Naissance de l'État et Célébration des Fonctionnaires:

Si la plupart des fêtes étatiques sont un peu fantaisistes et que l'on célèbre rarement tous les bals en-dehors des milieux ruraux (dans lesquels on ne dit jamais non à une occasion de boire de la bière dans une salle des fêtes remplie de tables d'appoint), il y a deux célébrations auxquelles il vaut mieux ne pas se dérober: la célébration de l'État et celle des fonctionnaires.

Les manifestions varient d'une ville à l'autre, mais sont toujours publiques: discours, défilé, prêches dans les temples étatiques... Il est de bon ton d'y être bien visible, déconseillé de s'en absenter plusieurs fois de suite et ouvertement dangereux de s'y opposer - s'il y a des jours où il vaut mieux garder ses opinions dissidentes pour soi, ce sont bien ces deux-là.


Célébration de la Grande Réunification:

Elle a lieu le 5 Frimaire et peut-être assimilée à Noël. C'est une fête attendue par la majorité avec joie et avec déprime par le reste. On se retrouve en famille pour partager un grand repas où le vin coule à flots et où les dettes familiales se règlent entre le fromage et le dessert.

On s'offre des cadeaux, également, mais nuance essentielle: pas de Père Noël, car l'essence de la fête tient dans le mot Réunification. Il s'agit de faire un geste entre citoyens, pour renouveler chaque année un pacte d'amitié et de paix. C'est le cadeau fait de hume à hume qui a de la valeur, qu'il se fasse au sein d'une famille, entre voisins ou entre collègues.