitresse qui naquit en même temps que lui. Il s'essoufflait vite. Ça ne vous tuera pas... pas directement. Comprenez, madame et monsieur Kardashan... votre fils est en bonne santé. Seul son système immunitaire est malade. Enfin, malade... faible, disons. Comment dire. Votre fils... le système immunitaire de votre fils est comme celui d'un bébé. J'entends par là... Un microbe pourrait le tuer... un rhume... cela ne veut pas dire que votre fils va mourir, hein ! ...mais qu'il faudra toute votre vie le protéger comme on protège un nouveau né...

Et voilà. Evidemment. Quinze ans plus tard, ce n'était toujours pas opérationnel. Toujours aussi peu résistant. Toujours faible.



****************


Monsieur Kardashan, j'ai été le premier dévasté lorsque j'ai appris cette nouvelle...

Vingt ans... Vingt ans pour s'habituer à l'idée que nous allons mourir. Vingt ans à ne jamais oublier qu'en plus de ce désavantage, qu'en plus d'être mortel, nous sommes fichus de cette tare. Qu'il sera encore plus simple pour elle de venir nous chercher. Que lorsqu'elle nous prendra la main, nous n'auront pas la force commune de résister, au moins un peu. Ne serait-ce qu'un tout petit peu, par volonté...
La volonté ne sera pas suffisante. La volonté ne suffit jamais. Pas contre cette adversaire-ci.
Vingt années passées à accepter, petit à petit cette idée. Et à l'admettre. Pourtant... ce n'est jamais assez. Une vie entière ne serait pas suffisante...

Qu'y a t-il ? Je n'aime pas attendre les mauvaises nouvelles. C'est d'autant plus désagréable...

Eh bien… Euh… il… Il ne vous reste plus que trois mois à vivre.

COMMENT ! Le corps se dresse comme un seul homme, sans prévenir. Vous plaisantez ! Cela ne se peut ! Les classeurs volent. Ce n'est pas possible !

Monsieur Kardashan, je comprends votre dése...


QUE COMPRENEZ-VOUS ! Vous êtes vivant !
Les mains tremblent.



****************


Mais ne tremblent plus, à présent. Comment vaincre la mort ? Comment gagner la partie ? Un homme comme lui ne pouvait pas perdre. Pas de cette façon. C'était ça qui était inacceptable. Il avait conclut que le mieux à faire était certes de se suicider, mais de profiter de l'occasion. Un artiste de son ampleur ne pouvait mourir d'une manière aussi fade. On l'avait déjà trop fait, le coup du suicide. Il faudrait que celui-là soit spectaculaire. Que ce soit son œuvre ultime...
Il souffla de la brume qui s'empressa de se perdre dans sa perpétuelle ainée. Le brouillard Secarien était on ne peut plus dramatique. C'était une scène parfaite pour tout un tas de péripéties. Sauf pour une mort... Longeant le pont, il ne pouvait que se rendre à l'évidence. S'il voulait sauter, à peine aurait-il chuté d'un mètre qu'on ne le distinguerait déjà plus. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout... c'était sans éclat...



****************


Joan, Joan !

Qu'il y a t-il, Daphnée ?


Où allons-nous sortir, ce soir ? Le sourcil qui se lève. Une moue qui s'égare au creux des lèvres. *Cette agitation... heureusement qu'elle resplendissait de jeunesse, de beauté, de fraîcheur. Quel vain épuisement ce serait sinon.*

Nous irons à Ussidaho. Dans un soupir.

Oh oui ! Oh Joan ! *Ah, je suis occupé, si tu pouvais ne pas te jeter dans mes bras...* d'un mouvement il la repousse, avec douceur. Dans la mêlé, une main saisit son bras et dans un sourire, l'emporte au loin. Daphnée piaffe, et l'organza de sa robe volète au loin.

Tout ce monde qui tourbillonne. On ne sait plus où donner de la tête... Et pourtant, la présence du jeune homme reste éblouissante, une touche lumineuse dans cette effervescence de couleurs...

Comme chaque soir, votre présence est une plaisante surprise. Vous savez étonner la galerie, mon cher Joan.

Oh Camille... vous exagérez...

N'étiez-vous pas avec votre compagne ?

Vous la connaissez... elle est si volatile. Un éclat de rire s'acheva dans son tympan.

[b]Moins qu'un tiers jeune homme qui se pâme souvent à son bras...


Vous êtes mesquin.

Ne prenez pas votre air offensé... (vous savez si bien que je ne sais y résister...) Murmure. (Cet éclat dans vos yeux... votre peau si pâle... comment faire, Joan ? Comment vous dire non...)



****************


Non, personne ne pouvait lui dire non. Son génie était bien trop grand. C'était une puissance dévastatrice qui faisait voler en milles et milles éclats les esprits les plus réticents, les négations, les sarcasmes acerbes. Ils étaient tous d'accord pour reconnaître son talent. Même lorsqu'il inondait la place des grands axes à cause de mauvais calculs...
Il voulu en rire mais ne pu que tousser. Ooh... foutue maladie ! Et que ces mains semblent bien laides à présent. La vie s'en été déjà allée et leur aspect clair et plaisant avait laissé place à présent à ce gris placide, immonde et mort...

Il faudrait qu'il puisse désépaissir le brouillard... qu'il puisse rendre un peu de clarté à ce lieu. Il monta sur le rebord du pont, se pencha précautionneusement pour observer la future trajectoire de sa chute. Pour étudier les possibilités potentielles. Voir comment il pourrait rendre ça splendide. Hum... QU ! Sans rien comprendre, il sentit une vive douleur dans sa nuque. On venait de lui planter quelque chose ! Argh ! Ça fait mal ! Il rugit et se dégagea. Il envoya son bras quelque part, réussit à se dégager de l'étreinte et se retourna. Dans l'agitation, il se rattrapa à quelque chose de froid et de fin. Il fut soudain frappé aux trapèzes. Il se retrouva au sol avec le double choc du coup et de la chute. Sa respiration s'était bloquée sous la puissance du coup. Il toussa, et ses poumons expulsèrent une vague d'air. Sa respiration repris. Il releva la tête mais il n'y avait personne.
Toujours au sol, il y demeura un moment. Il s'était appuyé sur ses avant-bras. Il ne comprenait pas : quel homme pouvait posséder une telle puissance ? Il avait la nette impression qu'on lui avait décollé les poumons. Il n'avait rien pu faire et l'inconnu s'était évaporé. Et le brouillard n'y était pour rien : il avait été assez prompt, il aurait au moins dû discerner une silhouette. Mais rien. Le pont était désert.
Tout ce qui demeurait, c’était une montre à gousset en or, qu’il tenait dans la main. Son agresseur était bien chic… Enfin, si cette respiration voulait bien s'améliorer. Il se sentait complètement essoufflé. En plus, il y avait cette piqûre, dans son cou. C'était brûlant, et Joan avait le sentiment que ça aussi, ça ne s'arrangeait pas. La douleur se propageait sur la surface de son épiderme, prenant source dans la blessure, elle progressait à une vitesse impressionnante. Cela ne faisait que quelques instants et il avait l'impression de bouillir jusque dans les joues. Il porta sa main à son cou et sentit une boursouflure à l'endroit qu'on venait d'attaquer. Il sentit également que la plaie saignait légèrement. On l'avait mordu ? Pff, allait-on vraiment lui faire croire que c'était un vampire ? Ce n'était qu'une légende, non ? Enfin, ils avaient existé, mais c'était comme les dinosaures, ça n'existait plus.

Pourtant, cette souffrance qu'il endurait, cette chaleur insupportable, que lui avait-on fait ? Est-ce qu'on lui aurait planté un virus avec une grosse seringue ? Il y avait pourtant deux trous et bon sang ! Cela devenait vraiment intenable. Les dents serrés, Joan sentait ses forces l'abandonner. Bientôt, il ne pu même plus tenir sur ses avant-bras et s'écoula au sol, tempe contre terre. Il haletait. C'était pathétique. Minable. Puissant. Il n'avait plus le contrôle de son propre corps, il n'obéissait plus.
Kardashan avait l'étrange sensation d'être dissocié. Les humes ne peuvent guère faire la différence entre leur esprit et le réceptacle communément appelé corps, et pourtant Joan était clairement en train d'en faire l'expérience. Il ne cessait d'envoyer des messages nerveux à ses membres pour qu'ils le relèvent, et qu'il puisse aller chercher du secours, mais il n'y avait aucune réaction : il était paralysé. Il arrivait encore à respirer, seulement par automatisme quoique sa respiration était on ne peut plus irrégulière et saccadée. Il étouffait mais son corps luttait pour aspirer encore un peu d'air.

Non... il allait donc finir ainsi ? Il allait donc mourir de cette manière ? Il aurait voulu pleurer si ses yeux avaient bien voulu réagir. Seule sa lèvre tressauta. C'était inacceptable et il ne pourrait rien changer. Il avait voulu défier la mort et gagner la partie, mais elle s'y était opposé, et voilà sa riposte... elle le tuait non pas par maladie mais par agression. Il ne savait pas s'il devait rire ou pleurer. Qu'il avait été ridicule. Il aurait voulu serrer le poing et taper le sol, taper le banc, taper quelque chose ; se venger. Mais toujours aucune coordination... Uniquement ce corps autonome qui commençait à se détendre : les canaux lacrymaux ne retenaient plus leurs larmes. Que ces canaux là lâchent, c'était presque dramatique, presque noble, mais il savait que cette tendance allait se généraliser. Pitié, tout sauf ça, songeait-il.
Mais que pouvait-il retenir, paralysé comme il était ? Que pouvait-il empêcher ? Ha ! Il avait voulu faire le fier et voilà comme on le punissait : de cette mort pitoyable, grotesque et vulgaire. Comme un petit vieux tout déglingué ! Comme une charogne abandonnée à son propre sort.

Joan Kardashan ne pouvait pas mourir de cette façon... pas comme ça. Il émettait des sons que lui même n'arrivait pas à identifier. Il supposait que ça ressemblait à des grognements, un hoquet, des soubresauts. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire après tout. Il était en train de fondre, littéralement. A l'intérieur, il devait sûrement être en train de se dissoudre. A l'extérieur, il était brûlant. Ça aussi, ça l'importait peu. La chaleur avait contaminé tout le corps, il aurait pu être en flamme. Mais il commençait à s'habituer à la douleur. A ces millions de petites aiguilles qui lui pénétraient l'épiderme toutes les secondes, à ces picotements insoutenables qui l’écorchaient vif. Il était très sérieusement préoccupé par la dissolution de ses organes. Le suicide aurait été une mort si douce comparée à ce supplice. Il agonisait, lentement. Il n'aurait jamais supposé qu'on puisse péricliter avec autant de lenteur. Il aurait préféré ne pas savoir.
Oh ! Un mouvement ! Ses doigts avaient sursauté. Sûrement le corps, dans son désespoir, qui voulait bien vérifier s'il n'était pas mort. Ha ha... ça n'était qu'une question de temps, et ce faux espoir démoralisa parfaitement Joan. La mort par liquéfaction était bien la seule mort à laquelle il n'aurait jamais pensé. Peu à peu, la chaleur se dissipa pour laisser place au froid. Voilà. Son sang était en train de glacer. Il était en train de mourir. Il se rapprocher de l'ultime fin. Même ce froid-là était brûlant. Mais de cette brûlure qui ne réchauffe point. Comme marcher pieds nus dans la neige. Il finirait bien par passer le stade de la douleur. Oui, bien sûr, il finirait bien. Bientôt.



****************


Inerte, il gisait sur le sol. Le pont qui était désert fut, à la force du temps, traversé. Un jeune homme flânait dans les rues de Secaria, sûrement rentrait-il chez lui. Il fut interpelé par cette masse à terre et se rua vers elle lorsqu'il distingua qu'il s'agissait d'un corps humain.
Il s'agenouilla et secoua légèrement le corps de Joan.
« Monsieur ! Monsieur, ça va ? Monsieur ? » Il ne fallut pas longtemps pour poser une main sur la joue de Kardashan et se rendre compte qu'elle était gelée. Il se redressa immédiatement, dans l'espoir désespéré de sauver cette âme. Il n'était peut-être pas encore mort. Alors qu'il allait lever la jambe pour appeler au secours, une main la lui serra vigoureusement.
« Oh monsieur ! Vous êtes en vie ! »
De nouveau, il se baissa. Quelle stupide erreur il fit.
Un grognement retentit, et puis plus rien.



****************

Recroquevillé dans un coin d'ombre, son repas à présent refroidi, Joan restait immobile. Il avait les yeux rivés sur ce cadavre duquel il venait d'aspirer la vie. Plus d'âme hein ? Celui-là ne se réveillerait plus jamais. Sur ses joues, deux sillons écarlates caillaient au gré du froid. Qu'était-il devenu ? Que lui avait-on fait ?
Il avait tué ce garçon, cet enfant... quel âge avait-il ? Peu importait, après tout, il était trop jeune... Joan n'avait rien pu empêcher : il y avait cette violence au creux de son être, une rage puissante qui l'avait poussé à se jeter sur le jeune homme. Et à lui tanquer ses dents dans son cou tendu et fragile. Comme cela avait été facile, de lui briser la nuque. Il n'avait pas eu à serrer bien fort, les os avaient craqué instantanément. Comme on claque des doigts, il lui avait arraché la vie.

Et encore... il aurait pu plaider innocent, dire qu'une folie l'avait forcé à faire ce méfait, cette infamie, qu'il ne l'avait pas souhaité. Mais c'était faux : il avait été parfaitement volontaire. Il avait voulu la mort de cet enfant. Et pour quelle raison ? Parce qu'il avait faim ? Cela ne se pouvait. Non, il lui semblait indispensable de se nourrir de cette pauvre âme, il en serait allé de sa vie, sinon. Sinon, il serait mort, une fois de plus.

Il se recroquevilla davantage, cachant sa tête au plus profond de ses bras. Que faire à présent ?



****************


Je ne sais pas ce qui lui arrive, mais il agit bizarrement, ces derniers temps.
Oui, tu as remarqué toi aussi. Je ne comprends pas. Il t'a dit quelque chose ?
Non, rien.
Ce n'est pas faute d'être avec lui tout le temps !
Je sais bien. Mais il ne dit rien. Je lui ai demandé pourtant ! Rien. Pas de réponse. Il grogne.
Ah ! Ça, les hommes.
Ça m'emmerde... qu'est-ce que je vais faire moi ? Il m'ennuie avec ses sautes d'humeur... il est pire qu'une femme !
Ah ah, oui, c'est vrai ! Ça c'est les artistes.
Ouais, artiste, artiste, j'en ai marre moi, des artistes. Je vais prendre un comptable tu vas voir !
Des ricanements. Tout un groupe de ricanements. Il n'entendait presque rien, il était ailleurs.
Joan, Joan ! On l'appelait. Pourquoi était-il venu ? Il semblait déranger. Il était à peine arrivé que s'étaient dissipés les messes basses et les éclats de rire.
Les éclats. Ses pensées, elles aussi, volaient en éclat. Où était-il ? Quel était l'intérêt ?

Joan ! Oh mon chéri, j'ai eu peur, je ne savais pas si tu allais venir. *Oui... et je n'aurais pas dû... tout ce bruit, toute cette agitation...*
J'ai quelque chose à te montrer. *Ne tire pas trop fort, Daphnée... je te suis... où m'emmènes-tu ? Cet hôtel est bien grand, où va t-on ?*
Nous voilà enfin seuls ! Mon bout d'chou, ça ne va pas ? Viens dans mes bras, viens. Oui, voilà, ça va mieux maintenant ? *La jeunesse est pleine d'avantages. Cette peau douce par exemple, cette complaisance aux caresses. Je pourrais bien faire tout ce que je veux. Je pourrais bien, couvrir ton corps de mes lèvres, et le parcourir entièrement du bout des doigts. Je pourrais bien prendre le dessus, et te coincer contre un mur. Là, tu ne m'échappe pas. Je pourrais si facilement empêcher toutes chances de fuite. Couper les ponts et les amarres, jeter les bouées et les fracasser les barques. Te faire peur. T'effrayer. En jouir. Redevenir doux et baiser ce cou que tu décides de m'offrir. Je pourrais... te dévorer !*

JOAN ! Les pieds s'embrouillent et l'on chute. Mais qu'est-ce que tu fais ! *Bonne question...* Je ne te reconnais pas, en ce moment ! Tu fais que des trucs bizarres ! Qu'est-ce qui t'arrive ? *Qu'elle est agaçante. Elle ne peut pas comprendre...*
Mais parle-moi Joan !

VA T-EN ! J'en ai marre de toi. Disparais de ma vue. DISPARAIS BON SANG !

*De toute façon, je ne peux plus rester avec eux, je ne peux plus rester près des humains.*



****************


Joan, j'ai été surpris des propos de votre compagne...

Camille, je vous en prie, ne me laissez pas un goût amer alors que je m'en vais. Je vous aime trop, ne gâchez pas ce souvenir. Vous savez, c'est ce que j'aurais de plus précieux, là où je vais.

Mais où allez-vous, mon cher Joan ?

Je pars m'instruire... loin de cette foule enivrante...



****************


Dans le brouillard Secarien déambulait la silhouette de ce qui semblait être un homme. Il découvrait les avantages de l'état léthargique : quel chic on avait, vêtu seulement d'un ensemble léger, la chemise au vent, avec pour seul pardessus son veston, quand tous les passants s'emmitouflent dans leurs manteaux plus chauds les uns que les autres. Démodé le mouton noir, laissez place au mouton rasé, en pleine saison des laines ! Il se dirigeait vers la bibliothèque, bien décidé à résoudre ce mystère. Il passa sous un porche qui ouvrait sur la rue du lettré bâtiment quand le noir l'envahit.



****************


« Vous possédez quelque chose qui m'appartient, me semble t-il. »
Sa vision se rétablissait peu à peu. Il distinguait une montre à gousset, en or. Sa montre, celle qu'il avait trouvée après son agression. L'homme parlait-il de cette montre ? Joan s'était-il fait rattraper par son agresseur ? Il balaya la pièce du regard mais ne vit personne. La montre n'était plus suspendue dans le vide. Elle avait disparue.

« Vous êtes fatiguant... soyez aimable, après tout le tort que vous m'avez fait, et dîtes moi plutôt où je suis et qui vous êtes. »

« Voilà un ton bien péremptoire pour quelqu'un qui est en position de faiblesse. »
Quelques bruits de pas, et se dressa devant Joan une ombre massive et imposante. Il discerna bientôt un œil, d'un bleu presque transparent tant il était limpide, et qui le fixait intensément. Puis, dans la périphérie de son champ de vision apparu un sourire narquois.
« Vous êtes chez moi. Et je me nomme Requiem Céleste. »
Joan pouffa.

« C'est votre modestie qui me clou à terre ! »

« Diantre, vous étiez moins bavard quand vous étiez mort... »

« Vous avez récupéré ce que vous vouliez, laissez-moi partir maintenant. »
Kardashan était désespéré par la situation : il se sentait ridicule, assis et menotté. Comment avoir du style quand on est enchaîné ? Vous pouvez bien clamez les répliques les plus cinglantes, si elles ne sont pas accompagnées du geste adéquat, c'est complètement naze. Il soupira. Il ne pouvait même pas clore le débat et s'en aller dignement, comme tout bon vampire que l’on respecte. Cet homme-là était vraiment détestable.

« Votre sens de l'humour est appréciable, je dois le reconnaître. Mais je ne peux pas vous laissez partir. »

« Cessez donc tant de mystères, que diable ! Que vous ai-je donc fait pour que vous vous acharniez ainsi contre moi ? »

« Vous m'avez plu. »

« Je vous demande pardon ? »

« Ne faites pas l'effarouché... J'avais faim et vous étiez sur le point de sauter. J'ai songé que vous n'étiez pas met à être gâché. J'ai donc voulu vous sauvez la mise. »

« Mais vous délirez pauvre fou ! On m’attend, je suis un artiste moi ! Je dois retourner auprès de mes amis ! Secaria tout entière m'attend, savez vous bien qui je suis ? »
Requiem fondit sur le jeune homme. Il l'attrapa au col et son regard transparent s'assombrit aussitôt.

« Vous êtes mort, voilà ce que vous êtes ! Et plus personne ne vous attend ! Artiste ? Jetez ce titre à l'oubli, vous n'êtes plus rien à partir d'aujourd'hui ! Écoutez-moi bien, les vampires restent entre eux, il en va de leur survie. Vous ne direz rien à personne, et pour vous facilitez la tâche, je prendrais soin que personne ne vous approche. Vous m'entendez ? Quelle ingratitude... Je.. »

« Mais vous plaisantez, vous vous payez ma tête ! Croyez-vous que je vais rester dans l'ombre ? J'ai une carrière, je suis célèbre, je ne vais pas abandonner ma vie pour votre grand plaisir ! »

« Vous êtes mort, espèce d'imbécile. Et votre deuil n'a pas intérêt à s'éterniser. Je vous ai sauvé : vous alliez mourir, et voilà que je vous offre une seconde chance. Et vous me parlez encore de gloire éphémère ? D'amour qui se fane, et de vastes chimères ? Mais cela n'a plus d'importance, vous avez à présent une nouvelle famille, une nouvelle vi.. »

« Je vous ferai pendre ! »
Joan se démène, mais sans succès, il demeure enchaîné, quoique sa hargne, inconstante, ne cesse de grimper.
« Facéties ! Une seconde CHANCE, dites-vous ! Mais quelle drôle de farce est-ce là ! Vous les macchabées, vous avez une bien drôle de façon de parler du trépas ! Vous m'avez tué ! Pas de renaissance ! J'étais vivant et libre ! Et me voilà enchaîné ! Vous m'avez refilé votre malédiction, vous m'avez transformé en monstre ! Vous m'avez transmis cette maladie infâme qui pour me faire subsister me fait dévorer des âmes ! Et vous parlez encore de deuxième chance ! Charogne ! Mais pour qui vous prenez-vous ? Je me tairai soit, sur les vampires, ou quel que soit le surnom que vous osez prendre, mais je ne resterai pas avec vous ! J'étais voué à la gloire, j'étais voué à l'éclat ! Et me voilà forcé aux ténèbres du trépas ! »
Dans sa folie, il se débat et repousse du pieds Requiem qui vacille mais se redresse.
« Vous ne me réduirez point aux cendres, et encore moins à l'oubli. »

Le vampire s'époussète et se racle la gorge.
« Décidément, vous avez le sang bien chaud, pour un mort. Vous n'avez pas l'air de comprendre jeune homme, l'état de votre situation. Croyez-vous pouvoir retourner dans le monde que vous venez de quitter ? Sachez d'abord que si vous étiez resté sage, vous serez mort tout de bon et vous ne pourriez vous plaindre davantage. Vous vous êtes débattu, je vous le rappelle. Et par là-même vous avez scellé votre destin, cruel, selon vous. Autant vous prévenir, vous n'avez pas le choix : votre nouvelle famille est ici, et vous partirez avec moi.
Vous étiez en direction de la bibliothèque, crois-je me souvenir. Cela tombe bien, je pars demain pour Ortaire, dans une petite bourgade du nom de Ridordye, près de Frell. Il y a là-bas autant de livres sur les vampires que vous en pouvez rêver. Vous aurez le loisir de tous les consulter. Nous ne sommes plus beaucoup, depuis la Grande Guerre qui nous extermina, aussi, je vous prierai de vous taire et de faire profil bas.
L'art n'est qu'un passe temps auquel les humes aiment s'adonner. Mais nous, vampires, disposons de l'éternité. Vous verrez qu'il faut trouver d'autres remèdes que celui-là, lorsque la durée de nos vies se comptent en siècles et non plus en années. Vous voilà apaisé, semble t-il, ou muet, peu m'importe. Sachez que je ne me préoccupe que de mon bien être mais aussi du votre ; et que si dans cette affaire, je peux vous servir d'une manière ou d'une autre, je me porte volontaire et volontiers vous escorte.

Venez avec moi, vous en apprendrez plus sur vos semblables, et je l'espère, deviendrez raisonnable. »


Joan ne savait que répondre, il était désespéré. Ses tirades enragées étaient bien vaines, il en avait conscience, mais il ne pouvait toujours pas accepter cette mauvaise pitance. Lui, un vampire ? Condamné à l'exil, à l'oubli, à la déchéance. Y avait-il pire malédiction ? La mort avait-elle, pour se venger, pactiser avec un démon ? Et s'acharnait-elle contre ce pauvre brin d'hume, dont le souhait le plus cher était d'expirer avec grâce. Une mort sublime n'était-elle pas permise ?
Il savait bien aussi, qu'il ne pourrait pas retourner auprès des autres humes, sous peine de les manger, mais que faire ? Il ne pouvait se résoudre à rester avec ces lépreux sanguinaires...

« Sachez cependant qu'une fois que j'en aurais appris assez, je ne resterai pas davantage avec vous. Je fais serment de me taire, et de cacher votre existence à tous ceux que je connais. Mais je ne m'abaisserai jamais à reconnaître que je suis un 'vampire', ou que je fais partie d'une quelconque famille. Je suis un hume, et je le resterai. »





****************



*Secaria mon amour…

Quatre ans sans te voir, c’est bien long. Quatre ans sans savoir, vais-je rentrer ou vais-je me résigner ? J’ai lu tant et tant de choses et j’ai cru tant et tant de fois que je foulerais jamais plus cette chère terre natale ; que mes pas ne se perdrait plus dans tes rues hasardeuses et embrumées.
J’étais perpétuellement mort là-bas, mais ici je sens que je renais.*


Le nez dans la neige, Joan se délectait de son retour. Il avait laissé Requiem en route qui avait décidé que le "petit était fin prêt à voler de ses propres ailes" ; assuré que maintenant Joan ne divulguerait jamais la moindre information sur sa nouvelle famille. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire à lui ? 24 ans, ce n’était plus tout à fait un môme. Il se redressa et erra dans les ruelles. Il ne fallait pas qu’on le reconnaisse. Enfin, normalement, cela ne devrait pas arriver. Il était parti suffisamment longtemps, mais on ne sait jamais.
Cela ne l’inquiétait pas outre mesure. Pendant son long séjour, Requiem en avait profité pour lui apprendre à se servir de ses nouveaux pouvoirs. Il avait eu en ces quatre années accès à un savoir inouï. Lui qui ne s’était jamais douté qu’on eu pu faire telle usage de ce pouvoir étrange nommé magie était passé à présent maître en dissimulation, plus sombre encore qu’une ombre et plus clair qu’un rayon de soleil.

Un caméléon serait jaloux.
Il rasait donc les murs, longeant les points d’ombre et se déplaçant uniquement d’un endroit discret à un autre. Plus question de se pavaner dans les allées, il déambulait en douce dans les couloirs et les rues étroites. C’est d’ailleurs à force de procéder ainsi qu’il trouva en même temps qu’il redécouvrait la ville une installation des plus insolites. Il s’agissait clairement d’un cirque venu se préparer pour se donner bientôt en spectacle.

Des artistes hein. Ah, fatale coïncidence…
Il fondit dans une ombre et observa. Patient.
Ils s’entraînaient. Les torches pour le moment éteintes s’envolaient, tournaient sur elles mêmes et se… fracassaient la gueule contre terre. Well, try again, mon cher…
Soudain, il aperçu une lumière. En y posant les yeux, il découvrit une jeune fille que quelques rayons éclairaient avec grâce. Sûrement la coqueluche du cirque.
Belle, fine, élégante. Pour l’heure, elle se contentait de quelques pas de danse. Elle pourrait faire l’affaire… Oui. Après tout, il valait mieux commencer par petit. Eviter de se faire remarquer alors qu’il venait à peine de rentrer. Mais les artistes par essence étaient des êtres hors du commun. Leur sang devait avoir quelque propriété intéressante… De toute façon, c’était la seule raison pour laquelle il avait finit par revenir : l’appât du sang. La logique était limpide : un sang magique le rendrait plus fort ; les gens qui sont plus ou moins élus, les gens plus ou moins influents ou célèbres donc, avaient forcément plus de sang magique que les autres. Et c’est ceux-là qu’il fallait mordre. Car de toute évidence un sang magique finirait forcément par le rendre assez fort pour redevenir humain. Et l’oracle elle-même ne l’avait-elle pas prédit ? Son vœu le plus cher finirait par se réaliser. Il fallait garder espoir.



Et de l’espoir, il en avait plus que le sang, qui coulait à travers ses veines et irriguait incessamment son cerveau. Il était prêt à tout.
Et puis, honnêtement, qui dirait non à ce petit cou… L’idée n’était pas de tuer les gens, ni même de s’en nourrir. Juste quelques gouttes. Dans l’iris de Joan se dessinait l’écoulement écarlate, la courbe éclatante de pureté, le plaisir divin de la puissance… Il esquissa un sourire et tâcha de sortir de l’ombre un peu plus loin, pour ne pas être vu. Il fit mine de passer dans la ruelle, comme s’il venait d’arriver. Il fallait maintenant savoir comment atteindre son but.

Le soleil était filtré par les nuages mais la réverbération donnait un aspect lumineux à l’étroit chemin. Cela se reflétait sur les murs un peu trop blanc des bâtisses et la pureté de la neige n’aidait en rien. Tout était trop clair comme en plein été à Lespure. Toujours aussi peu vêtu que la première journée de sa seconde vie, Joan passa devant les artistes, un vague sourire flottant sur les lèvres. Comme il n’y avait pas trop de vent on pouvait encore se distinguer. Le brouillard n’était pas spécialement plus dissipé mais la rue était trop petite pour qu’on puisse se rater. Tout était bien. Tout était bien. Elle le verrait. Elle imprimerait son visage dans sa mémoire. La démarche volontairement trop souple et le sourire volontairement trop faux, il passa devant elle en inclinant légèrement la tête de son côté. Je t’ai vu mais je ne te regarde pas. Ce serait trop facile hein.
Un regard suffira juste. Et quelques effluves que j’abandonne…

Et ce chemin qu’il abandonne… Il arriva au bout de la rue et fit un grand détour, comme un ado prépubère qui viendrait de rater sa cible. Il revint enfin dans la même rue, tout en restant tapis dans l’ombre comme précédemment. Il attendait à présent qu’elle soit seule, cette petite porcelaine. Toute seule et sans défense. Il s’était placé à quelques pas d’elle pour qu’inconsciemment, elle garde son odeur dans les narines. Son odeur factice, ce parfum trompeur qu’il portait pour cacher son inodeur de mort.

Il ne restait bientôt plus qu’elle. Plus qu’elle et son cou. Et cette veine qui palpitait. Joan porta ses doigts à sa tempe, palpitante. Plus qu’un seul parasite et il pourrait enfin exécuter son rouge dessein.
Enfin…
...
..
.
.
..
...

La nuit commençait à tomber et ils étaient tous rentrés dans leur loge. Joan aussi. Paisiblement installé dans l’ombre, il contemplait sa proie se préparer à dormir. Bientôt, il serait temps d’agir. Pas très futé, d’attendre. Il fallait bien le reconnaître. Mais cette petite était si charmante qu’il n’avait pas eu le cœur de l’assommer pour lui voler son sang. Il aurait trouvé que c’était un dû un peu forcé et si injustement volé. Mais pendant que la princesse roupillait… c’était déjà moins criminel… pas vrai ?


Voilà… le sommeil t’emporte. Assez loin pour ne pas te réveiller tout de suite. Assez loin pour croire que le rêve est réalité, pour confondre, pour se tromper…
Succombe…

Succombe Joan… penché au dessus de la jeune acrobate, Joan observait sa cible. Il s’approchait doucement. Avec la délicatesse d’un prince, il posa ses lèvres sur ce cou innocent et non sans moins de tendresse, planta ses crocs dans la jugulaire saillante.
Une, deux, trois, quatre, cinq… six secondes ! Et il s’évanouit. Elle venait de se réveiller en sursaut et Joan avait pu pomper quelques gorgées. Elle tourna précipitamment la tête à droite et à gauche, cherchant désespérément à savoir si on ne l’avait pas agressée. Elle avait sûrement mal au cou. Mais Joan ne pouvait le savoir, il était déjà loin.

Evaporé dans l’ombre et puis dans la nuit. Sans laisser de trace. Il se sentait déjà plus fort, déjà plus faible, en somme plus humain. Mais ce n’était qu’un début.
Assis, à l’ombre d’un clair de Lune, il souriait.


*Secaria… je ne fais que commencer.*
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Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime20.04.10 2:30

Voilà Voilà, après une discussion avec Kaiden, mon meilleur ami (Elrik) et Seel, j'ai apporté quelques corrections.

Pour ce qui est de l'histoire
>> J'ai ajouté des astérisques pour les pensées de Joan, qui se retrouvent donc entre *...* à chaque fois qu'il y en a.

Il se peut que j'ai oublié certaines pensées mais j'ai relu au moins 3 fois donc j'espère que non.

>> J'ai éclairci les dialogues... et ai corrigé les erreurs de mise en page (j'avais effectivement oublié à certain endroit de mettre en couleur ou d'arrêter la balise de couleur justement).
Normalement là aussi, j'ai tout corrigé. Mea culpa s'il en reste encore - et auquel cas, merci de les citer directement car je ne pense pas arriver à les voir même avec une énième relecture.

>> J'ai mis des lignes de pointillés fluo comme ceci : **************** pour marquer les changements spatio-temporel. Donc dès qu'il y a un flashback ou un chagement de temps ou de lieu.


Pour ce qui est de la description de sa technique, mon meilleur ami m'a suggéré de l'expliciter "comment il fait pour se fondre dans l'ombre, est-ce qu'il devient invisible, etc."
J'ai édité le premier post et je mets ici en spoiler le contenu de l'EDIT pour vous faciliter la lecture :
Spoiler:

>> J'ai corrigé le truc du Rough / Lever le voile, c'était une erreur d'inattention.
>> Et j'ai aussi mis à jour le truc "connaissance extra tyrestre" comme le demandé le MP de Caleb.


>> Quant à la maladie, j'ai cru comprendre qu'elle posait beaucoup de problèmes. Concrètement, je lui ai trouvé ce truc juste pour justifier mon avatar. Il fait en effet jeune et le type sur la photo n'a certainement pas 36 ans. On m'a dit : t'aurais pas dû te faire chier ça serait passer. Snif, à trop vouloir bien faire, j'ai mal fait.
Mais du coup, elle m'a servi pour l'histoire, puisqu'elle justifie le suicide.
Quoiqu'il en soit, je veux bien entendre qu'elle ne soit pas logique : je ne suis pas du tout au fait niveau médecine et s'il faut faire des changements, je m'y plierai volontiers tant que ça ne va pas à l'encontre de l'histoire : Joan doit rester faible et apprendre qu'il va bientôt crever, sinon il n'aurait aucune raison de se suicider et je ne peux pas laisser passer ça (car j'ai prévu tout un tas d'histoires autour du suicide, donc...). L'idée de la maladie c'est que c'est un peu comme le SIDA : il est très faible tout le temps, mais il a une grande volonté mentale (c'est pour ça qu'il ne meurt pas après qu'on l'ait mordu mais qu'il résiste).

Voilà, je pense que c'est à peu près tout. Je sais c'est un peu de la triche de pas avoir attendu que vous fassiez les commentaires directement ici, mais ça me démangeait trop cette histoire. Après ça je pourrais aller pioncer tranquille et au moins, ça fait avancer le débat (du moins je l'espère).

S'il y a quoique ce soit d'autres et de majeur, je me repermettrai un EDIT du genre, sinon j'attendrais que les commentaires deviennent visibles avant une autre modification. Simplement je pensais que là il y avait beaucoup de choses à améliorer et je me suis sentie l'irrépressible envie de les rectifier au plus vite.

Bonne journée à tous.
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Asphodèle

- Rayon X-tra lucide - Charbre Carnivore.

Asphodèle

Signalement : Hûme d'un peu moins de 20 ans, 182cm, musculature sèche, plutôt maigre. Peau hâlée, tignasse brune, cicatrices en bandeau, oeil gauche laiteux et borgne, oeil droit d'un bleu profond mais inexpressif. Piercings à l'oreille. D'autres cicatrices de part et d'autres.


Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime20.04.10 2:49

à ceux qui s'interrogeraient : Oui, la joueuse de Joan est omnisciente. smile
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http://cidiene.deviantart.com/
Sigal Di Naenia

- REPO! ... roucoulant - Et gnagnagnagna...

Sigal Di Naenia

Signalement : Hûme, évidemment.


Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime20.04.10 13:34

Ou elle utilise msn.
smiiile
*Sort avant de se faire accusée injustement de flood.*
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Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime20.04.10 20:06

Ha ha, la joueuse de Joan est Dieu ! Evidemment Cool (enfin, presque !)

Sinon j'ajoute aussi que j'ai modif le passage de la morsure : Joan ne mord plus Requiem mais se fait mordre, comme c'est la procédure maintenant.

J'avois oublié de le dire !
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Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime26.04.10 3:16

Voilà ! Normalement j'ai fait toutes les modifs, y compris pour la maladie.
Puis j'ai précisé le domaine artistique de notre pauv' bourrique.

Est-ce bon, maintenant ?
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Seel

- Très surfait - PATATE royale avariée

Seel

Signalement : Fragment de l'Etrange, 1m90, cheveux noirs, yeux très verts, peau pâle, yeux cernés de rouge par la fatigue, la maladie et la dépendance. La lumière est comme déviée de lui.Élégant en noir, porte toujours des gants. Charismatique de par son statut de démon, voir même beau. Mais finalement plutôt effrayant et dérangeant. On ne cherche pas sa compagnie. Aura glaciale : La température chute au fur et à mesure que l'on s'approche de lui. Le contact de sa peau nue dépose une pellicule de glace sur les objets et la chair, gèle et coagule tout à long terme ( Peau à environ -15 degrés ). On peut le toucher à travers le tissu.


Joan Kardashan || The way of all Flesh Vide
MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime26.04.10 23:22

Après moultes délibérations, te voila validé Joan.
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MessageSujet: Re: Joan Kardashan || The way of all Flesh   Joan Kardashan || The way of all Flesh I_icon_minitime

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Joan Kardashan || The way of all Flesh

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