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 Augusta Kisthink

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Augusta Kisthink  Vide
MessageSujet: Augusta Kisthink    Augusta Kisthink  I_icon_minitime03.12.11 23:01

I. Identité

Nom & Prénom : Kisthink Augusta
Surnom : Au’, Guste et la muette
Sexe : Féminin
Age : 26 ans
Race : Hume
Idéologie : SIF
Métier : Archanotechnicienne

II. Conscience du monde et magie

Connaissance des extra-tyrestres : Oui, elle connaît leur existence mais préfère les détruire que de les connaître avec plus de profondeur.

Connaissance des vampires : Elle en a entendu parler à plusieurs reprises mais ne porte pas beaucoup d’attention à ce qu’elle situe entre les ragots et le fond de vérité. Pourtant, au fond d’elle-même, elle sait que ce ne peut être que des rumeurs.

Conscience : Initiée

Technique : Arachnotechnicienne

Spécialisation : Le pouvoir d'Augusta pourrait se qualifier comme un pouvoir de connaissance. Son cerveau peut deviner en quelques calculs les masses de chaque objets et voit parfaitement bien, simplement par pensée, comment elle pourrait les assembler. Son esprit peut, par un simple regard, deviner de quelles manières certains objets peuvent être mis en commun, ainsi que les résultats de ces expériences. Mais parfois, elle a des flashs d'assemblages qui n'ont pas nécessairement de solutions, ce qui crée des... objets sans buts précis. Quelques mois plus tard, parfois, elle en trouve la signification. C'est aussi d'un seul coup d'oeil qu'elle comprend comment les choses fonctionnent et leurs compositions.

Un autre pouvoir pourrait entrer en ligne de compte, même s'il n'en est pas un. Avec tant d'année à contempler le vice humain, elle possède une conscience aigue des pensées. Elle peut deviner, par les actions présentes, les personnalités des gens et souvent leurs vices. Mais ce n'est que de la déduction, bien sur.

III. Allure générale

Description physique & morale :
Personne ne sait la température de sa peau, parce qu’elle ne touche personne. Personne ne connaît le timbre de sa voix, parce qu’elle ne parle à personne. Personne n’apprend d’elle, parce qu’elle ne contacte personne. Personne ne connaît son passé, parce qu’elle ne le partage avec personne.
C’est de son passé trouble et difficile qu’elle tire toute sa force. C’est avec une cupidité sans borne qu’elle garde ses aventures pour elle, pour que personne d’autre qu’elle ne tire profit de ces expériences noircies. Elle a à de maintes reprises tenté de détruire cette partie d’elle qui croyait bon de s’encabaner, mais c’est la seule manière qu’elle sait avoir trouver pour ne pas fondre en larme et détruire tout ce qui l’entoure. C’est sous une cascade de cheveux bruns, des yeux bleus et innocents à la prunelle meurtrière et des grandes lunettes qui semblent aspirer le savoir que se cache cet esprit rancunier mais renfermé. Augusta est une femme faite de fougue, de colère et de révulsion. Mais aussi de loyauté, d’esprit de simplicité et d’une intelligence fine. Elle est de celles qui comprend sans grands maux, mais qui prend beaucoup de mal à assimiler. Rien ne semble être compatible avec sa douleur interne, chaque nouvel apprentissage forme un mélange hétérogène avec ses pensées orageuses, brouille ses repères. Elle devient une ignoble machine à comptabiliser, à comprendre, sans cœur et fierté, qui ne recule devant rien pour avoir ce qu’elle veut. C’est à ce stade de ce cercle infernal qui la hante qu’elle devient trop violente. Elle sort donc au grand jour, se couvrant de vêtements amples pour sortir dans les ruelles et évacuer cette sauvagerie qui l’envahit et la gruge comme le temps le fait sur les êtres. Puis, elle revient dans le laboratoire d’arcanotechnologie, plus paisible et prête à reprendre le calvaire de la roue qui, elle le sait, la mènera toujours à la même étape, la tuerie. Nébuleuse et arachnéenne, la seule raison pourquoi elle pourrait séduire est par son mystérieux indéniable, cette passion des hommes à vouloir atteindre l’inatteignable, à vouloir toucher l’intouchable et comprendre l’incompréhensible. Son physique compte peu à ses yeux, elle est trop absorbée par ce constant combat qui règne entre celle qu’elle veut être et celle qu’elle est vraiment. Elle est grande, a un physique qui cache des forces insoupçonnées. Frêle en apparence, même si ses épaules sont larges et ses hanches tout autant, elle fait peu attention à son poids, loin d’être parfaite. Elle aurait peut-être quelques kilos à perdre, mais reste jolie. Mais les hommes ne la regardent pas comme ils regardent d’autres qu’ils convoitent. Ils la regardent comme ils regarderaient un diamant brut, pas nécessairement attirant, surtout comparé aux rubis et émeraudes, mais contenant, à l’intérieur, des facettes qu’ils ne peuvent même pas encore imaginer. Elle ignore ces regards, préférant de pas se faire souffrir à penser que si son passé ne la hantait pas, elle pourrait vivre heureuse. C’est donc dans la compréhension de son attitude de peur et de tristesse que les hommes passent leurs chemins, la laissant encore seule dans cette boule de chaos qui la fait se sentir seule contre le monde entier. Ce n’est que parfois, lors des rencontres sérieuses, de celles qui changent vraiment les choses, que sa voix, enrouée et rauque, s’élève. Alors les yeux se posent sur elle, étonnés, surpris, parfois choqués, pour écouter son discours. Elle y trouve parfois des difficultés à retrouver l’aisance à la parole, mais réussit toujours à convaincre, ou le plus souvent du moins. Mais quelque chose d’encore plus rares que ces harangues impensables est le dévoilement de ses scarifications. C’est un évènement presqu’improbable, impossible par la loi des probabilités. Sur ses poignets et la paume de ses mains s’affichent des centaines de petites barres blanchâtres. Signes de ses premières années de mutisme, de celle où c’était avec difficulté qu’elle retenait les mots de passer la barrière de ses lèvres et où elle se faisait mal pour concentrer son attention ailleurs. Quand elle n’eut plus besoin de ces maux pour s’abstenir de parole, ce fut par habitude qu’elle s’imposa ces rituels. Mais maintenant qu’elle est adulte, elle ne se fait plus mal, elle a depuis longtemps oublié cette ronde d’automutilation qui lui semblait vitale auparavant. Quand elle y repense, seule dans son lit à se tourmenter sur la vie qu’elle tend à gaspiller, elle se dit que c’est peut-être un petit pas vers la guérison que d’avoir aboli cette malsaine habitude. Et c’est ce genre de petits avancements qui lui permettent de continuer à croire, de continuer à espérer. Sous ses chemises sages, sa chaîne au pendentif de la loge l’Arachnotechnologie, ses jupes noires ou ses pantalons de la même couleur, ses talons noirs simples et passe-partout, dort une personnalité que nul de veut découvrir vraiment, mais que tous penchent à en être obstinément curieux. Elle se tue à essayer de le contrer, mais elle ne se soucie de rien. Elle vit dans un égoïsme détruit, dans un monde intérieur infidèle, dans une introspection continuelle qui la tue à petit feu. Et, toujours quand elle est seule et songe, elle se dit qu’il lui faudra un jour quelqu’un pour lui tendre une perche à laquelle elle pourra se tenir.
Parce que l’espoir fait vivre. Mais quand il est le seul élément à faire tenir une vie qui s’effiloche, parfois, il ne suffit pas.

IV. Précisions supplémentaires

Style de combat : Quand elle entre dans ses rages, Augusta ne voit plus droit. C’est dans la plus grande des furies qu’elle attaque, défiant toutes les lois de la bienséance et de l’humanité pour simplement atteindre son but, évacuer toute la colère qui sommeille en elle. Elle se fout donc des blessures et des morts, elle ne veut que déverser le flot de sa violence. Elle ne se bat pas spécialement bien, mais finit toujours par atteindre sa quête, le but de celle-ci, la mort de son adversaire.

Talents particuliers : l’arcanotechnologie, déduction, logique.

Signes particuliers : Les scarifications sur ses poignets, mais elle ne les montre que rarement. Il y aurait aussi ses grosses lunettes aux montures noires, qu’elle porte pour lire.

Liens éventuels : Elle a de la famille, en Ambulon, où elle a grandi, mais a coupé tous les ponts. Son oncle, qu’elle ne considère même plus comme un être humain et ses frères et sœurs. Mais elle a changé de nom de famille depuis, alors c’est presqu’impossible. Elle peut aussi être connue par les autres élèves et doyens de la loge d’arachnotechnologie. C’est brièvement l’inventaire de ses rencontres, de celles de sa vie. Mais comme vous le savez déjà, ce n’est pas pour rien qu’elle n’a presque pas de vie sociale.

V. Histoire

Quand on naît à Ambulon, il y a toujours, dès les premiers jours de conscience, un destin qui jure d’être… changeant. C’est peut-être à cause du sol de la ville qui ne cesse de bouger ou simplement parce que cette ville ne peut tout simplement pas rester stagnante dans son évolution, il faut sans cesse avancer pour garder ce rythme de vie si unique. Mais c’est encore plus flagrant quand on habite le bord, la limite du dos de la bête mécanique. C’était le cas de la jeune Augusta Kenneth, qui vivait, avec sa famille, dans le territoire pauvre d’Ambulon, sans cesse sur le point de perdre pieds dans le vide qui les séparait du sol. C’était une vie certes difficile, parce que c’est à partir de son très jeune âge qu’elle dû bosser comme une forcenée pour garder sa place, mais ça lui a permis de forger cette attitude de battante. C’est lors de ses premières études que ses professeurs se rendirent compte de ses grandes capacités intellectuelles. Il en roulait là-dedans, tout était en perpétuel échauffement, rien n’échappait à ses yeux, chaque infime détail lui appartenait dès qu’elle le percevait. C’était, dans son propre type, un génie. Toute jeune, encore enfant, elle palpitait par la fluidité de ses pensées. Elle formulait ses propres façons de régler les problèmes. La théorie lui passait quelques bons mètres au-dessus de la tête, elle préférait trouver elle-même les chemins qui menaient au dénouement de l’équation. Elle passait par-dessus les années, apprenant à son propre rythme. Quand les professeurs tentaient de lui faire suivre l’itinéraire traditionnel, elle se révoltait simplement silencieusement.
À la maison, c’était une tout autre chose. Sa famille vivait dans une maison microscopique et, dans cette vie, sa bosse était ignorée et peu remarquée. Elle n’était qu’une simple enfant, à laquelle on donnait des tâches comme à ses deux frères et sa sœur. Même si, inévitablement, les yeux clairs de la jeune Augusta recelaient plus d’intelligence que tous les membres de sa famille, ce n’était pas elle qui brillait au sein de son foyer. C’était son frère le plus âgé, Mondolf, qui récoltait toutes les félicitations et les merci… pour des raisons simples, il travaillait fort, ramenait de l’argent et était déjà sur le point de fonder une famille, ce qui garantissait à la mère d’Augusta, Célia, qu’une place se libérerait dans la maison, qu’elle aurait une bouche de moins à nourrir. En fait, c’était pour elle une bénédiction de voir cela alors qu’Augusta, celle qui le suivait tout de suite dans la lignée de l’âge, la deuxième plus âgée de la famille, tendait à rester au crochet de sa mère plus longtemps que cette dernière l’aurait voulu. Mais une intelligence comme celle d’Augusta ne se soucie pas des comptabilités et du futur, elle se contente de tout faire fonctionner au maximum pour ne jamais avoir de période vide, jamais de périodes de flou, d’entre-deux. C’était un besoin plus qu’une volonté d’être toujours en action, toujours en train de bouger, mentalement. Et c’était le seul besoin qu’elle se sentait obligé de satisfaire. C’est depuis l’âge où Mondolf est devenu le héros de la famille qu’elle découvrit l’arcanotechnologie et en tomba… amoureuse? C’est à ce moment qu’un autre facteur entra en ligne de compte. Âgée de quatorze ans à cette époque, elle s’aperçu assez rapidement que plus rien n’allait droit dans sa famille. L’argent s’en allait par les fenêtres, c’était immanquable, bientôt, ils allaient tomber dans le gouffre… et pas que financier. Ce serait allez hop à l’extérieur d’Ambulon au prochain arrêt s’ils ne trouvaient pas un moyen simple et efficace de sortir de l’impasse. À cette époque, Augusta parlait toujours, rapidement et efficacement, employant un vocabulaire varié, toujours en action, elle bougeait sans arrêt. Chaque jour, elle revenait voir sa mère avec des plans ahurissants, parfois sans queue ni tête, mais toujours efficace. Mais ce n’est pas les idées abracadabrantes d’Augusta qui sourirent à Célia… ce furent lors des jours les plus sombres de leur récession personnelle. En fait, Célia s’était rendue compte, un peu trop tard, que c’était pincipalement Mondolf qui ramenait l’argent et que donc… une fois l’ainé parti, leur position financière chuterait. Étant donné qu’Augusta l’avait averti maintes et maintes fois avertie, elle n’était pas vraiment pour la solution qui s’offrit à eux.
La clé de leurs problèmes se présenta sous la forme d’une silhouette sur le porche de leur bicoque. Une grande cape, un chapeau haut de forme et une canne splendidement sculptée. Quand elle put voir son visage, elle eut tout de suite une peur mélangée à une incompréhensibilité de la situation. Son visage représentait la bonté ainsi que la méchanceté, la richesse et la pauvreté passée, le visage d’un homme qui sait ce que signifie être dans une strate basse de la société… et ce fut ainsi, avec la visite de son oncle, qu’elle crut pouvoir goûter au monde, au vrai.
Son oncle était l’un des riches d’Ambulon. Il avait commencé au bas de l’échelle avec sa sœur, mais avait rapidement monté les marches du pouvoir, l’abandonnant au bas. Cette dernière, fière et autonome, ne voulait pas que son frère l’entretienne. Mais alors que la situation désespérait, elle accepta de se glisser sous la tutelle de son frère avec ses enfants. Ils s’installèrent dans l’immense maison d’Ulrick, l’oncle en question. Sa mère se mit à bien aller, Augusta pu fréquenter une école qui rendit justice à cette intelligence qu’elle avait de naissance et ses frères et sœurs purent, eux aussi, vivre leurs rêves. Dans la distribution des chambres, Augusta fut la seule à être mise au même étage que le maître des lieux. À cette époque, la jeune fille rayonnait de par sa beauté, ses yeux bleus brillants, ses cheveux bruns en santé et son corps ferme de partout… elle était en fait la seule raison pour laquelle Ulrick Kenneth avait accepté d’accueillir cette famille en son antre. C’est ainsi, lors d’une soirée où la neige tombait à gros flocons autour de la ville en mouvement, que l’oncle d’Augusta pénétra dans la chambre de la jeune fille alors qu’elle écrivait avec acharnement sur un énorme tableau des formules. Elle était de dos, vêtue d’une chemise de nuit blanche qui laissait entrevoir ce qui était naturel pour une jeune fille dans sa maison familiale, des seins qui se pointaient sous le tissu léger, des hanches qui se dessinaient dans la brillance de la soie… Ulrick n’avait pas l’intention d’en rester aux regards.
L’oncle, influent, décida de jouer avec ce qui manquait le plus à Augusta, de l’affection. C’est ainsi qu’il la cajola, l’imprégna de douceur et de mots doux, l’enroula dans ce manteau d’attentions pour qu’il la prenne en estime, qu’elle e mette à l’aimer. Puis, après des semaines d’effort, de patience et de constant suivi de sa nièce, il réussit à ce qu’elle le suive dans sa chambre, puis dans une pièce adjacente, où un lit attendait. Ulrick l’avait fait construire pour un jour y faire dormir une domestique personnelle, mais il n’avait jamais trouvé ce qu’il espérait pour combler ce poste. Il ferma la porte à double tour sur le génie qui ne se doutait pas le moins du monde de ce qui se passait. Elle avait beau être intelligente, c’est dans cette bulle d’amour et de considérations, de rapports humains, qu’elle perdait tout son sens de la clairvoyance. Elle se sentait aimée et appréciée, félicitée pour la première fois dans son existence. Comment résister à la beauté de l’estime?
Pendant qu’elle rêvait à l’affection que lui portait son oncle, ce dernier partit avertir sa sœur que la jeune femme avait décidé de partir vers le continent central pour vivre sa propre vie, pour voler de ses propres ailes. La mère ne fut pas tellement attristée de la nouvelle. Elle critiqua même sa fille de ne pas l’avoir fait avant. Augusta dû patienter quelques jours dans la pièce exigüe avant que son oncle ne pointe son nez de pervers à ses côtés. Ce fut un regard plein d’avidité qu’il lui lança :
- Tu es à moi maintenant.
Pour elle, ce fut la fin de ce rêve, la fin de ce qu’Augusta pensait être ce qu’était véritablement la vie. En fait, ce fut le début du calvaire. Alors qu’il lui disait cette dernière phrase, il lui injecta un poison aux fonctions floues. Elle tomba dans un demi-sommeil, à la merci d’Ulrick, qui lui passa, aux poignets ainsi qu’aux chevilles, des chaines renforcées. Elle ne voyait que par saccades, rien autour d’elle ne tanguait pas, tout n’était qu’incertitudes. Il est vrai que la jeune femme sentit les coups, les déchirures de sa peau, les lacérations sur son corps, qu’elle se sentit crier et qu’elle le sentit exalter, rire et tirer un infini plaisir de ces sévices… Mais ce n’est que quand elle sentit les premiers assauts du viol en elle qu’elle comprit ce qui lui arrivait. S’en était fini d’Augusta Kenneth , la lumière, l’intelligence, le soleil sur sa peau, les tableaux remplis d’équations et l’arcanotechnologie. Elle avait tout comprit en cette seule fois. Et les rouages de son cerveau furent englués dans la compréhension, pour la seule fois de sa vie. La douleur l’envahissait à chaque fois qu’elle réveillait son cerveau, qu’elle se rendait compte, encore et encore, qu’il n’y avait pas de moyens d’échapper. Chaque jour, parfois chaque semaine, quand il était trop occupé, le vieux Ulrick venait la visiter, et chaque fois, ce n’était plus de la douleur ou de la peur, mais du dégoût et du découragement qu’elle ressentait. C’était devenu pour elle une routine, le prodige n’était plus, ce n’était qu’une loque qui servait de divertissement à son oncle et à ses amis, qui profitaient aussi de l’aubaine d’un corps si jeune et si beau. Mais, un jour, alors qu’un mince filet de soleil s’infiltra entre les pentures épaisses, son cerveau se réveilla. En elle se déversait une tempête, recueillant dans ces années de servitude une colère terrible, une haine envers l’homme qui dépassait toutes les conceptions possible. Elle établit un plan. Depuis des années, elle était enchaînée parce qu’elle se défendait farouchement. Chaque fois qu’il essayait de la détacher, elle tentait de s’enfuir. L’idée qui fleurit dans son esprit était déroutée, loin de la vérité… mais elle savait quoi faire.
À force de vivre près de la chambre de son oncle, parfois la porte ouverte parce qu’il aimait l’entendre gémir alors qu’elle guérissait de ses blessures douloureuses, elle avait compris quelques détails. Chaque dimanche soir, il s’asseyait dans son grand fauteuil, ouvrait un tiroir et enlevait une pile d’enveloppe pour en prendre une particulière, dans laquelle se trouvait des centaines de billets, une somme d’argent inconcevable pour un simple bas de laine d’économie. Mais son oncle était l’un des plus riches magnats financiers d’Ambulon, il était naturel qu’il préfère garder son argent chez lui plutôt que dans une banque… surtout si on découvrait les petits jeux auxquels il jouait avec sa nièce. C’est avec un plan structuré en tête que la jeune femme se leva. Elle avait assez de chaînes pour se rendre à une douche, une toilette et un petit comptoir de maquillage. Il y avait aussi une garde-robe, dans laquelle Ulrick choisissait les vêtements qu’il voulait la voir porter. Elle était habillée par nul autre que l’oncle en question, mais elle s’en contrefichait. Toutefois, cette fois, elle prit grand soin de se laver les cheveux, de se décrasser et de se maquiller mieux qu’elle ne l’avait jamais fait – elle en avait du moins l’impression, puisque la pratique lui manquait, après trois ans d’enfermement – et mit le plus beau déshabillé de la collection de son oncle. Quand il entra dans la chambre, le soir même, elle était couchée sur le lit, prenant une position qui ne le refroidit pas et lui demanda de la détacher pour qu’elle puisse faire ce dont elle avait envie.
L’oncle n’en crut pas ses yeux. Et beaucoup de femmes pourront témoigner que certains hommes perdent leurs moyens, quand il est question de stimulation sexuelle. C’est ainsi qu’elle profita de son oncle, subit pour ce qu’elle espérait être la dernière fois cet affreux geste qui portait un nom qui lui donnait mal au cœur. Selon elle, il était clair qu’elle n’avait jamais fait l’amour, comme le disaient les jeunes, quand elle allait à l’école. En ce moment, elle faisait aller son intelligence, pas son corps ou ses émotions. C’était pour elle la seule forme d’amour possible et ça la rendrait plus tard plus dure à pénétrer qu’un iceberg gigantesque. Alors que le vieux porc somnolait après un peu trop d’exercice physique – lui aussi vieillissait – elle se leva et regarda ses poignets. La peau était tordue à force de se reconstruire et de se défaire, mais rien n’était irréparable. Elle savait exactement où elle aurait à faire les incisions pour que la peau reprenne sa place normale. Mais le moment n’était pas à l’intervention médicale, il fallait agir ou mourir encore plus à petit feu pour le restant de ses jours. Parce que s’il la prenait, plus jamais il ne déferait ses chaînes, peut-être même en ajouterait-il. Elle se tourna pour s’enfuir, mais revint rapidement, attachant les menottes aux poignets du vieil Ulrick.
Elle se glissa donc dans la chambre aux immenses bibliothèques et au lit luxueux. Elle enleva toutes les enveloppes du tiroir et les ouvrit une à une, éparpillant les papiers partout. Elle prit l’argent, le mit dans la courroie de ses petites culottes et s’enveloppa dans un pantalon d’homme trop grand et un manteau, partant vers son ancienne chambre. Elle avait aussi volé une montre de poche et quelques autres objets de valeur pour augmenter la somme qu’elle avait en poche. Quand elle entra dans sa chambre, elle trouva le vide. Plus rien, plus une malle, plus un tableau, qu’une chambre vide de personnalité et de sens. Elle fouilla quelques pièces avant d’entendre une toux rauque et sèche venant d’une pièce qu’elle n’avait pas osé visiter, à cause de la porte entrebâillée qui laissait passer de la lumière et des ombres. Elle passa la tête, silencieuse, et vit sa mère, malade et étendue, presqu’exsangue, sur son lit de mort, entourée de tous ses enfants, sauf elle. Ça lui déchira le cœur et elle pleura en silence. Mais elle n’intervint pas dans cette tragédie. Cette vie, celle d’Augusta Kenneth, était terminée. Elle était morte pour ces gens, c’était une erreur de tenter de s’infiltrer dans leur vie. C’est donc sur cette vision de nostalgie qu’elle s’en alla, endurcie. Même la mort de sa mère ne lui faisait plus rien, tellement le mal qu’elle avait en elle était grand.
Elle partit pour le continent et entra à l’académie dans la loge d’arachnotechnologie avec l’argent de son oncle. Elle n’avait aucun scrupule à le voler ainsi, c’était la moindre des choses après qu’il lui ait volé des années de vie. Augusta sortit de ses années d’études avec de bonnes mentions. Elle n’était pas encore arrivée à Sécaria quand l’évènement Vice-Versa se produisit, elle était même un peu encore séquestrée, pendant cet épisode. Alors elle n’en a entendu que des bribes et des rumeurs, rien de plus. Depuis, elle vit entre l’équilibre et la folie dans son propre monde d’incompréhension. Mais même si elle se ment sur ce sujet, elle aurait besoin de quelqu’un pour se sortir de ce cercle infernal.
Quand elle arriva à Sécaria, elle y était parce que le commerce y florissait. Et… contre toute attente, elle créa une compagnie de systèmes d’alarmes « vivants », créés par l’arcanotechnologie. Mais ce n’était pas ce qu’elle avait en tête, elle voyait plus grand. Elle avait à de maintes reprises participé à des expériences qui devaient mener à la découverte de nouvelles sources d’énergie. Sa passion pour l’arcano touchait toutes les sphères possibles de cette science. Elle en était tout simplement imprégnée, ne pouvait s’en détacher. C’était ainsi. Quant à son nom d’emprunt, c’était simplement le nom qui lui était venu à la bouche le jour de son entrée à l’Académie. Aujourd’hui PDG et scientifique en chef de Kisthink Security, elle a aussi été créateure pour différent modèles de l’entreprise BNW motors, qu’elle a en partie créé, mais qui ne lui appartient pas. Sa vie à Sécaria n’est que le résultat d’une quête pour retrouver un semblant de vie, ce qu’lle ne tend pas à recouvrer.
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Augusta Kisthink  Vide
MessageSujet: Re: Augusta Kisthink    Augusta Kisthink  I_icon_minitime09.01.12 0:32

Caleb Mancuso a écrit:
Jeune Arcano muette mais perspicace, l'équipe vous souhaite la bienvenue à Sécaria! Merci pour votre motivation et votre patience, et have fun dans le brouillard malgré votre karma pourri! (vous en faites pas, beaucoup ici le vivent très bien, on a des groupes de parole et tout)

Bon jeu! ^^


Ce topic vous servira à la fois d'étendard, comme de journal intime ou fourre-tout, tant que cela concerne Augusta.
Spoiler:
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Augusta Kisthink

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