AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




 
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez | 
 

 Ica Chanaan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ica Chanaan

- Kaleidoscope sémillant - Alter-égo de Chips

Ica Chanaan

Signalement : Petit garçon de 10 ans, 115cm, brun aux yeux bleus habillé étrangement et se prétendant Princesse Ica.


Ica Chanaan Vide
MessageSujet: Ica Chanaan   Ica Chanaan I_icon_minitime22.03.10 5:11


ICA CHANAAN/GREGORY POTTER



Crédit sylvain "d'agrément" : Rinlarone

    Ica Chanaan KodamabyrinlaroneI. Identité:

    Nom : Potter/Chanaan.
    Prénom : Grégory/Ica.
    Surnom : Greg/Princesse.
    Sexe : Masculin/Féminin.
    Age : 9 ans/ 17 ans.
    Race : Hûme/harlekiini.
    Idéologie : Clandestine.
    Métier : Gamin.


    Ica Chanaan KodamabyrinlaroneII. Conscience du monde et Magie:

    Connaissance des extra-tyrestres : Voui !
    Conscience : Initié(e).
    Technique : Psyker.
    Spécialisation : Empathe de haut niveau à l’origine, Ica est en quelque sorte capable de ressentir la douleur chez l’autre, qu’elle soit physique ou spirituelle, et par là-même de l’évidencer rapidement (surtout dans le cas d’une blessure physique). Mais ce n’est pas tout, en tant qu’initiée, elle connaît également le moyen de la guérir par une combinaison savante de sons et touchers, qui ne sont pas de ce monde.
    Son pouvoir lui permet donc d’apaiser ouvertement ceux qui l’entourent, de leur procurer une sensation de bien-être ponctuel, tant que la confiance règne entre eux. Car sans confiance, les effets curatifs de cette capacité s’amenuisent grandement, pour ne plus avoir grand-chose de spectaculaire. Il serait culotté d’opérer une tentative sur quelqu’un qui ne possède aucun lien avec elle, ou pire encore, qui est d’un naturel méfiant.
    Pour ce qui en est de sa maîtrise actuelle, elle est très limitée de par la séparation du corps et de l’esprit opérée à son arrivée. Des lambeaux de pouvoir ont été préservés lors du schisme, suffisants pour guérir un Grégory faible et confiant, mais trop limités pour lui permettre de prendre la barbe et la toge du messie.



    Ica Chanaan KodamabyrinlaroneIII. Descriptions:

    Description physique (basée sur l'avatar choisi pour Grégory, à la fin de Vice-Versa) : Ne dépassant pas le mètre dix, le petit Grégory pétille, se faufile, passe inaperçu. Agile, il défie l’ennemi, sautille, sprinte, découvre. Il n’a plus peur de la blessure, désormais. Car même affaibli, son pouvoir saurait le guérir si par hasard il tombait sur un os. Téméraire, il n’en est pas moins malin. Aussi résiste-t-il à l’irrépressible envie de se vêtir comme il l’aurait fait, sur Lasimaalaus. Adieu tuniques colorées, costumes en tous genres, toutes formes, toutes lubies. Il lui faut explorer Tyr, comprendre et se faire accepter. Alors il accepte le noir, le grisâtre, le moche, pour servir son anonymat. Ce n’est que temporel, et ça le fait rire, comme beaucoup de ses nouveaux attributs. Il lui fallut un temps d’adaptation pour prendre en main ce corps d’enfant, oublier les réflexes propres à une jeune femme, et accepter le compromis, pour le bien des parents du petit.
    Mais cette stratégie ne l’empêche pas pour autant de développer un style, qui lui est propre et le rend célèbre, malgré lui. Rares sont les voisins de la famille qui ne reconnaissent pas de loin le bonhomme, ses cheveux bruns en pétard, ses grands yeux bleus, vifs et facétieux. Sans oublier son fameux sac à dos bleu, très utile, qu’il ne quitte sous aucun prétexte. Bien sûr, on s’inquiète de le voir si obsédé par la couleur, les bijoux, bien qu’il refuse d’en porter. On se dit que ce n’est qu’une passade, que ça lui passera, tout comme cette manie qu’il a de se faire appeler Ica.

    Description morale : Innocente, elle fredonne un air niais, tout en récoltant tantôt fraises des bois, tantôt figues laiteuses, parfois coquelicots bleus. Epanouie, elle sourit à tous ceux qu’elle croise et recroise au cours de son périple. Reconnaissante, elle soigne les blessures du cœur et de l’esprit, apaise les âmes et adoucit les corps. Elle est toute jeune cette Ica Chanaan, dix-sept printemps à peine, un peu d’acné sur les joues, pas une ride à l’horizon, les mains fines et douces, l’esprit avide d’aventures. Sa mère la cajole, lui enseigne comment devenir une femme du monde. Son père rit d’elle, avide qu’il est de ne pas la laisser grandir. Autour d’elle, on murmure que les jeunes garçons ne tarderont pas à la courtiser, et on se laisse aller à quelques projections agréables. Elle est aimée, l’Ica Chanaan, tant par ceux qui l’ont vue naître que par ceux qui ont appris à la connaître au détour d’un chemin. Toute fripouille, toute femme-enfant, elle cultive l’amour d’autrui et de sa terre. Elle danse la vie ! Pétillante, elle frémit d’aise à chaque seconde.
    C’est aussi une médiatrice hors pairs. Les bagarres, elle déteste, et tous le savent dans son entourage. Lorsqu’Ica est dans le coin, il vaut mieux se tenir à carreau, sans quoi elle risque justement de placer quelques carreaux délibérés ! Impulsive, elle ne se laisse pas convaincre par la peur, quitte à foncer tête baissée dans le tas. Il n’y a pas de contrindication au fait de foutre des baffes, si on est en retour capable de les soigner, répète-t-elle à tout bout de champ. Alors elle chante, elle danse, elle materne, maintient le chemin droit et paisible. On se fie à elle, surtout lorsque l’ennemi apparaît. On sait que de tous les harlekiini, c’est elle qui a le plus de chances de s’adapter à un monde nouveau, de se laisser balloter par les évènements sans pour autant en sortir perdante, de combattre sans relâche, sans états d’âme particuliers. Elle maîtrise trop ce domaine pour s’y laisser enfermer. Quant à ses valeurs, elles sont trop universelles pour rester incomprises, quel que soit l’univers. Elle fait pourtant face à un grand sentiment de culpabilité, depuis son arrivée à Sécaria et la possession du petit Grégory. Son esprit si vif et si prompt au rire est soumis à une terrible épreuve, inédite, qui aurait tendance à rendre la princesse plus sombre qu'elle ne l'a jamais été, mais sans pour autant gâter son essence. Car elle sait qu'il n'y aurait aucune victoire à se laisser surprendre par le Mal.

    Ica - Vue par Asphodèle, son chevalier a écrit:

    - Le p'tit Greg ? Qu'est c'tu lui veux à la Princesse ? Trop jeune pour toi, gars. C'est pas parce qu'le mioche a l'air d'un tranz' passé au cirque, qu'tu peux y toucher.
    Oh mais t'insistes? T'en veux tant qu'ça ?... Peut s'arranger.


    Le jeune homme au visage massacré, laisse apparaître un rictus bien trop familier... Bien trop dangereux.

    - T'sais comment la 'princesse' m'appelle ? ... "Son chevalier".

    Et un formidable coup de pieds vient rencontrer la tête de l'opportun, qui s'écroule inconscient. L'aveugle sort un paquet, allume une clope tout en exhalant une traînée de fumée.

    *Ica, t'attires toujours les trucs les plus rough. Tu l'es un peu toi-même, chais jamais bien à qui j'm'parle. Au début, ch'croyais vraiment qu't'étais qu'un mioche qui a perdu la boule à être sûr que t'es une gonzesse 'guerrière'. Même si c'était que dans ta tête.
    Ouais, j'pensais juste qu't'avais du être traumatisé par quelq'chose. Et puis tu m'lâchais pas. J'me suis même demandé "PUTAIN MAIS POURQUOI CH'UIS INTERVENU ?" cette fois là. Hasard ? Ch'ais pas bien. J'me demande encore pourquoi tu sais.

    Et puis, j'crois qu'j'commence à piger. J'crois même qu'j'commence à te trouver moins chiant. Et ça, ça putain, ça c'est dangereux. C'qui est joyeux, c'qui est heureux, ce qui est fait que de lumière... j'finis toujours par lui fermer les paupières.

    J'avais jamais rencontré un gosse comme toi. T'abandonnes pas, jamais. Pourtant, qu'est ce que je t'en ai mis! Tu t'es jamais démontée. Même quand ch'te sentais chialer. T'insistais. FALLAIT que j'te croie. C'était vital pour toi. Et t'as réussi, merde, tu m'as eu. J'ai fini par lâcher l'affaire. J'crois que j'suis même allé vachement plus loin. T'es la première que "j'regarde" vraiment. T'es la première que j'ai vraiment sentie autant. Au point de plus pouvoir me débarasser de toi.

    Tu m'as appris de gros trucs, sans même l'remarquer. Même si fallait pour, que j'aille te tirer des putains d'embrouilles où ta vision bizarroïde de la réalité, t'avait fourré.*


    Asphodèle n'était jamais si calme, si serein, que lorsqu'il était assis, fumant une énième cigarette à l'écoute des chants que psalmodiait Ica. C'était son rayon de soleil dans ses ténèbres incessantes, l'unique jardin secret qu'il acceptait de partager. Et à force, la princesse s'était creusé une bonne place dans ce cœur d'égoïste. L'aveugle avait accepté ses fantaisies, son étrangeté. Commençant à comprendre que les irrégularités qu'il percevait de son aura... étaient peut être bien le reflet des histoires qu'elle inventait. Peut être même bien, que tout était vrai.

    Il faudrait bientôt s'atteler à la tâche, de réunir l'énergie éparse de la Princesse... qui avait fait de lui ; son chevalier et mercenaire.

    Et en attendant le secouer fort, le ramener à cette putain de raison dont il manquait toujours, en s'attaquant à l'autorité des lieux. Sous prétexte d'une quelconque ressemblance avec des sbires ennemis des Harlekiini.


    Ica Chanaan KodamabyrinlaroneIV. Précisions supplémentaires:

    Style de combat : Foncer tête baissée et voir ce qui se passe.
    Talents particuliers : Se mettre dans le pétrin !
    Signes particuliers : Repérable de loin de par sa petite taille, ses tuniques bigarrées, et ce que la plupart de ses interlocuteurs interprètent comme un sérieux problème d'identité.


Dernière édition par Ica Chanaan le 26.06.10 1:30, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://zarahel.deviantart.com
Ica Chanaan

- Kaleidoscope sémillant - Alter-égo de Chips

Ica Chanaan

Signalement : Petit garçon de 10 ans, 115cm, brun aux yeux bleus habillé étrangement et se prétendant Princesse Ica.


Ica Chanaan Vide
MessageSujet: Re: Ica Chanaan   Ica Chanaan I_icon_minitime22.03.10 5:12

    Ica Chanaan KodamabyrinlaroneV. Histoire

    Avant-propos

    Bestiaire :

      -Brahmine : Cf Bestiaire officiel.

      -Glumburduc : Ours bipède, au pelage rose. Vit en bandes armées et détrousse les voyageurs égarés. Glorius le Flageolant raconte dans ses mémoires qu’il aurait été un jour accosté par une femelle glumburduc, qui l’aurait salué et aurait demandé : « Etes-vous l’ermite de l’étoile du Plounchk ? »
      Spoiler:

      -Mofu : Créature simiesque qui hante les bois de Lasimaalaus. Couverte d’un doux pelage blanc, elle est inoffensive et aime gambader en compagnie des sylvains, malgré sa très imposante taille (3m50 pour les plus grands).
      Spoiler:

      -Sidonie : Ne vous fiez pas à son nom tapageur, la sidonie est un poisson pervers et malicieux qui n’hésitera pas à dévorer toute extrémité mise ostentatoirement en avant.
      Spoiler:

      -Sylvain : Créature des bois, à l’apparence vaguement humaine, qui communique par sons et lumières.
      Spoiler:

      -Totalik : Créature de pierre présentant un faciès humain (bien que caricatural), et vivant à l’orée des bois. Malgré son aspect statique, il est déconseillé de s’en approcher – elle mord.
      Spoiler:


    Vocabulaire :

      -Lasimaalaus : Univers bulle abritant le peuple Harlekiini.
      -Harlekiini : Nom sous lequel les habitants de Lasimaalaus sont connus (sûrement d'eux seuls, d'ailleurs).
      -Elixir arcangelo : Le secret de sa fabrication est terriblement bien gardé. Cela dit, si un arcanotechnicien venait à tomber sur un échantillon du breuvage et l'analysait, il découvrirait avec étonnement qu'il contient une dose non négligeable d'opiacées.


    Histoire :

    Il était une fois, dans un univers bulle parallèle à Sécaria, du nom de Lasimaalaus, une bien étrange civilisation. Similaire aux hûmes par sa physiologie, bien qu’auto-qualifiée d’harlekiini, elle possédait des mœurs qui seraient apparues comme fichtrement archaïques aux yeux de toute civilisation moderniste. Pire encore, elle était habitée par une curiosité maladive, et se contrefichait de politique (il est même probable que le mot lui était inconnu). Proche de la nature, elle vivait de la chasse, de la pêche, et de la cueillette, en toute simplicité et en appréciant les choses les plus simples. A chaque nouvelle lune, les anciens se réunissaient et savouraient une pinte d’elixir arcangelo, tout en discutant chiffons et météo. Au petit matin, femmes et enfants s’éparpillaient dans les villages et troquaient denrées et bouquets hautement fleuris contre tissus, bijoux, matériaux de toutes sortes, pendant que les hommes s’attelaient à la lourde tâche (certainement la plus dangereuse de toutes) qui consistait à construire et entretenir les habitations communes des nombreuses familles sédentaires. Car ces harlekiini avaient pour coutume de vivre en communauté, dans d’immenses bâtiments de pierre taillée, tapissés de fenêtres châssis et à l’intérieur coloré à l’excès. Oh ça oui, ils aimaient la couleur, spécialement vive, et s’en paraient en toute occasion. Aux yeux des hûmes, ils seraient apparus tels des marginaux cultivant le « m’as-tu vu » et se couvrant d’opprobre en permanence. Mais outre ces particularités purement culturelles, il est une chose qui mérite d’être dite au sujet de ces hommes. Une chose merveilleuse, et terrible à la fois. Les harlekiini, isolés du reste de l’espace, n’avaient jamais au grand jamais connu l’existence de la guerre. La violence dépassait rarement la querelle de bistrot (l’elixir arcangelo aidant les choses), quant aux armes blanches, il était impensable de les lever sur un harlekiini, tellement l’acte était bas et condamnable. On se souvenait bien sûr de la maladresse de Warwick le Chaloupé, qui en l’an 560 du calendrier harlekiini (soit en 421 du calendrier sécarien), avait bien failli planter une flèche dans l’arrière-train de Rory Gras-Jambon, l’ayant pris pour un brahmine imberbe. Cela dit, une fois la lumière faite sur cette sombre affaire, il n’y avait plus eu le moindre incident notoire, et l’on enseignait encore l’histoire de Warwick aux jeunes harlekiini, espérant par là-même préserver la sérénité de la communauté. Au centre de l’enseignement se trouvait également la magie. Ah la magie, un phénomène excessivement bien connu par les harlekiini, bien qu’abordé avec un regard très particulier, propre à leur mode de vie. De tout temps, il fallu lier l’utile à l’agréable, aussi apprirent-ils à la contrôler par eux-mêmes, devenant par ce biais des psykers, des maîtres dans l’art de la capture d’énergie magique. Ils en usèrent avec raison, toujours pour des motifs louables, communautaires, et parfois personnels (mais auquel cas leur justification devait être bonne).
    La vie était sans surprises, sur Lasimaalaus. L’harmonie régnait entre les hommes par absence de besoin, de hiérarchie, de bellicisme. Leur univers aurait évolué dans ce même sens, si toutefois ils n’avaient pas reçu une bien étrange visite, en l’an 666 du calendrier sécarien. Un peuple tout de métal vêtu, aux mœurs incompréhensibles et à l’aura malsaine, qui se faisait appeler Versatilis, piétina leurs forêts, pompa leur eau, et détruisit leurs villages. Alors les harlekiini se révoltèrent pour la première dans leur histoire, et allèrent à la rencontre des intrus, armés de masses et de pierres. Ils furent décimés, réduits en esclavage, et surtout ne reçurent aucune réponse à la question que tous se posaient : Pourquoi ?
    Désormais, il ne leur reste plus qu’un infime espoir de victoire et de renouveau. Un espoir bariolé, exilé on ne sait où, mais de confiance. Une jeune fille qu’ils aiment à appeler Princesse Ica. Ica Chanaan.

    ~~~~~~~~~~~~

    Ica Chanaan Gregy
    Par Evaty

    Grégory Potter, garçon de 8 ans agonisant a écrit:
    Une ombre crépusculaire s'étend sur son lit d'hôpital. Son lit de gisant où son corps mutilé ne cesse de le faire souffrir.
    Le docteur l'a piqué au bras, mais il n'a même pas eu mal. Tant ce n'était pas comparable à ses membres qui n'étaient plus... dans le bon angle.
    Il a oublié le nom du médicament dans la seringue, ça lui fait juste...bizarre. Sa vision du monde est altérée, brumeuse. Il a moins mal. Mais tout est flou, insaisissable. Grégory Potter, ombre chétive d'un petit chérubin blond, au regard bleu hanté par la morphine; sent, qu'à à peine 8 ans: il va mourir.

    Quelqu'un a oublié de fermer la fenêtre.
    Sans doute Mamie, quand Maman s'est évanouie.

    Il n'a pas vraiment de souvenir exact, il sait juste qu'il y eut des cris, des pleurs. Maman a crié -oui. Papa devait être là. Et puis un bruit étouffé, celui d'une chute. Maman qui s'est écroulée. Et la grand-mère qui dit que rien ne vaut le "vrai air". Peut-être pour chasser le vilain parfum d'une pièce aseptisée mêlée à l'entêtante odeur ferreuse de chairs éventrées.

    Il y a quelqu'un.
    Pourtant, ils sont tous parti. Là, dans le couloir à côté, où le docteur va leur annoncer qu'il n'y a plus d'espoir. Grégory le sait. Il n'a pas peur.
    Il est juste un peu triste. Il aurait aimé joué encore un peu, grandir...

    C'était idiot de vouloir garder son sac. Mais c'était un cadeau de Mamie ! Et ses deux grands n'avaient pas à lui prendre !
    C'était si injuste !
    Pourquoi les chevaux ne les avaient pas piétiner eux ?!
    Pourquoi juste lui ?

    Dans son souvenirs confus, il les avait vu s'enfuir...

    Ah ! Il y a quelqu'un, c'est vrai. Il y a une présence. Une présence qu'il ne peut pas vraiment détecter. Voir. Est-ce sous l'effet de l'absence ?
    De ce qui se répand dans ses veines pour ignorer le calvaire d'être semi-vivant:

    - Y'a quelqu'un ?

    C'est un murmure étouffé, presque bêlant. Le petit a du mal à parler, chaque mot arraché au silence est une douleur au vivant... Un pas de plus vers la mort.

    Par Asphodèle
    ~~~~~~~~~~~~

    Elle observe, chétive, incertaine, de toute sa hauteur intangible. Elle ne sait ni où elle est, ni pourquoi elle y est. Ce sont ses pas, malencontreux, qui l’y ont menée malgré tout. Pourquoi, pour quelle finitude ? Elle doute, essaye de ne pas entrevoir l’évident.
    De ne pas se souvenir de l’heure précédente, qui à elle seule suffit à détruire une vie entière. Une existence paisible, dans un monde coloré et minéral. Où chaque bouche ne s’ouvre que pour émettre les mots les plus simples de la création, où chaque regard se fixe sur l’éternellement éthéré, qu’elle croyait moins éphémère. Il était pourtant si facile, pense-t-elle, de détruire l’antique portail reliant les mondes. De se protéger contre cet inconnu qui effraie, paralyse et tue sans morale. Était-ce le pacifisme des siens, ces harlekiini plus intéressés par l’instant présent que par la seconde qui suit, qui les avait amenés à commettre une telle erreur d’appréciation ? Où cela devait-il simplement arriver ? Le Grand Architecte l’avait-il simplement voulu ?
    Elle doute, se morfond, entrevoit les images de cet évènement apocalyptique, les corps déchiquetés de ceux qui résistèrent, les chaînes autour du cou des plus faibles, et le feu embrasant chaque centimètre de forêt, surplombant la terre, jusqu’à la rendre bicolore. Noire et blanche, stérile de toute félicité.
    Mais à sa souffrance se surajoute le déchirement. Spirituel, mais surtout physique. Comment l’exprimer lorsqu’elle ne possède plus son propre corps pour l’expier ? Les larmes, les cris, les douleurs restent enfouis dans son être, l’enserrent et la lapident, pour finalement être à deux doigts de noyer son âme.
    Elle ne peut plus le supporter. Hors il est là, le corps sacrificiel, le réceptacle de cette âme si mortifiée, capable de la soulager, de lui rendre une part de sa sérénité. Mais elle ne veut pas le prendre. Elle se déchire à nouveau, imaginant la perte, le remords et la culpabilité d’avoir arraché une si jeune âme à son corps. Alors elle se souvient. Les derniers mots de son peuple, lui confiant la lourde tâche de trouver la faille, de semer le désordre, et de finalement détruire l’ennemi tant honni, pour qu’enfin les jours heureux réapparaissent dans leur avenir à tous. Qu’est-ce qu’une si petite âme, face à la mission qu’on lui a confiée ? Mourante, et néanmoins sereine. Vierge de tout mal, et cependant déjà consommée.

    -Y’a quelqu’un ?, murmure alors cette âme, dont le corps blêmit sous l’effort. Elle est sans défenses, abandonnée des siens, à deux doigts de quitter son enveloppe d’elle-même.

    Elle ne peut plus faire machine arrière. Alors, l’apparition s’approche, s’approche, jusqu’à effleurer l’oreille de l’enfant. Elle hésite un instant. Tout est gris, tout est mort, autour d’elle. Même le ciel ne connaît aucune couleur. Un élan de panique la submerge, et elle crie, de toutes ses forces, avec pour seule caisse de résonance son soi intérieur, et cette âme en peine face à elle, qui désormais, elle le sait, la ressent.

    ~~~~~~~~~~~~

    Gregory Potter a écrit:
    Quelque chose. Il y a quelque chose. Ce n'est pas quelqu'un. C'est quelqu'un en quelque chose.
    Son cœur se serre, il a une boule dans la gorge. Comme lorsqu'il avait fait une bêtise qu'il regrettait vraiment très fort. Comme lorsqu'il sentait, sans le comprendre, qu'une chose décisive allait éclore.
    Il ne comprend pas vraiment. Mais lorsqu'on est enfant, l'on a pas forcément besoin de tout analyser pour simplement accepter les choses. Ce n'est pas s'y résoudre, ou abandonner, juste : savoir, intuitivement qu'il n'en est pas autrement. Qu'ainsi va la vie.

    Elle est lourde cette présence, elle est lourde et encore plus douloureuse que son corps tuméfié. L'enfant ne souffre presque plus: il a pitié.
    Pitié de cette chose, là, qui a encore plus mal que lui.

    Peut-être qu'on a voulu lui voler son cartable, à elle aussi.


    Et puis ! ça le submerge, ça l'effraie ! ça le transperce !
    Il vibre tout entier sous son hurlement d'existence ! ... lui qui va bientôt s'éteindre.

    C'est comme si elle soufflait sur ses cendres. Là! L'ombre d'une étincelle!

    Il n'y a rien à comprendre.
    Il n'y a rien à comprendre.

    Un léger sourire, c'est un léger sourire qui nait et meurt sur ses lèvres. Les larmes qui emplissaient ses yeux, s'échouent sur des joues aussi blafardes que l'écume...

    C'est peut être le destin.
    Il n'y a pas de raison vraiment.

    * Dis...*

    L'entend-elle ? L'écoute-elle seulement ?

    * Maman... Papa... Et Mamie...*

    *Tu t'occuperas bien d'eux, dis ?*


    [Par Asphodèle]
    ~~~~~~~~~~~~

    Elle voudrait fuir, se peloter dans un coin et oublier son fardeau. C’est bien trop, pour les maigres épaules d’une jeune fille. Trop pour l’empathe, l’harlekiini, la radieuse princesse de Lasimaalaus. Nul ne lui avait dit, nul ne l’avait mise en garde contre les épreuves qu’elle devrait endurer. Elle fut tentée, un instant, de jeter la pierre sur les siens, de trouver des responsables à son calvaire, à son fourvoiement. Puis elle se souvint. De leurs visages, de la pureté de leurs cœurs, de leurs intentions. Ils ne méritaient pas qu’elle les accable, qu’elle s’empare de leur innocence et la transforme en exutoire à sa propre peur. Elle s’apaisa, senti sa douleur diminuer en intensité, et rechercha à transmettre cet effet à l’enfant.
    Il était temps. Désormais, elle était prête.

    * Dis...*
    * Maman... Papa... Et Mamie...*
    *Tu t'occuperas bien d'eux, dis ?*
    , lui souffla l’enfant. Elle fût étonnée par sa clairvoyance, cette capacité qu’il avait eue, dans son état, à comprendre qu’il n’avait pas besoin de parler pour communiquer avec elle. Ses mots, quant à eux, étaient universels. Il parlait le langage de l’amour inconditionnel, sans arrière-pensées. Il lui plut, en cet instant. Aussi n’eut-elle pas le cœur à lui répondre la stricte vérité. Doucement, elle commença à lui insuffler son propre souffle vital, en une tendre caresse. Les rideaux de la chambre d’hôpital se mirent à onduler légèrement alors qu’elle entonnait un chant de son monde, conducteur universel de son pouvoir. Et l’enfant se laissait faire, conscient de sa propre fin, mais dénué d’appréhension. Il disparaissait graduellement, mais son visage reprenait les couleurs de la vie.
    Puis, les rideaux cessèrent d’onduler. Grégory n’était plus, le silence s’était fait dans la chambre. Alors l’enfant se souleva, et parvint à s’asseoir. Une honte sans nom se lisait sur son visage, alors qu’il testait ses réflexes, son pouls, et tentait de se lever. C’est à cet instant qu’entra le médecin traitant, haletant, les yeux exorbités par le phénomène dont il venait d’être témoin, à travers la fenêtre.
    -Un miracle !, hurla-t-il, avant de se précipiter sur l’enfant et de l’ausculter attentivement.
    Comment te sens-tu, Grégory ? As-tu toujours mal quelque part ?, enchaîna-t-il, pressé qu’il était d’appeler ses supérieurs pour leur annoncer la bonne nouvelle – et sa promotion, à n’en pas douter.
    -Ne m’app’lez plus Grégory, répondit l’enfant. Le médecin fut interloqué par son visage impassible, à l’exception de la minuscule larme qui coulait, débonnaire, sur sa joue. J’suis Ica Chanaan, maintenant.

    Nul n’aurait pu se douter que le corps de Grégory était désormais possédé. Petit hûme au centre du grand melting-pot Sécarien, il passerait inaperçu. Son conducteur clandestin également. Il serait plus simple, de cette manière, de retrouver les effluves d’un corps originel manquant, disséminés à travers Tyr. Mais pas tout de suite.
    Il faudrait d’abord traquer, analyser ce nouvel univers. Cette cité grise, faite de bric et de broc, abritant le mal en grand nombre. Et où l’amour harlekiini n’existe que dans le cœur de quelques élus, bien souvent inconscients de leur valeur.
    De nombreuses aventures attendent notre fugueur au grand cœur, et elles commencent tout de suite.

    ~~~~~~~~~~~~

    Sa surprise fut totale, lorsqu'un beau matin, elle se réveilla dans ce qu'elle pensait être une forêt. Tout d'abord surprise, elle se leva précipitamment et se mit à danser, danser, danser encore. Tout ce qu'elle avait vécu jusque là à Sécaria, toutes ses mésaventures, ses déchirements, ses coups de cœur aussi, n'étaient qu'un mauvais rêve. Sous ses yeux s'étendait la forêt de Lasimaalaus, et il lui suffirait de faire quelques pas pour déboucher sur son village, se précipiter dans les bras de sa mère, et déguster quelques fruits dans sa chambre. Elle voulut chanter à la manière de ses ancêtres, ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Perplexe, elle retenta l'expérience, et fut submergée par une sensation très étrange. Un grincement. Comme si sa tête venait de se désarticuler d'elle-même. Dans le doute, elle décida d'en avoir le cœur net, et s'avança vers une petite mare, à quelques pas seulement.
    C'est alors qu'elle comprit. Son reflet dans l'eau n'était pas naturel. Elle était devenue un kodama ! Une de ces créatures sylvaines qui peuplent la forêt, communiquent à travers ces fameux grincements, apparaissent et disparaissent à volonté. Elle recula précipitamment, se tâta sous toutes les coutures, et fut soulagée d'apprendre qu'au moins, elle n'avait pas perdu le peu de pouvoir qu'il lui restait, suite à sa traversée des pylônes. Elle était donc toujours à Sécaria, et le phénomène dont elle était accablée ne concernait pas qu'elle. Une puissante magie était à l'œuvre, qu'elle allait devoir localiser au plus vite. Elle courut jusqu'à l'orée de la forêt, fit volte-face, et sourit.
    *C'est qu'un arbuste en pot !*

    Prelude to an End - Alone in the dark OST





Dernière édition par Ica Chanaan le 22.03.10 5:29, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://zarahel.deviantart.com
L'Autre Main

~Et encore un schizo sur le forum.~

L'Autre Main

Signalement : L'autre main du Destin (probablement la gauche) Compte PNJ réservé à la validation des fiches. NE PAS MP.


Ica Chanaan Vide
MessageSujet: Re: Ica Chanaan   Ica Chanaan I_icon_minitime24.09.11 21:35

23 Juin 2010, Talula a écrit:
Zack

Je suis encore tombée amoureuse.
Allez, file !
Spoiler:


NB: Les fiches ont été nettoyées de tous les post non rp. Désormais, l'auteur du topic est le seul habilité à poster.

Ce topic vous servira à la fois d'étendard, comme de journal intime ou fourre-tout, tant que cela concerne Ica.
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ica Chanaan Vide
MessageSujet: Re: Ica Chanaan   Ica Chanaan I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Ica Chanaan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Longest Night -
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit