Comme vous l'a si bien expliqué le guide Rhazal qui vous a accueilli en ces lieux, Tyr a ceci de particulier qu'elle est profondément magique. L'énergie occulte est partout, en toute chose, dans des proportions infinitésimales mais réelles. Elle a métamorphosé Adhenor. Elle sait faire pousser les arbres et obliger les immeubles à tenir debout, elle sait guérir et détruire. Elle est sauvage. Mais certains savent l'apprivoiser...

Dans ce monde, ces individus plus talentueux que les autres se nomment eux-mêmes Initiés - "magicien", ça fait un peu trop conte pour enfant, on est tous d'accord. Les Initiés, donc, pratiquent la magie. Pour ce faire, il doivent passer à travers le voile qui sépare les dimensions, et piocher dans un autre univers l'énergie qui sur Tyr deviendra de la magie. Ils peuvent y parvenir soit en levant le voile, soit en le déchirant. Les Roughs, Bienheureux ou Initiés, sont à part.

• Lever le voile représente la source la plus douce et harmonieuse: le magicien soulève simplement une partie du voile, puise l'énergie dont il a besoin, puis laisse la frontière se refermer naturellement. Le flux magique ainsi occasionné est assez agréable à ressentir pour l'Initié, qui peut s'en trouver grisé. Les dégâts dans la trame de l'Univers sont apparemment inexistants.
  C'est celle qui est employée par les Tyriens natifs, c'est-à-dire les humes (sauf les Arcanotechniciens) et les vampires.
  
  
  
• Déchirer le voile est une méthode beaucoup plus brutale, qui comme son nom l'indique utilise une partie du voile et creuse ainsi une véritable brèche dans la toile de l'Univers. La quantité d'énergie magique prélevée est plus grande, les sorts lancés seront donc plus puissants, mais cette source est beaucoup moins bien contrôlable et peut s'avérer dangereuse pour l'Initié, qui ne supportera pas forcément de canaliser un tel flux à travers son corps. Qui plus est, des effluves potentiellement nocifs continueront à filtrer à travers la brèche jusqu'à ce qu'on la referme.
  C'est la source des Versatilis et des Spectres, à la différence que les premiers utilisent le morceau de voile arraché alors que les seconds contrôlent par le biais d'un sort les effluves ainsi dégagées. C'est également la source utilisée par les Arcanotechniciens, qui peuvent ainsi insuffler dans des machines de la magie qui y restera sur le long terme; ils n'ont pas conscience d'utiliser une méthode aussi brutale et dangereuse, et pensent qu'ils lèvent le voile comme tous les autres humes.
  
  
  
• Les Roughs sont des magiciens particuliers (cf le paragraphe qui leur est consacré dans la partie Technique du sujet "la Magie et vous"). Leur source de magie est en eux, totalement indépendante du voile. Le flux d'énergie occasionné est évidemment le plus harmonieux et naturel de tous: ils ne canalisent pas la magie, ils sont la magie.
  Seuls les vampires et humes peuvent être roughs, sachant que les seconds peuvent l'être sans le savoir s'ils sont Bienheureux.

Notons néanmoins que si les humes sont relativement nombreux à savoir utiliser la magie, ils ignorent pour la plupart ce à quoi ils s'exposent en le faisant: les accidents magiques sont heureusement peu fréquents, mais quand ils surviennent, ils sont quasiment impossible à rattraper... pour la bonne et simple raison que personne n'a compris ce qu'il s'est passé exactement. Dans le même ordre d'idée, les Arcanotechniciens se sont récemment rendus compte que leur profession comptait une proportion inquiétante de malades, en particulier des cancers. Hélas, tant qu'ils ne comprennent même pas qu'ils déchirent le voile au lieu de le soulever, ils ne peuvent pas deviner ce qu'il arrive.


Enfin, une précision importante: la magie est une chose qui ne se pratique que pendant des courtes périodes! Elle demande une grande concentration et tous les lanceurs de sort finissent par s'épuiser avec les minutes. Il est donc impossible de maintenir un sort longtemps, tout comme il nous serait impossible de courir pendant une durée infinie. Il faut s'arrêter pour se reposer, sous peine de perdre connaissance ou même de mourir d'épuisement.